Franz Kafka et Le Procès
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La famille vit confortablement. Les rapports de Kafka avec son père sont difficiles. Kafka le craint (celui-ci ne voulait pas que son fils devienne écrivain) et n’apprécie guère sa famille, à l’exception de sa plus jeune sœur.
Elevé dans la culture germanique, Kafka fréquente l’école primaire allemande. En 1901, il commence des études de droit à l’université allemande de Prague. Il y rencontre Max Brod, qui deviendra un ami proche et qui publiera ses œuvres à sa mort. Docteur en droit en 1906, il effectue un stage dans un tribunal de Prague : il s’en inspirera pour Le Procès.
En poste dans une compagnie d’assurances, son travail
l’ennuie. Employé dans un bureau le jour, il est
écrivain la nuit. Fragile psychologiquement, solitaire, il
trouve en l’écriture un refuge.
A travers elle, il peut extérioriser ses sentiments. Il
écrit Le Verdict en 1912 et La
Métamorphose en 1913.
Il entretient une liaison tumultueuse avec Felice Bauer, rythmée par des ruptures et des réconciliations. Paniqué à l’idée de se marier, il rompt par deux fois ses fiançailles avec elle.
Atteint de tuberculose pulmonaire (les premiers symptômes sont apparus en 1917), il fait une pause dans sa carrière d’écrivain. Malgré son piètre état de santé, il se remet à écrire en 1922. Il prétextera sa maladie pour annuler un de ses projets de mariage avec Felice.
En 1920, une journaliste tchèque, Milena Jesenska, prend contact avec lui afin de traduire Le Soutier. Très vite, ils tombent amoureux l’un de l’autre. En 1922, il rédige Le Château.
Il meurt en juin 1924, à 41 ans, dans un sanatorium proche de Vienne. Il aura passé les derniers mois de sa vie auprès de sa dernière compagne, Dora Dymant, une jeune juive polonaise, à Berlin. Il est enterré à Prague.
Au cours de son existence courte et monotone, Kafka a beaucoup écrit et son œuvre renvoie à sa triple appartenance (juive, tchèque, allemande). Etudié dans le monde entier, Kafka est un auteur majeur du XXe siècle, au talent unanimement reconnu. Preuve de son influence, l’adjectif « kafkaïen », entré dans le vocabulaire peu après la Seconde Guerre mondiale. Il est employé pour évoquer une situation si absurde qu’elle en est angoissante.
Kafka ne souhaitait pas que la majeure partie de son œuvre lui survive… c’est donc à l’encontre du souhait de son auteur que l’œuvre a été publiée ; Le Procès a été traduit et lu dans le monde entier. C’est un des romans les plus marquants du XXe siècle.
L’œuvre décrit un univers totalement absurde, inquiétant, à la limite de la littérature fantastique. Le roman est écrit à la troisième personne.
Parmi les nombreuses interprétations possibles de l’œuvre, on peut retenir une interprétation sociale (le roman comme reflet de la société contemporaine, société où l’homme est noyé dans la solitude et l’absurdité du monde) et une interprétation métaphysique (le roman comme interrogation de la condition de l’homme dans la société).
Le résumé
Le récit s’ouvre sur l’arrestation de Joseph K. Employé modèle dans une banque, il est arrêté un matin chez sa logeuse, Mme Grubach, sans qu’on lui en donne la raison. Cependant il reste libre, continue sa vie « normalement » et se rend tous les jours à son travail.
Il croit tout d’abord que son arrestation, puisqu’elle n’a pas de sens, est une plaisanterie de ses collègues. Mais il est convoqué pour un premier interrogatoire, et à partir de là, K. est emporté dans la spirale de la justice. Il comparaît devant le tribunal et cherche à prouver son innocence. Suivant les conseils de son oncle, il prend un avocat, Maître Huld. C’est chez lui qu’il fait la connaissance de son assistante, Leni, dont il tombera amoureux. Ayant renvoyé l’avocat pour incompétence, il est contraint d’assurer lui-même sa propre défense au tribunal. Submergé par la honte et la culpabilité, il ne connaît même pas le motif de son accusation. Il rencontrera sur son chemin des personnages qui, s’ils l’éclaireront un peu sur la justice, ne pourront guère l’aider (le peintre Titorelli, le négociant Block).
Un an jour pour jour après son arrestation, Joseph K. est emmené par deux hommes en noir dans un lieu désaffecté, hors de la ville, dans le but de l’exécuter. K., résigné, ne résiste pas. Anéanti moralement, détruit par son procès, il sera tué « comme un chien », submergé par la honte, sans même savoir s’il est innocent ou coupable.
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