Le rôle de l'empereur
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Objectif :
Repères : 27 avant J.-C. mise en place d'un nouveau
régime politique qui succède à la
République, l'Empire.
Le temple d'Antonin et de Faustine a été
construit pour diviniser l'empereur et l'impératrice. Au
11e siècle, le temple fut
transformée en l'église San Lorenzo in
Miranda.
1. Un pouvoir impérial marqué mais pas
tout puissant
a. Les marques du pouvoir impérial : les
titres
L'empereur est au
sommet de la pyramide sociale romaine. Il
détient les pouvoirs :
- législatif : il est consul.
- militaire : il est imperator.
- religieux : il est grand pontife.
L'empereur possède également les titres suivants : auguste, qui signifie « élu des dieux », et princeps, ou prince, qui équivaut aux termes « premier » ou « meilleur ».
- législatif : il est consul.
- militaire : il est imperator.
- religieux : il est grand pontife.
L'empereur possède également les titres suivants : auguste, qui signifie « élu des dieux », et princeps, ou prince, qui équivaut aux termes « premier » ou « meilleur ».
b. Un pouvoir législatif de plus en plus
important
Peu à peu, les empereurs imposent leurs
décisions aux assemblées du peuple ainsi
qu'au Sénat qui perdent tout pouvoir et se
contentent seulement de confirmer les décisions
impériales. L'empereur peut
légiférer dans tous les domaines et
établit des lois, soit par édits soit par
décrets impériaux.
Malgré cette concentration des pouvoirs, l'empereur est considéré comme « le gardien et le tuteur » des citoyens et non comme un tyran. Il gouverne pour le bien de son peuple et non pour le sien. D'ailleurs, lorsqu'un empereur agit mal en cherchant notamment à avoir de plus en plus de pouvoir, les Romains trouvent normal de l'écarter y compris en l'assassinant.
Malgré cette concentration des pouvoirs, l'empereur est considéré comme « le gardien et le tuteur » des citoyens et non comme un tyran. Il gouverne pour le bien de son peuple et non pour le sien. D'ailleurs, lorsqu'un empereur agit mal en cherchant notamment à avoir de plus en plus de pouvoir, les Romains trouvent normal de l'écarter y compris en l'assassinant.
2. L'empereur soldat
a. Le camarade
L'empereur est considéré comme un
compagnon des soldats romains, parce qu'en
dépit de la différence de grades, il se bat
à leurs côtés. En effet, en tant que
général des armées, l'empereur, se
retrouve sur le même champs de bataille que ses
soldats, ce qui crée des liens très forts
avec eux. Et dans la mesure où il leur porte une
attention particulière, les militaires font en
retour, le serment de servir l'Empire et le prince.
b. L'importance des victoires militaires
Les victoires confèrent un statut de chef
incontestable à l'Empereur. Comme les
généraux sous la République, Il est
acclamé par ses troupes. Il peut également
entrer en triomphateur à Rome : c'est alors le
peuple qui lui rend hommage.
En outre, l'empereur cumule des titres prestigieux tel que maximus qui signifie « le plus grand ». Il est représenté sur des pièces de monnaie en tenue militaire et par des statues portant la couronne de laurier, symbole de victoire.
En outre, l'empereur cumule des titres prestigieux tel que maximus qui signifie « le plus grand ». Il est représenté sur des pièces de monnaie en tenue militaire et par des statues portant la couronne de laurier, symbole de victoire.
c. Un empereur élu par l'armée
Le premier empereur, Octave, acclamé par son
armée et soutenu par celle-ci, réussit
à se faire investir par le Sénat. Ce sont
les sénateurs qui officialisent donc sa prise de
pouvoir, en lui donnant le titre d'Auguste. Le nouvel empereur est
ensuite acclamé par le peuple, qui montre ainsi
son attachement au nouveau prince.
