Vendredi ou la vie sauvage, Michel Tournier
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Objectif :
Saisir les caractéristiques d’une œuvre
qui s’annonce comme la réécriture
d’une autre...
1. L'auteur
Michel Tournier (1924-2016) a toujours manifesté
un goût prononcé pour les lettres et la
littérature. Après avoir travaillé
comme journaliste littéraire, pour des
traductions de littérature allemande, il devient
l’auteur de romans, de récits, essais et de
contes. Vendredi ou la vie
sauvage est une adaptation pour la jeunesse
de son premier roman, Vendredi
ou les limbes du Pacifique, en 1967
lui-même inspiré de Robinson
Crusoé publié par Daniel Defoe.
« J’ai lu un jour le Robinson
Crusoé de Daniel Defoe. C’est un livre
merveilleux mais le pauvre Vendredi y est
complètement sacrifié. Alors j’ai
voulu récrire cette histoire en donnant une place
plus importante à Vendredi. »
M.Tournier.
Doc.1. Portrait de Michel Tournier |
2. L'oeuvre
a. Le résumé
Robinson Crusoé est un jeune navigateur qui
cherche à organiser les échanges
commerciaux entre le Chili et l’Angleterre. Il est
le seul rescapé d’un naufrage sur
l’île de Speranza. Il cherche à
fuir puis se résout à faire preuve
d’ingéniosité afin de survivre dans
ce monde sauvage. Il se lie d’amitié avec un
indigène qu’il sauve d’un massacre et
qu’il surnomme Vendredi en souvenir du jour
de leur rencontre.
Ils s’entraident et réfléchissent aux différentes cultures. Le sauvage ne comprend pas le bien fondé de la civilisation et provoque une explosion de l’œuvre de Robinson qui ne lui en veut pas tant il éprouve sa liberté. Robinson apprend, en observant la vie simple du bon sauvage, le plaisir de vivre.
Lorsqu’un navire approche, l’un se lance vers de nouveaux horizons et embarque, tandis que l’autre ne peut se décider à quitter l’île et la vie sauvage. Les rôles sont inversés.
Ils s’entraident et réfléchissent aux différentes cultures. Le sauvage ne comprend pas le bien fondé de la civilisation et provoque une explosion de l’œuvre de Robinson qui ne lui en veut pas tant il éprouve sa liberté. Robinson apprend, en observant la vie simple du bon sauvage, le plaisir de vivre.
Lorsqu’un navire approche, l’un se lance vers de nouveaux horizons et embarque, tandis que l’autre ne peut se décider à quitter l’île et la vie sauvage. Les rôles sont inversés.
b. La civilisation ou l'état de nature ?
• La
civilisation
Seul naufragé sur une île déserte et inconnue, Robinson mesure le danger de la solitude. Il travaille à fuir et devient presque animal (« Sale, il broute l’herbe… »). Puis, il se lance dans un travail de recréation de sa société : il défriche, laboure et ensemence la terre. Le milieu devient moins sauvage et plus accueillant, moins impressionnant et plus sécurisant pour le naufragé.
Cependant, la rencontre avec Vendredi bouleverse l’organisation de Robinson. Lui, cherche à imposer son mode de vie. Le sauvage, tout d'abord soumis en apparence aux lois, finit par détruire cette forme ennuyeuse de civilisation en jouant, paressant, se déguisant...
Une nouvelle vie se déploie alors, plus joyeuse et plus saine, dans une sorte de communion avec la nature dont Robinson ne pourra se séparer.
• L’état de nature
L'état de nature est préférable à la civilisation car il permet l’équité entre les hommes, le respect et le sourire, simplement. Dès l’instant où Robinson ne compte plus les jours, il ne voit plus le temps passer : ses journées sont emplies des fonctions essentielles comme se nourrir, dormir auxquelles s’ajoute le plaisir de vivre. Robinson paraît plus jeune depuis qu’il s’accepte comme il est ; il marche sur les mains dans une insouciance bienheureuse… Il ne marque plus la différence de l’autre en imposant une supériorité manifeste.
