Les Fables de La Fontaine
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Objectifs :
Saisir l’héritage littéraire et les
caractéristiques de la fable, connaître un
auteur.
1. L'auteur, l'imitateur
a. L'héritage littéraire
En latin, « fabula
» signifie « histoire ou
récit ».
Les premières fables datent de 2000 ans avant J.-C. Ce sont de courts récits illustrant une idée.
Le premier auteur connu est Esope, né en Grèce, vers 620 avant J.-C., qui propose de petites histoires en prose (sans vers) parlant des hommes à travers les animaux et invitant à une réflexion morale.
Phèdre, né en Thrace vers 15 ans avant J.-C., reprend les fables d’Esope pour les mettre en vers.
Marie de France, née au 12e siècle, s’inspire des fables d’Esope dans L’Ysopet.
Les premières fables datent de 2000 ans avant J.-C. Ce sont de courts récits illustrant une idée.
Le premier auteur connu est Esope, né en Grèce, vers 620 avant J.-C., qui propose de petites histoires en prose (sans vers) parlant des hommes à travers les animaux et invitant à une réflexion morale.
Phèdre, né en Thrace vers 15 ans avant J.-C., reprend les fables d’Esope pour les mettre en vers.
Marie de France, née au 12e siècle, s’inspire des fables d’Esope dans L’Ysopet.
b. L'auteur (1621-1695)
Jean de La Fontaine est né en 1621
dans un milieu bourgeois, au siècle de Louis
XIV.
Tenté par l’église, il quitte les ordres rapidement pour se consacrer au droit, et surtout à la lecture. Il mène une vie de bohème, entre protection des plus grands, fréquentation des salons littéraires et écriture de théâtre, poèmes et fables.
Le premier recueil des Fables, soit 126 fables, paraît en 1668, dédié à Monseigneur Le Dauphin, jeune fils du roi.
Il entre à l’Académie française après la seconde publication de ses Fables en 1684.
Tenté par l’église, il quitte les ordres rapidement pour se consacrer au droit, et surtout à la lecture. Il mène une vie de bohème, entre protection des plus grands, fréquentation des salons littéraires et écriture de théâtre, poèmes et fables.
Le premier recueil des Fables, soit 126 fables, paraît en 1668, dédié à Monseigneur Le Dauphin, jeune fils du roi.
Il entre à l’Académie française après la seconde publication de ses Fables en 1684.
2. Les Fables, l'univers
a. Le récit dynamique
Le récit est rapide, raconté au
passé, géré par un narrateur qui
intervient au présent pour rendre la narration
plus vivante (présent de narration) ou
s’adresser directement au lecteur qui participe de
l’aventure, appelé à
réagir.
D’emblée un élément perturbateur bouleverse la situation. La progression est vivante et variée jusqu’à la situation finale, pour divertir comme une petite comédie.
Les personnages sont caractérisés efficacement en quelques désignations précises et s’expriment directement. Les dialogues confèrent une dimension théâtrale au récit.
Exemple :
Dans, Le Rat et l’huître (livre 8) la fable met en scène un jeune rat orgueilleux qui part découvrir le monde, en abandonnant patrie et famille. Le récit est rapide : sa fuite est narrée au présent « il laisse là, va courir, abandonne… » ainsi que ce qu’il croit atteindre, « un empire maritime », alors qu’il n’a pas franchi le champ.
Ses erreurs de jugement et son assurance orgueilleuse l’entraînent bien vite vers une mort immédiate. Il cède à la tentation d’une huître grasse qui se referme sur lui. Du départ à la chute, le récit est palpitant et se referme aussi subitement que le coquillage, ouvrant sur une morale.
D’emblée un élément perturbateur bouleverse la situation. La progression est vivante et variée jusqu’à la situation finale, pour divertir comme une petite comédie.
Les personnages sont caractérisés efficacement en quelques désignations précises et s’expriment directement. Les dialogues confèrent une dimension théâtrale au récit.
Exemple :
Dans, Le Rat et l’huître (livre 8) la fable met en scène un jeune rat orgueilleux qui part découvrir le monde, en abandonnant patrie et famille. Le récit est rapide : sa fuite est narrée au présent « il laisse là, va courir, abandonne… » ainsi que ce qu’il croit atteindre, « un empire maritime », alors qu’il n’a pas franchi le champ.
