L'Homme au sable, E.T. A. Hoffmann
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Objectifs :
Saisir les caractéristiques d’un roman du
19e siècle, connaître un auteur
étranger du siècle…
Ernst Theodor Wilhelm Hoffmann est un écrivain
romantique allemand, compositeur, peintre, dessinateur et
juriste allemand du 18e-19e
siècles.
1. L'auteur (1776-1822)
Doc.1. Portrait de E.T.A. Hoffmann |
Ernst Theodor Wilhelm Hoffmann naît en 1776 en Prusse orientale, à Berlin dans une famille de pasteurs et d’hommes de loi. Les parents se séparant, Ernst est élevé par sa mère qui meurt quand il est tout jeune homme. Il suit des écoles classiques et s’avère un prodigieux pianiste, un excellent dessinateur. Il étudie le droit sans réelle conviction puis la philosophie.
Entre 1794-1808, il travaille comme clerc de notaire, puis auditeur mais il préfère les artistes. Parallèlement à sa vie juridique, il peint et compose un opéra comique Le Masque et fréquente le milieu romantique, en désaccord avec la société bourgeoise. Le succès n’est pas au rendez-vous et il s’attire les réprobations du monde « bien-pensant », par son insolence provocatrice. Il s’exile.
De retour en Allemagne en 1808, il se voue à la musique et à la critique musicale puis au théâtre. Il vit pauvrement avec sa femme et rencontre beaucoup d’artistes. Son premier conte Le Chevalier Gluck date de l'automne 1808. Il compose Les Kreislerania pour un journal. En 1813, entre son poste de chef d’orchestre ou de directeur artistique d’une troupe, il gagne peu mais continue d’écrire quelques-uns de ses meilleurs contes (Le Vase d'or, Le Magnétiseur et Ignaz Denner)
Puis, il multiplie les fonctions modestes pour privilégier l’écriture et choisit de modifier son troisième prénom en hommage à Mozart : il devient « E. T. A. (cf. Amadeus) Hoffmann » en 1815.
Alors qu’il est juriste, le succès arrive avec l’opéra Ondine en 1817. Tous ses écrits se publient : Les Elixirs du Diable en 1816, Les Contes nocturnes en 1817, Le Chat Murr en 1819…
En 1822, les abus, la lutte contre la pauvreté et le surmenage ont raison de sa santé et il dicte ses derniers contes à sa femme, avant de mourir à 46 ans.
2. L'Homme au sable
L'homme au sable est un récit fantastique
paru en 1817 dans les Contes
nocturnes.
a. Résumé
• Lettres de
Nathanaël
Nathanaël écrit à sa bien-aimée et à son frère qu’un colporteur maléfique le tourmente. Il raconte que pendant son enfance, il a été terrorisé par le marchand de sable ou de sommeil, qu’il pensait être Coppelius, un avocat répugnant. Il établit un lien entre l’avocat de son enfance et le colporteur Giuseppe Coppola, devenant une figure menaçante et diabolique.
• Récit d'un narrateur omniscient (qui sait tout de la vie du personnage principal)
Nathanaël s’éprend de la fille de son brillant professeur Spalanzani, Olimpia, une jeune femme étrange et paraissant souvent endormie ou figée. Il la retrouve au bal de l’université et en oublie Clara et Lothar. Un jour, où il se rend chez la jeune femme, il surprend le professeur en fureur contre son collaborateur Coppola, tenant un automate : Olimpia. Ainsi la fixité et la froideur de la jeune femme s’expliquent : elle n’est qu’un mannequin ! Les pensées s’entremêlent entre la figure démoniaque de l’enfance, l’immense déception du présent et le jeune homme devient fou de rage.
Il rejoint Clara avec laquelle il désire s’unir. Il l’emmène sur les hauteurs en promenade et a une vision de folie en regardant sa compagne. Il manque de la tuer mais Lothar la sauve de justesse. Nathanaël apercevant Coppola-Coppelius dans la foule massée en bas de la tour, se précipite dans le vide.
Nathanaël écrit à sa bien-aimée et à son frère qu’un colporteur maléfique le tourmente. Il raconte que pendant son enfance, il a été terrorisé par le marchand de sable ou de sommeil, qu’il pensait être Coppelius, un avocat répugnant. Il établit un lien entre l’avocat de son enfance et le colporteur Giuseppe Coppola, devenant une figure menaçante et diabolique.
• Récit d'un narrateur omniscient (qui sait tout de la vie du personnage principal)
Nathanaël s’éprend de la fille de son brillant professeur Spalanzani, Olimpia, une jeune femme étrange et paraissant souvent endormie ou figée. Il la retrouve au bal de l’université et en oublie Clara et Lothar. Un jour, où il se rend chez la jeune femme, il surprend le professeur en fureur contre son collaborateur Coppola, tenant un automate : Olimpia. Ainsi la fixité et la froideur de la jeune femme s’expliquent : elle n’est qu’un mannequin ! Les pensées s’entremêlent entre la figure démoniaque de l’enfance, l’immense déception du présent et le jeune homme devient fou de rage.
