La Peau de chagrin, Honoré de Balzac
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Objectifs :
Saisir les caractéristiques d’un roman du
19e siècle, connaître un auteur
majeur du siècle…
Honoré de Balzac est un romancier majeur du
19e siècle. Tour à tour
dramaturge, romancier, critique littéraire, journaliste,
essayiste, il laisse une œuvre romanesque parmi les plus
importantes de la littérature française ainsi
qu'une centaine de romans et nouvelles.
1. L’auteur (1799-1850)
Doc. 1. Portrait d'Honoré de Balzac |
Honoré Balzac naît en 1799 à Tours et entre en pensionnat dès ses 8 ans. Il poursuit des études de droit dans la capitale, et travaille comme clerc chez un avoué, ami de ses parents, dès ses 17 ans.
Intéressé par la philosophie, il écrit un traité sur l’Immortalité de l’âme, entre 1818 et 1820. Il s’installe dans une mansarde et écrit une tragédie Cromwell qui ne remporte pas de succès.
En 1820-1829, Balzac écrit ses premiers romans qu’il qualifiera de « cochonneries » sous des pseudonymes différents ; il achète une imprimerie mais fait faillite. Il fuit les créanciers en voyageant et se déguisant sous de fausses identités.
En 1830, il commence la rédaction de La Peau de chagrin qui reprend des éléments de sa biographie, publié un an plus tard sous son vrai nom auquel il ajoute la particule « De ». Le roman remporte un franc succès.
Travailleur forcené, Balzac publie, à partir de 1833, un nombre considérable de romans et organise leur ensemble sous le titre général de La Comédie humaine regroupant Le Père Goriot en 1835 ; Beatrix en en 1839 ; Les Illusions perdues en 1843… et bien d'autres encore.
En 1849, Balzac tombe malade et épouse Mme Hanska avec laquelle il correspond depuis plus de 15 ans, après avoir connu de multiples aventures. Il meurt quelques mois plus tard, d’une péritonite due à ses excès en tout genre.
2. Le roman
Ce roman fait partie de l’immense œuvre
romanesque de La Comédie
Humaine qui peint les grandes passions des
hommes et qui se divise en trois parties :
- les études de mœurs : peinture de la société française et des « espèces sociales » ;
- les études philosophiques : romans qui mettent en scène les causes des comportements des hommes ;
- les études analytiques : explications des comportements humains.
Ce roman fait partie des études philosophiques.
- les études de mœurs : peinture de la société française et des « espèces sociales » ;
- les études philosophiques : romans qui mettent en scène les causes des comportements des hommes ;
- les études analytiques : explications des comportements humains.
Ce roman fait partie des études philosophiques.
a. Résumé
• Première partie : le
pacte du diable
Le jeune Raphaël a perdu sa fortune au jeu et veut se suicider du haut d’un pont. Il renonce et entre chez un antiquaire à qui il achète une peau de chagrin (nom du cuir) sur laquelle est inscrit qu’elle exauce tous les vœux. Cependant, elle se réduit au fur et à mesure, au même rythme que décroît la vie de celui qui la possède. Le vieil homme lui conseille la sagesse, mais Raphaël préfère conclure le pacte même s’il doit mourir quand la peau aura disparu.
• Deuxième partie : retour sur le passé de Raphaël
Raphaël revient sur son passé. Il a toujours été soumis à un père autoritaire, ne laissant aucune place au rêve, car il place l’espoir en son fils qu’il rachète les dettes familiales. Il se révolte et vit pauvrement sur la capitale dans l’espoir d’écrire une Théorie sur la volonté qui ne remporte aucun succès.
Il est très proche de Pauline, la fille de la maison où il loge, qu’il éduque mais qu’il se refuse d’aimer parce qu’elle est miséreuse. En revanche, Raphaël tombe très vite sous le charme de Foedora, une comtesse riche pour laquelle il s’endette et qui se moque de lui. Il sombre dans la débauche, poursuivi par les huissiers et créanciers.
A la fin de son récit, il s’endort sur le souhait d’obtenir une somme importante et se réveille héritier d’un oncle, mais la peau de chagrin a rétréci et son temps de vie aussi !
