La poésie du Moyen-âge au 16e siècle
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Objectif :
Connaître la poésie du Moyen-âge et du
16e siècle, de la naissance du genre
à son essor.
Du Moyen-âge à la renaissance, la poésie
s’inspire tantôt du modèle antique,
tantôt du modèle latin, puis
médiéval.
Les sujets varient, les formes aussi, d’un respect très strict des formes fixes à une liberté plus fantaisiste.
Les sujets varient, les formes aussi, d’un respect très strict des formes fixes à une liberté plus fantaisiste.
1. La naissance de la poésie au Moyen-âge
a. Du 9e au 11e siècle
On peut parler de la naissance de la poésie
qui s’appuie sur les modèles latins et sont
liés à l’église et ses
célébrations.
À la fin du 11e siècle, la poésie des troubadours présente les valeurs chevaleresques et féodales et offre une conception de l’amour courtois ou la fin’amor : le chevalier mérite sa dame par ses prouesses guerrières.
→ Les auteurs : Guillaume de Poitiers, Bernard de Ventadour chantent l’amour source de prouesses.
À la fin du 11e siècle, la poésie des troubadours présente les valeurs chevaleresques et féodales et offre une conception de l’amour courtois ou la fin’amor : le chevalier mérite sa dame par ses prouesses guerrières.
→ Les auteurs : Guillaume de Poitiers, Bernard de Ventadour chantent l’amour source de prouesses.
Doc.1. Les jeux Floraux, fondés à Toulouse au 14e siècle par un groupe de 7 troubadours, constituaient un concours annuel de poésie en langue d'oc |
b. Le 13e siècle
La poésie est plus variée,
satirique, actuelle.
→ Les auteurs : Rutebeuf aborde des thèmes autobiographiques, la pauvreté du poète et l’aide de ses protecteurs.
→ Les auteurs : Rutebeuf aborde des thèmes autobiographiques, la pauvreté du poète et l’aide de ses protecteurs.
c. Le 14e siècle
La poésie est morale et lyrique (exprimant
des sentiments vifs).
Les formes : la ballade (3 à 5 strophes de longueur variable) ; le rondeau (8 vers sur 2 rimes) ; le virelai (chanson en strophes alternées).
Les formes : la ballade (3 à 5 strophes de longueur variable) ; le rondeau (8 vers sur 2 rimes) ; le virelai (chanson en strophes alternées).
d. Le 15e siècle
Les auteurs lyriques sont Charles d’Orléans qui
écrit des pièces courtes sur des
états d’âme violents (la maladie, la
mort de l’aimée…) ; François Villon qui se
révolte envers des injustices et les
difficultés rencontrées dans sa vie
(démêlées avec la justice, la mort,
le testament fictif…).
Les grands rhétoriqueurs : ils pensent que la poésie doit être éloquente comme un art de bien dire, de rendre hommage au protecteur en jouant des formes strictes, des règles et techniques.
Les grands rhétoriqueurs : ils pensent que la poésie doit être éloquente comme un art de bien dire, de rendre hommage au protecteur en jouant des formes strictes, des règles et techniques.
2. La renaissance de la poésie au 16e
siècle
a. Clément Marot
Clément Marot est
plus libre : il s’affranchit des
règles imposées par les
rhétoriqueurs et mélange les genres en
s’inspirant de l’antiquité et de ses
prédécesseurs. Il simplifie les
vers pour les mettre en chanson.
b. Les poètes lyonnais
Maurice Scève, Louise
Labé, écrivent l’amour
douloureux, la folie et l’amour.
« J’endure Mal tant que Soleil luit
:
Et quand je suis quasi toute cassée,
Et que me suis mise en mon lit lassée,
Crier me faut mon mal toute la nuit. »
Louise Labé, sonnet 5.
Et quand je suis quasi toute cassée,
Et que me suis mise en mon lit lassée,
Crier me faut mon mal toute la nuit. »
Louise Labé, sonnet 5.
c. La Pléiade
C'est un groupe de poètes qui s’inspirent de
la poésie savante
antique pour dire l’amour douloureux,
les grands mythes et la Nature… Ils rêvent
d’une poésie savante qui voue un culte aux
lettres antiques. Les plus connus sont Joachim Du Bellay et Pierre de Ronsard.
Ronsard produit une œuvre immense et variée, comme Les Amours, un discours amoureux pour les femmes qui l’inspirent.
« Marie, qui voudrait votre beau nom tourner,
Il trouverait Aimer : aimez-moi donc, Marie,
Faites cela vers moi dont votre nom vous prie,
Votre amour ne se peut en meilleur lieu donner. »
Ronsard, Continuation des Amours.
Ronsard produit une œuvre immense et variée, comme Les Amours, un discours amoureux pour les femmes qui l’inspirent.
« Marie, qui voudrait votre beau nom tourner,
Il trouverait Aimer : aimez-moi donc, Marie,
Faites cela vers moi dont votre nom vous prie,
Votre amour ne se peut en meilleur lieu donner. »
Ronsard, Continuation des Amours.
d. Les baroques
Ils recherchent la diversité, la
variété et le désordre.
Philippe Desportes privilégie la musicalité, la multiplicité des images… Agrippa d’Aubigné est très inspiré de Ronsard mais il mêle dans ses textes des images violentes et originales, sanglantes et morbides…
Philippe Desportes privilégie la musicalité, la multiplicité des images… Agrippa d’Aubigné est très inspiré de Ronsard mais il mêle dans ses textes des images violentes et originales, sanglantes et morbides…
« Ma présence fera dessécher
les fontaines ;
Et les oiseaux passant tomber morts à mes pieds ;
Etouffés de l’odeur et du vent de mes peines :
Ma peine étouffe-moi, comme ils sont étouffés ! »
D’Aubigné, Le Printemps.
Et les oiseaux passant tomber morts à mes pieds ;
Etouffés de l’odeur et du vent de mes peines :
Ma peine étouffe-moi, comme ils sont étouffés ! »
D’Aubigné, Le Printemps.
L'essentiel
L’imitation des anciens a permis à la
poésie de traverser les siècles en
s’enrichissant de formes, d’images et de
tonalités diverses. Imiter est se
réapproprier et renouveler.
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