La fonction narrative de l'image, la bande dessinée (BD)

• Les personnages : leur portrait, leur expression, leur rôle, leur lien (les adjuvants : ceux qui aident le héros et les opposants : ceux qui entravent le héros).

• Les lieux : représentant la même scène, les zooms sur un élément du décor, l’enchaînement des lieux, le passage de l’un à l’autre.

• Les temps : l’époque (éléments du décor caractérisant une époque donnée « la France gauloise ou la France des années 1950… ») ; le moment de la journée transcriptible par les couleurs…

• L’atmosphère et le ton : la paix, la peur, l’amour, l’angoisse, la terreur…

• La progression du récit
Une étape du récit constitue un tout appelé « séquence ». La lecture suit alors une progression chronologique. La succession des images crée une impression de déroulement dans le temps.

• L’ellipse narrative
Un temps sans importance narrative qui passe entre deux vignettes ; un événement non raconté pour créer un suspense… Le lecteur reste en attente, l’attention captivée, son imaginaire largement suscité.

• Le retour an arrière
Un flash-back pour rappeler le souvenir d’un personnage, avant l’action qui s’est déroulé dans la scène, généralement représentée dans des teintes plus claires ou en noir et blanc…

• Rapport décoratif
L’image sert de cadre, elle remplace la description.
Exemple : Le décor est anodin et sert seulement à identifier où se situe l’action, comme l’intérieur d’une maison dans une scène de vie quotidienne ; un village gaulois dans Astérix et Obélix.

• Rapport d’expressivité
L’image sert le texte et amplifie le sens du texte ou des paroles.
Exemple : Le visage d’un personnage en colère est travaillé en accentuant les traits expressifs, le regard mécontent, la couleur rouge de la peau, les traits autour du visage suggérant un mouvement, une fumée imaginaire suggérant la surchauffe du visage…

• Rapport de conséquence
L’image suscite le récit, elle engendre la naissance du texte. En regardant l’image, le contenu des caractères et leur grosseur en découlent, comme liés et inséparables. On parle alors de complémentarité entre le texte et l’image : il n’y a aucune contradiction.