• Troisième partie : la chute
Raphaël vit reclus dans un riche appartement et réprime tout désir qui réduirait son talisman magique. Il retrouve Pauline devenue riche et l’aime. Son désir pour la jeune femme se traduit inexorablement par un rétrécissement de la peau. Les savants qu’il contacte sont tous incapables de contrer le phénomène. Peu à peu et malgré son extraction du monde, il ne peut freiner ses envies, même dérisoires, et il demeure un mort-vivant, se refusant à voir Pauline. Pourtant, un soir, il la retrouve et ne pouvant refreiner son envie de la posséder, il se jette sur elle et meurt.
Le jeune Raphaël a perdu sa fortune au jeu et veut se suicider du haut d’un pont. Il renonce et entre chez un antiquaire à qui il achète une peau de chagrin (nom du cuir) sur laquelle est inscrit qu’elle exauce tous les vœux. Cependant, elle se réduit au fur et à mesure, au même rythme que décroît la vie de celui qui la possède. Le vieil homme lui conseille la sagesse, mais Raphaël préfère conclure le pacte même s’il doit mourir quand la peau aura disparu.
• Deuxième partie : retour sur le passé de Raphaël
Raphaël revient sur son passé. Il a toujours été soumis à un père autoritaire, ne laissant aucune place au rêve, car il place l’espoir en son fils qu’il rachète les dettes familiales. Il se révolte et vit pauvrement sur la capitale dans l’espoir d’écrire une Théorie sur la volonté qui ne remporte aucun succès.
Il est très proche de Pauline, la fille de la maison où il loge, qu’il éduque mais qu’il se refuse d’aimer parce qu’elle est miséreuse. En revanche, Raphaël tombe très vite sous le charme de Foedora, une comtesse riche pour laquelle il s’endette et qui se moque de lui. Il sombre dans la débauche, poursuivi par les huissiers et créanciers.
A la fin de son récit, il s’endort sur le souhait d’obtenir une somme importante et se réveille héritier d’un oncle, mais la peau de chagrin a rétréci et son temps de vie aussi !
• Troisième partie : la chute
Raphaël vit reclus dans un riche appartement et réprime tout désir qui réduirait son talisman magique. Il retrouve Pauline devenue riche et l’aime. Son désir pour la jeune femme se traduit inexorablement par un rétrécissement de la peau. Les savants qu’il contacte sont tous incapables de contrer le phénomène. Peu à peu et malgré son extraction du monde, il ne peut freiner ses envies, même dérisoires, et il demeure un mort-vivant, se refusant à voir Pauline. Pourtant, un soir, il la retrouve et ne pouvant refreiner son envie de la posséder, il se jette sur elle et meurt.
b. Personnages
• Raphaël
Raphaël est un jeune homme prédisposé à la fragilité physique (chez Balzac, le type d’homme frêle, efféminé, blond au yeux bleus est révélateur de fragilité). Il est un héros d’apprentissage, qui passe par la misère sociale et affective, traversant la débauche. Il atteint une réussite superficielle avant de découvrir que la réussite véritable est dans la sagesse et non dans la possession de biens. Il est celui qui hésite entre la sagesse ennuyeuse et la folie d’une passion.
• Foedora
Ce nom vient du latin « foedus » signifie « pacte ». Elle incarne la société et ses tentations matérielles. Elle est égoïste et intéressée, utilisant Raphaël pour une rencontre qui lui sert. Elle représente une passion destructrice. Lorsque le jeune homme a les moyens d’accéder à elle, il se tourne vers un sentiment plus authentique que lui inspire Pauline (parce qu’elle a accédé à la richesse).
• Pauline
Pauline est l’idéal féminin (femme belle et pure) : âme sœur (confidente et digne de confiance), mère (elle apporte du lait à Raphaël, lui dépose une pièce en secret pour qu’il vive son expérience amoureuse avec la comtesse) et disciple (elle apprend de lui le piano, une éducation…). Toutefois, elle demeure maléfique puisqu’elle finit par le tuer et sa ressemblance à la peau est soulignée… (syllabe commune « po » : peau et Pauline).