Seul naufragé sur une île déserte et inconnue, Robinson mesure le danger de la solitude. Il travaille à fuir et devient presque animal (« Sale, il broute l’herbe… »). Puis, il se lance dans un travail de recréation de sa société : il défriche, laboure et ensemence la terre. Le milieu devient moins sauvage et plus accueillant, moins impressionnant et plus sécurisant pour le naufragé.
Doc.2. Robinson construit sa cabane |
Cependant, la rencontre avec Vendredi bouleverse l’organisation de Robinson. Lui, cherche à imposer son mode de vie. Le sauvage, tout d'abord soumis en apparence aux lois, finit par détruire cette forme ennuyeuse de civilisation en jouant, paressant, se déguisant...
Doc.3. Rencontre de Robinson et Vendredi |
Une nouvelle vie se déploie alors, plus joyeuse et plus saine, dans une sorte de communion avec la nature dont Robinson ne pourra se séparer.
• L’état de nature
L'état de nature est préférable à la civilisation car il permet l’équité entre les hommes, le respect et le sourire, simplement. Dès l’instant où Robinson ne compte plus les jours, il ne voit plus le temps passer : ses journées sont emplies des fonctions essentielles comme se nourrir, dormir auxquelles s’ajoute le plaisir de vivre. Robinson paraît plus jeune depuis qu’il s’accepte comme il est ; il marche sur les mains dans une insouciance bienheureuse… Il ne marque plus la différence de l’autre en imposant une supériorité manifeste.
Doc.4. La vie devient de plus en plus joyeuse pour Robinson et son ami Vendredi |
c. Le message
• Un roman
d’apprentissage
Robinson apprend l’essentiel grâce à un indigène qui ne connaît rien de la civilisation. Robinson est dans l’erreur en civilisant le milieu sauvage. Il échoue dans sa tentative d'imposer ses propres lois. C’est grâce au « sauvage » qu’il apprendra à vivre sur une île du Pacifique.
Le personnage principal évolue et considère la vie civilisée comme loin d’être la meilleure. Ainsi, Vendredi se refuse à tout enseignement pédant, il montre à Robinson qui observe, modestement.
• Un roman d’idée, contre l’esclavage
L’Européen comprend que ceux qui exploitent des esclaves, se comportent en barbares. L’idée sous-jacente est la nécessité d’abolir toute forme d’esclavage.
Robinson apprend l’essentiel grâce à un indigène qui ne connaît rien de la civilisation. Robinson est dans l’erreur en civilisant le milieu sauvage. Il échoue dans sa tentative d'imposer ses propres lois. C’est grâce au « sauvage » qu’il apprendra à vivre sur une île du Pacifique.
Le personnage principal évolue et considère la vie civilisée comme loin d’être la meilleure. Ainsi, Vendredi se refuse à tout enseignement pédant, il montre à Robinson qui observe, modestement.
• Un roman d’idée, contre l’esclavage
L’Européen comprend que ceux qui exploitent des esclaves, se comportent en barbares. L’idée sous-jacente est la nécessité d’abolir toute forme d’esclavage.
L'essentiel
La comparaison de Defoe à Tournier est
intéressante puisque les personnages évoluent
différemment à la fin du roman. Le personnage
de Tournier illustre davantage ce retour au bonheur, vers un
âge d’or mythique…
« Robinson sentait la vie et la joie qui entraient en lui et le regonflaient. Vendredi lui avait enseigné la vie sauvage, puis il était parti. Mais Robinson n'était pas seul. Il avait maintenant ce petit frère dont les cheveux (aussi rouges que les siens ) commençaient à flamboyer au soleil. Ils inventeraient de nouveaux jeux, de nouvelles aventures, de nouvelles victoires. Une vie toute neuve allait commencer, aussi belle que l'île qui s'éveillait dans la brume à leurs pieds. »
« Robinson sentait la vie et la joie qui entraient en lui et le regonflaient. Vendredi lui avait enseigné la vie sauvage, puis il était parti. Mais Robinson n'était pas seul. Il avait maintenant ce petit frère dont les cheveux (aussi rouges que les siens ) commençaient à flamboyer au soleil. Ils inventeraient de nouveaux jeux, de nouvelles aventures, de nouvelles victoires. Une vie toute neuve allait commencer, aussi belle que l'île qui s'éveillait dans la brume à leurs pieds. »
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