Ses erreurs de jugement et son assurance orgueilleuse l’entraînent bien vite vers une mort immédiate. Il cède à la tentation d’une huître grasse qui se referme sur lui. Du départ à la chute, le récit est palpitant et se referme aussi subitement que le coquillage, ouvrant sur une morale.
b. La comédie humaine : « Une ample
comédie à cent actes divers, et dont la
scène est l'univers. »
Le fabuliste peint la société humaine et
ses rouages : l’argent, l’amour, le
pouvoir, la puissance, la mort, le travail, la
liberté, la justice…
Les personnages sont des animaux personnifiés qui singent les hommes à travers leurs qualités et défauts. Il dénonce le ridicule de l’homme puissant tyrannisant le plus faible, la femme infidèle, le courtisan imitant le maître…
Exemple :
Le Chat, la belette et le petit lapin (livre 7) met en scène une belette qui a volé le territoire d’un petit lapin, au nom de la loi du plus fort. Le chat, ermite très pieux, est institué juge « arbitre expert sur tous les cas » et dévore les deux petits animaux.
Les animaux ont tous des caractéristiques humaines : la belette et le lapin représentent des petits souverains éloignés de la cour et le chat incarne le roi.
Il y a une évidente critique de la justice : le chat est en apparence un ermite mais « gros et gras », il est en apparence sage mais résout le conflit en privilégiant son intérêt propre ! La justice est hypocrisie et mascarade : elle fait régner la loi du plus fort et ne prend nullement la défense du plus faible.
Les personnages sont des animaux personnifiés qui singent les hommes à travers leurs qualités et défauts. Il dénonce le ridicule de l’homme puissant tyrannisant le plus faible, la femme infidèle, le courtisan imitant le maître…
Exemple :
Le Chat, la belette et le petit lapin (livre 7) met en scène une belette qui a volé le territoire d’un petit lapin, au nom de la loi du plus fort. Le chat, ermite très pieux, est institué juge « arbitre expert sur tous les cas » et dévore les deux petits animaux.
Les animaux ont tous des caractéristiques humaines : la belette et le lapin représentent des petits souverains éloignés de la cour et le chat incarne le roi.
Il y a une évidente critique de la justice : le chat est en apparence un ermite mais « gros et gras », il est en apparence sage mais résout le conflit en privilégiant son intérêt propre ! La justice est hypocrisie et mascarade : elle fait régner la loi du plus fort et ne prend nullement la défense du plus faible.
c. La morale
« Je me sers d’animaux pour instruire les
hommes. », écrit La Fontaine au Dauphin,
en dédicace de son recueil.
L’auteur démontre une vérité et énonce des conseils de vie.
Exemple :
Dans La Tortue et les deux canards (livre 10), une tortue est portée par deux canards, mordant un bâton tenue par les oiseaux. Devant l’admiration des observateurs, elle répond, tombe et meurt.
Le récit illustre deux morales : les hommes boiteux désirent l’évasion (l’homme est toujours insatisfait) ; la vanité et l’orgueil sont des défauts dangereux (l’homme devrait apprendre la modestie et oublier sa prétention…).
L’auteur démontre une vérité et énonce des conseils de vie.
Exemple :
Dans La Tortue et les deux canards (livre 10), une tortue est portée par deux canards, mordant un bâton tenue par les oiseaux. Devant l’admiration des observateurs, elle répond, tombe et meurt.
Le récit illustre deux morales : les hommes boiteux désirent l’évasion (l’homme est toujours insatisfait) ; la vanité et l’orgueil sont des défauts dangereux (l’homme devrait apprendre la modestie et oublier sa prétention…).
d. La forme
La Fontaine s’appuie sur les ressources
d’un texte poétique : les rimes, les
effets sonores, les rythmes.
Exemple :
Dans Le Héron (livre 7), La Fontaine exploite toutes les possibilités pour ridiculiser le héron : des allitérations (répétitions de sons comme « l ») rythmant la marche de l’animal ; utilisation des alexandrins (vers longs de 12 pieds pour mimer la longueur de l’animal) ; répétition de l’adjectif « long » ; rythme saccadé du vers avec des brèves exclamatives qui accentuent l’indignation du vaniteux…
Exemple :
Dans Le Héron (livre 7), La Fontaine exploite toutes les possibilités pour ridiculiser le héron : des allitérations (répétitions de sons comme « l ») rythmant la marche de l’animal ; utilisation des alexandrins (vers longs de 12 pieds pour mimer la longueur de l’animal) ; répétition de l’adjectif « long » ; rythme saccadé du vers avec des brèves exclamatives qui accentuent l’indignation du vaniteux…
L'essentiel
Les Fables de La Fontaine ont toujours connu un
immense succès, ce dont témoignent les enfants
récitant encore les textes ou plusieurs metteurs en
scène jouant les textes de La Fontaine, nombre
d’auteurs (Queneau, Charpentreau) et illustrateurs du
20e siècle qui mettent en valeur la
critique sociale et morale.
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