Santé et développement
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La population mondiale, depuis le début du
20e siècle, augmente fortement et voit son
espérance de vie s'améliorer. Alors que,
paradoxalement, le monde a connu deux guerres mondiales
particulièrement meurtrières (faisant,
globalement plus de 60 millions de morts, c'est-à-dire
autant que la population française).
À cela, deux explications : les progrès de l'agriculture (qui permettent d'enrayer les grosses famines), mais surtout le progrès de la médecine. Pourtant, tous les pays n'en bénéficient pas de la même façon.
Comment s'expliquent les inégalités de santé dans le monde ? Quelles en sont les conséquences pour les populations ?
À cela, deux explications : les progrès de l'agriculture (qui permettent d'enrayer les grosses famines), mais surtout le progrès de la médecine. Pourtant, tous les pays n'en bénéficient pas de la même façon.
Comment s'expliquent les inégalités de santé dans le monde ? Quelles en sont les conséquences pour les populations ?
1. Une amélioration globale mais des
inégalités encore fortes
a. Une nette amélioration de la santé
dans le monde
La santé est
définie comme « un bien-être
physique, mental et social, pas simplement une absence de
maladies ou d'infirmités ». On peut
mesurer l'amélioration de la santé mondiale
par :
- l'augmentation de l'espérance de vie, c'est-à-dire du nombre moyen d'années que l'on peut espérer vivre à partir de sa naissance. Elle a augmenté de 20 ans depuis 1950 ;
- la chute de la mortalité infantile, c'est-à-dire du nombre de décès d'enfants de moins de un an pour mille habitants (-60 % depuis 1960).
b. Les causes de cette amélioration globale
de la santé
Plusieurs causes sont à
souligner :
- les progrès de la médecine ;
- l'extension de la vaccination ;
- les progrès de l'hygiène ;
- l'action des États pour la santé de leur population (sécurité sociale, infrastructures de santé comme les hôpitaux, formation des médecins).
2. Une amélioration très inégale
à toutes les échelles
a. À l'échelle mondiale
Les différences entre les continents sont
colossales. Si on compare par exemple l'Afrique et
l'Europe.
Un africain vit en moyenne 52,5 ans, un européen 75 ans.
Un bébé africain a 10 fois plus de risques de mourir avant 5 ans qu'un bébé européen.
Un africain vit en moyenne 52,5 ans, un européen 75 ans.
Un bébé africain a 10 fois plus de risques de mourir avant 5 ans qu'un bébé européen.
b. À l'échelle nationale
Les différences sociales sont
fondamentales. Ainsi, si un Français a une
espérance de vie de 80 ans, un SDF (sans domicile
fixe) a une espérance de vie qui ne dépasse
pas 43 ans. Il y a aussi les différences
villes-campagnes qui jouent car les habitants des villes
sont toujours plus facilement soignés (par
proximité des infrastructures) que les ruraux.
3. La santé : liée au développement
a. Une population souvent fragilisée dans les
pays pauvres
Les infrastructures sanitaires ne sont qu'un
élément de la santé d'une
population :
- les réseaux d'assainissement sont fondamentaux, car ils déterminent l'accès à l'eau potable et l'évacuation des eaux usées. Or, les maladies transmises par l'eau sont nombreuses : diarrhées, choléra, typhoïde. Elles tuent 5 millions de personnes chaque année (dont la moitié sont des enfants).
- la malnutrition (alimentation non équilibrée) et la sous-nutrition (alimentation insuffisante) fragilisent les populations.
- les guerres sont aussi plus nombreuses, depuis 1950, dans les pays pauvres. Elles tuent mais empêchent aussi un pays de fonctionner et détournent les budgets vers l'achat d'armes plutôt que de médicaments.
- l'analphabétisme (ne pas savoir lire ni écrire) empêche la diffusion des règles d'hygiène.
b. Des infrastructures sanitaires insuffisantes
L'accès au soin est difficile dans un pays
pauvre :
- les hôpitaux sont rares et concentrés dans les grandes villes ;
- le nombre de médecins, pharmaciens et infirmières est insuffisant ;
- les médicaments sont trop chers, et non remboursés.
c. L'aide internationale est fondamentale
Les pays pauvres bénéficient
d'aides :
- l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé, qui est une branche de l'ONU) met en place des plans pour le développement des infrastructures sanitaires ;
- les ONG (Organisations Non Gouvernementales) agissent sur des problèmes précis (en cas de guerre, ou pour prendre en charge le soin de certaines maladies comme le paludisme ou le sida).
L'essentiel
Globalement, la population mondiale est en meilleure
santé qu'auparavant. On le voit à
l'allongement de la durée de la vie et à
l'augmentation de la population. Mais de grandes
différences existent entre continents, entre classes
sociales et entre régions. Pourtant, ce sont encore
dans les pays pauvres que la situation est la pire, par
manque d'infrastructures générales et
d'infrastructures sanitaires. La santé d'une
population est directement liée à son niveau de
développement.
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