Exploitation, consommation et distribution de l'eau en Australie
- Fiche de cours
- Quiz
- Profs en ligne
- Videos
- Application mobile
La sècheresse que connaît l'Australie
depuis les années 2000 a provoqué - pour la
première fois - une prise de conscience nationale et
internationale de la vulnérabilité de ce pays
dans le domaine de ses ressources hydriques.
Pour quelles raisons l'accès à l'eau pose-t-il aujourd'hui un véritable problème dans un pays aussi développé que l'Australie ?
Pour quelles raisons l'accès à l'eau pose-t-il aujourd'hui un véritable problème dans un pays aussi développé que l'Australie ?
1. Un pays assoiffé
a. L'eau, une ressource naturellement rare en
Australie
La majeure partie (70 %) de cet immense pays-continent
est désertique ou semi-désertique.
Depuis le début du 20e
siècle, de nombreuses régions restent des
années sans recevoir de pluie
conséquente.
Seuls, deux grands fleuves, au débit très aléatoire, traversent sur 5 000 km le sud-est de l'Australie : le Darling et le Murray. Ils constituent la principale ressource en eau du pays. Des millions de personnes dépendent de ce bassin hydraulique pour leur alimentation en eau courante. En 2009, les réservoirs de ce bassin étaient remplis à seulement 25 % de leurs capacités. Depuis le 19e siècle, le débit de ces fleuves est au plus bas.
Seuls, deux grands fleuves, au débit très aléatoire, traversent sur 5 000 km le sud-est de l'Australie : le Darling et le Murray. Ils constituent la principale ressource en eau du pays. Des millions de personnes dépendent de ce bassin hydraulique pour leur alimentation en eau courante. En 2009, les réservoirs de ce bassin étaient remplis à seulement 25 % de leurs capacités. Depuis le 19e siècle, le débit de ces fleuves est au plus bas.
b. L'eau, une ressource surexploitée
Un pays-continent peuplé de 20 millions
d'habitants, en majorité urbains, qui se
révèlent êtrede grands consommateurs
d'eau. La répartition par secteurs de l'eau
prélevée est la suivante : 70 % pour
l'agriculture (alors qu'elle ne représente que 3 %
du PIB du pays), 10% pour les usages domestiques et 20 %
pour les industries, les mines et le tourisme.
2. Un pays longtemps insouciant en matière
environnementale
a. Des choix agricoles inadaptés au milieu
Alors que l'Australie est l'un des pays les plus
arides du monde, ses habitants consomment 30 % de
plus d'eau que la moyenne des pays riches.
Mais le plus étonnant réside dans ses choix agricoles. À partir du 19e siècle, les immigrants européens qui s'y sont installés, ont importé le modèle d'agriculture qu'ils connaissaient et l'ont imposé à ce pays aride.
L'Australie est devenue l'un des premiers producteurs de blé et de viande (autant de productions qui nécessitent d'importantes quantités d'eau), au prix d'une déforestation spectaculaire. Ces nouveaux habitants ne savaient pas, alors, que ce modèle allait entraîner de graves conséquences pour l'écosystème. La faune et la flore propres au pays ont aujourd'hui quasiment disparu, remplacées par des espèces européennes, très gourmandes en eau.
Mais le plus étonnant réside dans ses choix agricoles. À partir du 19e siècle, les immigrants européens qui s'y sont installés, ont importé le modèle d'agriculture qu'ils connaissaient et l'ont imposé à ce pays aride.
Doc. 1. Plantation de thé en
Australie (culture qui demande beaucoup d'eau) |
L'Australie est devenue l'un des premiers producteurs de blé et de viande (autant de productions qui nécessitent d'importantes quantités d'eau), au prix d'une déforestation spectaculaire. Ces nouveaux habitants ne savaient pas, alors, que ce modèle allait entraîner de graves conséquences pour l'écosystème. La faune et la flore propres au pays ont aujourd'hui quasiment disparu, remplacées par des espèces européennes, très gourmandes en eau.
Doc. 2. La déforestation en Australie |
b. Une situation de crise grave
L'irrigation
outrancière et la déforestation ont
entraîné une dramatique salinisation des
terres arables. La terre, privée des pompes
naturelles que constituaient les arbres qui ont
été arrachés, laisse remonter
à la surface des sols des millions de tonnes de
sel (venus de l'océan) sur 1/3 des terres arables.
