Le Parthénon

En 447 avant J.-C., Périclès, stratège de la cité d’Athènes, décide de faire reconstruire sur le site de l’Acropole le temple dédié à Athéna détruit lors de la 2^e guerre médique. Pour la coordination des travaux, il fait appel au sculpteur Phidias. La construction du temple du Parthénon (de parthénos, la jeune fille en grec) ne doit pas être celle d’un temple ordinaire : en édifiant ce monument, Périclès veut montrer au reste du monde grec la puissance d’Athènes et la grandeur de son gouvernement démocratique. Le bâtiment doit donc éblouir ceux qui viennent à Athènes.

Le temple mesure 30 mètres de large et 69 mètres de long. Construit en marbre blanc, son plan est celui d’un temple grec classique. Il est composé de deux pièces : le naos et la salle du trésor.

Le naos est la salle dans laquelle est déposée la statue de la déesse. Cette statue est recouverte d’or et d’ivoire, on dit qu’ elle est chryséléphantine, du grec khrusos (or) et elephas (ivoire). Elle est coiffée d’un casque, vêtue d’un peplos (tunique brodée) et mesure 12 mètres de haut. La salle du trésor contient le trésor de la cité et celui de la ligue de Délos.

Ces deux salles sont précédées de six colonnes et au sommet du mur extérieur court une frise sculptée : la frise des Panathénées qui illustre la procession qui a lieu lors de la fête des Panathénées (fête athénienne dédiée à Athéna). Tout autour du bâtiment court un péristyle, c’est-à-dire une rangée de colonnes. Les sculptures qui ornent les frontons extérieurs représentent des scènes mythologiques : les aventures de Thésée, la naissance d’Athéna, la fondation de la cité, etc.

D'après la mythologie, le patronage de la cité athénienne fait l'objet d'une dispute entre Poséidon et Athéna. Ne parvenant pas à trouver un accord, ils prennent à partie les Athéniens. Pour les influencer, Poséidon offre aux Athéniens un cheval et Athéna leur offre l’olivier. Les Athéniens choisissent Athéna et donnent son nom à leur cité.

Au lendemain des guerres médiques et de la victoire d’Athènes, la cité veut rendre grâce à sa déesse protectrice en édifiant une statue en son honneur. La raison d’être de l’édifice est donc d’abord celle de loger la statue de la déesse. Par son aspect, cette statue doit manifester le prestige d’Athènes, aussi le temple doit-il être à la hauteur de cette ambition.

Le temple est un monument religieux mais il doit aussi célébrer l’union de tous les citoyens dans le système démocratique. Cette union symbolique de tous les Athéniens est fêtée tous les ans lors de la fête des Panathénées (le prétexte en est l’anniversaire d’Athéna). Tous les quatre ans cette fête prend un éclat particulier, ce sont les Grandes Panathénées.
 
La fête des Panathénées réunit toutes les catégories de la population athénienne : les femmes, les métèques, les soldats, etc. dans une longue procession qui parcourt la cité jusqu'à l'Acropole pour amener des présents à la déesse. Le plus important de ces présents est un peplos tissé.