Tous les dix ans, l'empereur remet ses pouvoirs au Sénat, afin que ce dernier reconduise sa charge. Cependant, le renouvellement systématique de l'investiture du prince montre qu'il s'agit là d'un stratagème pour faire croire que celui-ci n'a pas le pouvoir à vie.
À partir du 3e siècle, le futur empereur se contente de l'acclamation par son armée. Il n'attend ni l'accord du Sénat, ni celui du peuple de Rome. Par ailleurs, c'est l'empereur lui-même et non l'armée qui choisit son successeur. Il peut désigner un de ses fils, ou bien adopter une personne qu'il juge apte à devenir son héritier.
Tous les dix ans, l'empereur remet ses pouvoirs au Sénat, afin que ce dernier reconduise sa charge. Cependant, le renouvellement systématique de l'investiture du prince montre qu'il s'agit là d'un stratagème pour faire croire que celui-ci n'a pas le pouvoir à vie.
À partir du 3e siècle, le futur empereur se contente de l'acclamation par son armée. Il n'attend ni l'accord du Sénat, ni celui du peuple de Rome. Par ailleurs, c'est l'empereur lui-même et non l'armée qui choisit son successeur. Il peut désigner un de ses fils, ou bien adopter une personne qu'il juge apte à devenir son héritier.
3. L'empereur sacré
a. Un empereur protégé des dieux
L'empereur romain est aimé des dieux qui le
protègent. D'ailleurs, dans les
représentations de l'empereur (pièces de
monnaies ou statues), il est souvent accompagné
d'une divinité ou plusieurs comme Jupiter ou
Venus.
Certains empereurs se disent même descendant de tel ou tel dieu. C'est notamment le cas d'Octave, fils adoptif de César, qui prétend descendre de Venus.
Certains empereurs se disent même descendant de tel ou tel dieu. C'est notamment le cas d'Octave, fils adoptif de César, qui prétend descendre de Venus.
b. Le culte impérial
Octave prend le titre de Grand Pontife, devenant ainsi le
chef religieux. Il est, dès lors,
vénéré comme un dieu vivant. Des
autels et des temples sont érigés en son
honneur. Peu à peu, son culte se répand
dans tout l'Empire ; il ne cesse de se renforcer.
c. Des empereurs divinisés
De nombreux empereurs sont divinisés à
leur mort : ils sont reconnus, par le Sénat, comme
des dieux à part entière. Un culte
dirigé par des prêtres et comprenant des
prières et des sacrifices, est alors
organisé. À la fin de l'Empire, l'empereur
peut être divinisé de son vivant, tel
Dioclétien qui affirme être Jupiter sur
terre.
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© G. Cahen Doc. 1. Statue de Néron, empereur romain à partir de 54, dépossédé en 66, fou, il se suicide en 68. |
© M.
TOURAINE(RF)-PIXLAND/Jupiterimages Doc. 2. Marc-Aurèle, empereur romain de 161 à sa mort en 180 était aussi un philosophe stoïcien. |
L'essentiel
L'empereur détient de nombreux pouvoirs : il
est à la fois législateur, chef militaire et
chef religieux. S'il abuse du pouvoir, il peut perdre son
trône, voire même la vie.
À la fin de l'Empire, le rôle de l'armée devient véritablement primordial pour lui ; notamment parce que c'est elle qui donne sa légitimité à la puissance de l'empereur, autrefois investi du titre d'Auguste par le Sénat.
Avec le développement du culte impérial, l'empereur est considéré comme un dieu. Il peut être divinisé aussi bien à sa mort que de son vivant. Les Romains sont donc en adoration devant leur empereur.
À la fin de l'Empire, le rôle de l'armée devient véritablement primordial pour lui ; notamment parce que c'est elle qui donne sa légitimité à la puissance de l'empereur, autrefois investi du titre d'Auguste par le Sénat.
Avec le développement du culte impérial, l'empereur est considéré comme un dieu. Il peut être divinisé aussi bien à sa mort que de son vivant. Les Romains sont donc en adoration devant leur empereur.
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