Terres qui, désormais, sont impropres à la
culture.
Depuis la grande sècheresse des années 2000, l'eau est devenue un véritable problème national du fait d'une pluviométrie quasi-inexistante : les réservoirs des fermiers sont vides, des cadavres de moutons ou de bœufs calcinés jonchent les champs desséchés, les kangourous, poussés par la soif s'approchent toujours plus près des villes... Des milliers d'exploitants agricoles ont fait faillite, des dizaines de fermiers se sont suicidés.
Pourtant, en dépit de cette terrible crise hydrique, la consommation d'eau des ménages n'a, globalement, pas cessé d'augmenter. Certains continuent même de remplir leur piscine ou de laver leur voiture.
Depuis la grande sècheresse des années 2000, l'eau est devenue un véritable problème national du fait d'une pluviométrie quasi-inexistante : les réservoirs des fermiers sont vides, des cadavres de moutons ou de bœufs calcinés jonchent les champs desséchés, les kangourous, poussés par la soif s'approchent toujours plus près des villes... Des milliers d'exploitants agricoles ont fait faillite, des dizaines de fermiers se sont suicidés.
Doc. 3. Paysage désertique en Australie |
Pourtant, en dépit de cette terrible crise hydrique, la consommation d'eau des ménages n'a, globalement, pas cessé d'augmenter. Certains continuent même de remplir leur piscine ou de laver leur voiture.
3. Un espoir pour l'avenir ?
a. Des solutions pour résoudre la crise
Même si la situation est grave, il existe, heureusement, des solutions. Elles sont de trois ordres : politiques, économiques et techniques.
Il faudrait changer de types de cultures, passer à des productions adaptées au climat et moins dépendantes d'une irrigation intense.Le gouvernement a mis en place des politiques strictes. Avec son initiative nationale sur l'eau (2004), il est en train de placer la gestion de l'eau, encore sous le contrôle des municipalités ou des régions, sous son autorité directe. Les États traversés par les deux fleuves, qui se disputaient leur ressource en eau, n'ont plus le monopole de leur gestion. Dans les grandes villes, il a imposé des restrictions de consommation (amendes importantes en cas d'arrosage de pelouses, de lavage de voitures...).
b. Un peu d'espoir
Lentement, les mentalités australiennes s'adaptent
à cette réalité et à ce
qu'elle implique de changements nécessaires. Les
comportements des individus deviennent plus responsables
: Ils commencent, par exemple, à équiper
leurs maisons de citernes pour
récupérer les eaux de pluie. Ou bien, ils
recyclent les eaux de vaisselle dans l'arrosage du
jardin.
Dans le cadre de l'Initiative nationale, de nouvelles infrastructures ont été construites : usines de traitement d'eau potable ou des eaux usées, stations de dessalement, pipelines, barrage... le tout pour l'équivalent de 537 millions d'euros. Espérons que ces infrastructures seront cohérentes avec la notion de développement durable pour l'environnement.
Dans le cadre de l'Initiative nationale, de nouvelles infrastructures ont été construites : usines de traitement d'eau potable ou des eaux usées, stations de dessalement, pipelines, barrage... le tout pour l'équivalent de 537 millions d'euros. Espérons que ces infrastructures seront cohérentes avec la notion de développement durable pour l'environnement.
L'essentiel
70 % de cet immense pays qu'est l'Australie est
désertique ou semi-désertique. La
sècheresse est dramatique pour les
fermiers.
C'est en effet l'agriculture qui représente le secteur le plus gourmand en eau. Les conséquences de certains choix agricoles sont que la terre australienne s'imprègne largement de sel et qu'elle devient, par endroit, impropre à la culture. Son écosystème est bouleversé.
Le gouvernement, par son initiative nationale a commencé à réagir, obligeant les citadins à être plus économes en eau, incitant les industries à la recycler et créant des infrastructures.
C'est en effet l'agriculture qui représente le secteur le plus gourmand en eau. Les conséquences de certains choix agricoles sont que la terre australienne s'imprègne largement de sel et qu'elle devient, par endroit, impropre à la culture. Son écosystème est bouleversé.
Le gouvernement, par son initiative nationale a commencé à réagir, obligeant les citadins à être plus économes en eau, incitant les industries à la recycler et créant des infrastructures.
Vous avez obtenu75%de bonnes réponses !