L'Ile au trésor, Robert-Louis Stevenson

Doc.1. Couverture du livre L'île au trésor de R. L Stevenson.

Jim Hawkins, le fils du gérant d’une auberge, est fasciné par un vieil ivrogne Billy Bones, un marin colérique qui s’installe dans l’auberge.
Une menace semble peser sur le vieux loup de mer qui, en effet, meurt d’une crise d’apoplexie en même temps que le père de Jim.
Ce dernier découvre avec sa mère, dans le coffre du vieillard, une carte qui annonce un trésor enfoui dans une île déserte par les marins du capitaine Flint.

Aidé par le docteur et le chevalier, châtelain du village, Jim se lance dans une expédition sur un navire, l'Hispaniola. Il comprend en espionnant la conversation d’un étrange marin cuisinier, Long John Silver, que la plupart des hommes de l’équipage soutiennent Flint et vont vouloir récupérer le trésor. Il se prépare et la lutte s’engage.

Les gentilshommes récupèrent le bien et rejoignent l’Angleterre, mais Long John Silver réussit à s'enfuir avec un sac de pièces d'or.

Doc.2. Illustration de L'île au trésor de R. Stevenson

Il s’agit d’un récit d’aventures : Stevenson maîtrise l’art du récit vif ; il soigne chacun des chapitres de l’ouverture à sa clôture puisque l’œuvre parait en premier sous forme de feuilletons.
C'est un roman hors du temps, dans l’époque antérieure des bateaux à voiles et des pirates.

L'aventure de Jim Hawkins, le jeune héros, se déroule au 18^e siècle : il suit le rythme de la course effrénée au trésor, des rebondissements, des attaques des méchants au triomphe du gentilhomme.

Le récit est palpitant et pourrait être qualifié de réaliste : une carte exacte de l'île a pu être tracée. L'Ile au trésor est une extraordinaire série de tableaux, de scènes qui restent gravés et ont inspiré nombres de cinéastes et dramaturges qui exploitent encore aujourd’hui la veine de Stevenson.

• La quête de l’aventure ou le récit d’apprentissage 

Le jeune héros part découvrir le monde et ses dangers. La quête d’aventure est la volonté d’initiation. L’aventure semble être la réalisation de soi, dans un monde où les gentilshommes se distinguent des usurpateurs. Le héros (ou actant) part se réaliser avec l’aide des siens (les adjuvants) et lutte contre l’adversité (les opposants).

Exemple : A la fin, Jim prend possession du navire et se comporte avec le charisme d’un capitaine. Il revient mais on sait qu’il gardera un souvenir amer de cette expérience qui a fait de lui un homme.

• La futilité du désir ou la quête d’argent 

Elle est illustrée par les « méchants » du récit qui sont autant d’êtres difformes, en pleine dégénérescence. La fin souligne que l’argent trouvé est « sale » entaché de trop de vies ôtées. Les êtres énigmatiques ont tous un caractère ambivalent, étrange, souvent annoncé par une infirmité.

Exemple : John Silver à la jambe de bois, sous une apparente bonhommie et sympathie envers Jim, sera le chef des matelots mutinés qui se soulèveront. Son seul compagnon est un perroquet. Comme les autres « perdants » du récit puisque leur quêté n’aboutit à rien, Silver se distingue en ce qu’il reste introuvable et risque de resurgir dans la vie du héros.