Distinguer croyance et opinion
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1. Une distinction progressive
Héritées de la Révolution
française, la liberté de croyance et
la liberté d’opinion sont intimement
liées. On peut en effet lire dans la
Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen de 1789 que « nul ne doit être
inquiété pour ses opinions, même
religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas
l’ordre public établi par
loi ».
À une époque où la religion est encore très présente (les cloches rythment la journée des paysans, et les sacrements comme le mariage ou le baptême ponctuent la vie des individus), permettre à chacun de croire ou de ne pas croire est déjà une étape importante.
La distinction entre la liberté de croyance et la liberté d'opinion s’accentue avec l’adoption progressive du principe de laïcité. Ce principe fait encore plus la distinction entre :
À une époque où la religion est encore très présente (les cloches rythment la journée des paysans, et les sacrements comme le mariage ou le baptême ponctuent la vie des individus), permettre à chacun de croire ou de ne pas croire est déjà une étape importante.
La distinction entre la liberté de croyance et la liberté d'opinion s’accentue avec l’adoption progressive du principe de laïcité. Ce principe fait encore plus la distinction entre :
- la sphère privée, où chacun peut suivre la religion de son choix : il s'agit de la croyance ;
- la sphère publique, comme l’école, où le principe de neutralité s'applique. La priorité est donnée à l’échange d’arguments : il s'agit de l'opinion.
2. Une distinction encadrée par la loi
Cette distinction entre sphère privée et
sphère publique, à l’origine même
de la notion de laïcité, est encadrée par la loi pour
permettre son bon fonctionnement.
En 1881, un ensemble de lois (toujours d’actualité) encadre la liberté de la presse puisque désormais « tout journal ou écrit périodique peut être publié, sans autorisation préalable ».
Chacun peut donc s’exprimer librement, c’est-à-dire exprimer une opinion, même religieuse, dans la sphère publique. Il faut cependant faire attention à certains abus, comme la diffamation ou l’appel à la haine par exemple.
Depuis le vote en 1905 de la loi de séparation des Églises et de l’État, l'État ne « salarie ni ne subventionne aucun culte », c’est-à-dire que la gestion du culte religieux appartient désormais à la sphère privée. Depuis 2004, à l’école, aucun signe religieux ostensible ne doit être visible afin de garantir le principe de neutralité.
La distinction entre ce qui doit relever du privé ou du public s’est donc peu à peu accentuée. C’est un ensemble juridique élaboré au fil du temps qui permet aujourd'hui à chacun de pratiquer sa religion (croyance) tout en pouvant parler librement (opinion).
En 1881, un ensemble de lois (toujours d’actualité) encadre la liberté de la presse puisque désormais « tout journal ou écrit périodique peut être publié, sans autorisation préalable ».
Chacun peut donc s’exprimer librement, c’est-à-dire exprimer une opinion, même religieuse, dans la sphère publique. Il faut cependant faire attention à certains abus, comme la diffamation ou l’appel à la haine par exemple.
Depuis le vote en 1905 de la loi de séparation des Églises et de l’État, l'État ne « salarie ni ne subventionne aucun culte », c’est-à-dire que la gestion du culte religieux appartient désormais à la sphère privée. Depuis 2004, à l’école, aucun signe religieux ostensible ne doit être visible afin de garantir le principe de neutralité.
La distinction entre ce qui doit relever du privé ou du public s’est donc peu à peu accentuée. C’est un ensemble juridique élaboré au fil du temps qui permet aujourd'hui à chacun de pratiquer sa religion (croyance) tout en pouvant parler librement (opinion).
L'essentiel
La distinction entre liberté de croyance et
liberté d’opinion, toutes deux
héritées de la Révolution
française, permet de mieux comprendre la
laïcité.
L’État laïque relègue en effet les croyances dans la sphère privée, tout en autorisant chacun à s’exprimer librement, dans les cadres fixés par la loi.
L’État laïque relègue en effet les croyances dans la sphère privée, tout en autorisant chacun à s’exprimer librement, dans les cadres fixés par la loi.
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