Les périphrases verbales

Une périphrase verbale est composée d’un verbe semi-auxiliaire, suivi d’un verbe à l’infinitif.

Exemples :
Je vais terminer ma leçon.
Je dois travailler.
Il faut tondre la pelouse.
Il laisse faire les choses.
Elles peuvent nager très loin.
Je sais cuisiner les poissons.

Les verbes semi-auxiliaires les plus utilisés :

• Infinitifs simples :
Aller - devoir - faillir - faire - falloir - laisser - manquer - pouvoir - paraître - risquer - savoir - sembler - venir - vouloir...

• Locutions infinitives :
Avoir à - aller pour - cesser de - commencer à - devenir à - être censé - être en train de - être sur le point de - finir de - ne pas laisser de - passer pour - sortir de - venir de - arrêter de…

• Verbes pronominaux :
S’avérer - se mettre à - se prendre à - se révéler - se trouver - se voir...

• Le verbe « devoir » peut exprimer le futur.

Exemple :
Il doit revenir nous voir demain.

• Le verbe « aller » peut exprimer un futur proche.

Exemple :
Le lait dans la casserole va déborder.

• Le verbe « venir » peut exprimer un passé récent.

Exemple :
Il vient de partir.

Devoir, pouvoir, savoir et vouloir sont des verbes semi-auxiliaires qui servent à « modaliser » le verbe à l’infinitif qui le suit.

• Le verbe « devoir » marque la nécessité et parfois la probabilité.

Exemples :
Je dois tailler mes rosiers.
Si vous cherchez vos ciseaux, ils doivent être dans le tiroir.

• Le verbe « pouvoir » marque la possibilité, la probabilité et le souhait.

Exemples :
Je peux bâtir ce mur.
Ils peuvent être partis maintenant.
Puisses - tu avoir raison !

• Le verbe « savoir » indique la compétence.

Exemples :
Joëlle sait conduire.
Adèle sais nager.

• Le verbe « vouloir » marque la volonté.

Exemples :
Tu veux revenir l’an prochain.
Nous voulons partir avec vous.

• L’aspect inchoatif (le début d’une action)
« Commencer à » et « se mettre à » sont des semi-auxiliaires qui marquent le début d’une action.

Exemples :
Joseph commence à tondre sa pelouse.
Il se met à pleuvoir.

• L’aspect duratif (le déroulement, la durée d’une action)
« Être en train de » marque le déroulement d’une action.

Exemples :
Je suis en train de parler au téléphone.
Nous sommes en train de cuisiner un civet.
Je n’arrête pas de le regarder.
Je restais à contempler les nuages.

• L’aspect conclusif (la fin d’une action)
« Finir de », « cesser de », « terminer de », marquent l’aspect conclusif d’une action.

Exemples :
Vous finissez de travailler à cinq heures.
Tu cesses de chasser au printemps.
Je termine de raboter cette planche et je suis à vous.

On parle d’action factitive lorsque l’action n’est pas faite par le sujet, mais par quelqu’un d’autre.
On utilise pour cela le semi-auxiliaire « faire ».

Exemples :
Baptiste fait tondre sa pelouse.
Je fais conduire mes enfants à l’école.

« Faire » s’utilise à la forme pronominale suivie d’un infinitif pour former une phrase passive (où le sujet subit l’action).

Exemples :
Je me fais enlever mes points de suture.
Tu te fais couper les cheveux.