Raphaël est un jeune homme prédisposé à la fragilité physique (chez Balzac, le type d’homme frêle, efféminé, blond au yeux bleus est révélateur de fragilité). Il est un héros d’apprentissage, qui passe par la misère sociale et affective, traversant la débauche. Il atteint une réussite superficielle avant de découvrir que la réussite véritable est dans la sagesse et non dans la possession de biens. Il est celui qui hésite entre la sagesse ennuyeuse et la folie d’une passion.
• Foedora
Ce nom vient du latin « foedus » signifie « pacte ». Elle incarne la société et ses tentations matérielles. Elle est égoïste et intéressée, utilisant Raphaël pour une rencontre qui lui sert. Elle représente une passion destructrice. Lorsque le jeune homme a les moyens d’accéder à elle, il se tourne vers un sentiment plus authentique que lui inspire Pauline (parce qu’elle a accédé à la richesse).
• Pauline
Pauline est l’idéal féminin (femme belle et pure) : âme sœur (confidente et digne de confiance), mère (elle apporte du lait à Raphaël, lui dépose une pièce en secret pour qu’il vive son expérience amoureuse avec la comtesse) et disciple (elle apprend de lui le piano, une éducation…). Toutefois, elle demeure maléfique puisqu’elle finit par le tuer et sa ressemblance à la peau est soulignée… (syllabe commune « po » : peau et Pauline).
c. Thèmes
• Le
fantastique
Le mystère s’introduit au milieu d’un quotidien réaliste. La part de doute se situe entre la supercherie (tous les phénomènes s’expliquent rationnellement, notamment l’état de santé du jeune homme qui est désastreux) et l’acceptation d’une malédiction. Balzac rend mystérieux un objet en apparence insignifiant, jouant sur la magie orientale, le pacte avec le Diable…
• Le réalisme de la société et de ses valeurs, le Paris de 1830
La capitale est géographiquement très présente et fourmille d’indices observables (quartiers, noms des rues, des salons...). De plus, l’ambiance superficielle et la soumission des esprits à l’argent est bien réelle : la victoire de la bourgeoisie confirme la toute puissance de l’argent et l’impuissance d’une jeunesse usée par l’absence d’idéal.
• La peau symbole de la vie humaine
La peau représente un temps de vie et d’énergie dont tout homme dispose. Reste à l’homme de savoir comme il veut la dépenser. Elle se consume à chaque désir dans un processus irréversible de déclin. Lorsqu’elle se dessèche, elle fait penser au vieillissement de la peau humaine et décroit à chaque ravage de la passion humaine. La passion du « vouloir » (argent, pouvoir, femmes) mène à une vie brève et intense. Le choix de la raison permet la modération et l’économie sans passion.
Le mystère s’introduit au milieu d’un quotidien réaliste. La part de doute se situe entre la supercherie (tous les phénomènes s’expliquent rationnellement, notamment l’état de santé du jeune homme qui est désastreux) et l’acceptation d’une malédiction. Balzac rend mystérieux un objet en apparence insignifiant, jouant sur la magie orientale, le pacte avec le Diable…
• Le réalisme de la société et de ses valeurs, le Paris de 1830
La capitale est géographiquement très présente et fourmille d’indices observables (quartiers, noms des rues, des salons...). De plus, l’ambiance superficielle et la soumission des esprits à l’argent est bien réelle : la victoire de la bourgeoisie confirme la toute puissance de l’argent et l’impuissance d’une jeunesse usée par l’absence d’idéal.
• La peau symbole de la vie humaine
La peau représente un temps de vie et d’énergie dont tout homme dispose. Reste à l’homme de savoir comme il veut la dépenser. Elle se consume à chaque désir dans un processus irréversible de déclin. Lorsqu’elle se dessèche, elle fait penser au vieillissement de la peau humaine et décroit à chaque ravage de la passion humaine. La passion du « vouloir » (argent, pouvoir, femmes) mène à une vie brève et intense. Le choix de la raison permet la modération et l’économie sans passion.
L'essentiel
La Peau de chagrin
reflète les affres d’une époque mais
aussi les causes de cette maladie qui sont l’Histoire,
le désir des hommes.
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