Il rejoint Clara avec laquelle il désire s’unir. Il l’emmène sur les hauteurs en promenade et a une vision de folie en regardant sa compagne. Il manque de la tuer mais Lothar la sauve de justesse. Nathanaël apercevant Coppola-Coppelius dans la foule massée en bas de la tour, se précipite dans le vide.
b. Personnages
• Nathanaël :
est un jeune homme fougueux et passionné mais
rongé par ses angoisses d’enfant au
point de sombrer dans des moments de folie. Il est
submergé par ses émotions et incapable
d’y faire face d’où ses «
sombres pressentiments » et l'horreur
omniprésente (« épouvantable-horrible
vision-influence mortelle… »). Il est un
être de passion d’où
l’image de l’amour enflammé
(thématique des feux de l’amour lors de la
scène de bal). Il sombre du côté des
forces démoniaques à la fin
lorsqu’il tente de tuer sa bien-aimée
(« Il se mit à mugir comme une bête
féroce »). Il est dirigé par des
forces qui le dépassent.
• Clara : est une jeune femme belle et pleine de bon sens. Elle s’oppose aux explications surnaturelles de son ami par des explications rationnelles.
• Coppola-Coppelius : est un homme repoussant et répugnant, assimilé à un monstre. Il incarne un démon avec un vocabulaire largement péjoratif sur le physique (laideur, difformité, pilosité) et sur le plan moral (verbes de jouissance vis-à-vis de la peur qu’il suscite « il jouissait-se délectait-riait de… »). Il semble être de mèche avec le professeur, créateur de la femme-automate. Les ressemblances entre les deux personnages restent énigmatiques...
• Olimpia : est étrange. Elle est charmante et incarne un idéal de beauté mais « semble dormir les yeux ouverts » et danse de manière mécanique. Elle dégage « un froid mortel ».
• Clara : est une jeune femme belle et pleine de bon sens. Elle s’oppose aux explications surnaturelles de son ami par des explications rationnelles.
• Coppola-Coppelius : est un homme repoussant et répugnant, assimilé à un monstre. Il incarne un démon avec un vocabulaire largement péjoratif sur le physique (laideur, difformité, pilosité) et sur le plan moral (verbes de jouissance vis-à-vis de la peur qu’il suscite « il jouissait-se délectait-riait de… »). Il semble être de mèche avec le professeur, créateur de la femme-automate. Les ressemblances entre les deux personnages restent énigmatiques...
• Olimpia : est étrange. Elle est charmante et incarne un idéal de beauté mais « semble dormir les yeux ouverts » et danse de manière mécanique. Elle dégage « un froid mortel ».
c. Thèmes
• La créature
artificielle
La créature artificielle participe de l’humour grinçant d’Hoffmann face à l'absurdité de la vie, face à l'attitude des deux créateurs que sont Coppelia et le professeur. Derrière la quête d’un être artificiel parfait, se déguise l’impossibilité d’atteindre l’idéal absolu et l’imperfection des hommes en proie à la recherche d’un idéal inaccessible, en proie à la folie.
Le conte met en scène la volonté des hommes à vouloir rivaliser avec la création parfaite d’un monde artificiel.
• La folie
La folie fait partie de l’humain qui intègre le fantastique dans le réel et qui permet d’être créatif. L’artiste est fou et se perd dans la folie. Le réel est parsemé de fantômes que seul l’artiste perçoit ou l’âme fragilisée par des traumatismes. La réalité est folie.
La créature artificielle participe de l’humour grinçant d’Hoffmann face à l'absurdité de la vie, face à l'attitude des deux créateurs que sont Coppelia et le professeur. Derrière la quête d’un être artificiel parfait, se déguise l’impossibilité d’atteindre l’idéal absolu et l’imperfection des hommes en proie à la recherche d’un idéal inaccessible, en proie à la folie.
Le conte met en scène la volonté des hommes à vouloir rivaliser avec la création parfaite d’un monde artificiel.
• La folie
La folie fait partie de l’humain qui intègre le fantastique dans le réel et qui permet d’être créatif. L’artiste est fou et se perd dans la folie. Le réel est parsemé de fantômes que seul l’artiste perçoit ou l’âme fragilisée par des traumatismes. La réalité est folie.
L'essentiel
Le récit met en scène la démence, entre
réalité et folie. Or, pour Hoffmann, le
fantastique et la folie font partie intégrante de la
vie et surtout de la création artistique.
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