Les temps du récit au passé : imparfait, passé simple et temps composés, futur et futur antérieur dans le passé
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Objectif
Savoir distinguer les différents emplois des temps du
récit au passé
Le récit est le plus souvent rédigé au
passé, sauf lorsque le narrateur a choisi de le rendre
dynamique en utilisant un présent de narration. Les
temps les plus courants sont alors l’imparfait et le
passé simple qui alternent, ayant des valeurs et emplois
bien spécifiques.
1. L'imparfait de l'indicatif (et le plus-que-parfait)
a. L'imparfait et l'arrière-plan
Il indique le cadre, les circonstances
d’une action, son
arrière-plan.
Exemple :
Il était une fois, une pauvre et vieille femme qui n’avait pour seul bien que sa maigre vache et un mince lopin de terre à cultiver.
Il était une fois, une pauvre et vieille femme qui n’avait pour seul bien que sa maigre vache et un mince lopin de terre à cultiver.
b. L'imparfait et la description
Il permet la description d’un paysage ou le
portrait d’un personnage.
Exemple :
Elle était courbée par les années de labeur, son visage était ravagé par les rides qui ne reflétaient que la rudesse de sa vie.
Elle était courbée par les années de labeur, son visage était ravagé par les rides qui ne reflétaient que la rudesse de sa vie.
c. L'imparfait et la répétition ou
l'habitude
Il précise la fréquence et la
répétition d’un fait.
Exemple :
Chaque matin sans exception, elle se levait dès l’aube et regagnait son champ pour espérer de maigres récoltes.
Chaque matin sans exception, elle se levait dès l’aube et regagnait son champ pour espérer de maigres récoltes.
d. L'imparfait et la durée
Il évoque un fait qui dure dans le
passé, sans en indiquer le début, ni la
fin.
Exemple :
Alors, commençait une interminable journée de labeur ; la pauvre vieille ne ménageait pas son corps ratatiné.
Alors, commençait une interminable journée de labeur ; la pauvre vieille ne ménageait pas son corps ratatiné.
e. Le plus-que-parfait
Le plus que parfait est le temps composé de
l’imparfait : il se construit avec
l’auxiliaire à l’imparfait suivi du
participe passé.
Il indique qu’un fait s’est produit avant celui narré à l’imparfait.
Il marque alors l’antériorité du procès : le fait qu’il soit placé avant dans l’échelle du temps.
Il indique qu’un fait s’est produit avant celui narré à l’imparfait.
Il marque alors l’antériorité du procès : le fait qu’il soit placé avant dans l’échelle du temps.
Exemple :
Quand la lumière du jour avait à peine commencé à dévoiler le chemin de la vieille, elle enfilait ses habits usés par les travaux des champs et partait. (Le lever du jour est antérieur au départ de la vieille.)
Quand la lumière du jour avait à peine commencé à dévoiler le chemin de la vieille, elle enfilait ses habits usés par les travaux des champs et partait. (Le lever du jour est antérieur au départ de la vieille.)
2. Le passé simple de l'indicatif (et le futur
antérieur)
a. Le passé simple et les actions de premier
plan
Il permet de raconter les faits marquant d’un
récit, dits de premier plan (comme par
exemple l’élément perturbateur
d’un récit).
Exemple :
La jeune fille puisait de l’eau à la source (action d’arrière-plan, qui dure), quand soudain apparut une vieille femme (événement marquant, de premier plan).
La jeune fille puisait de l’eau à la source (action d’arrière-plan, qui dure), quand soudain apparut une vieille femme (événement marquant, de premier plan).
b. Le passé simple et le fait ponctuel
précis
Il permet de raconter un fait précis et
délimité dans le temps, une succession
d’actions brèves.
Il indique alors un fait achevé, accompli.
Il indique alors un fait achevé, accompli.
Exemple :
La jeune fille partagea son eau, rafraîchit la vieille dame et lui sourit.
La jeune fille partagea son eau, rafraîchit la vieille dame et lui sourit.
c. Le passé antérieur
Le passé antérieur est le temps
composé du passé simple : il se construit
avec l’auxiliaire au passé simple suivi du
participe passé. Il indique qu’un fait
s’est produit avant celui narré au
passé simple. Il marque alors
l’antériorité du procès
: le fait qu’il soit placé avant dans
l’échelle du temps.
Exemple :
Quand la vieille femme fut désaltérée et qu’elle eut décidé de dévoiler la supercherie, elle se métamorphosa en une fée magnifique. (Le fait de boire puis la décision interviennent avant la métamorphose.)
Quand la vieille femme fut désaltérée et qu’elle eut décidé de dévoiler la supercherie, elle se métamorphosa en une fée magnifique. (Le fait de boire puis la décision interviennent avant la métamorphose.)
3. Le futur dans le passé
a. Le futur dans le passé
Le futur dans le passé se conjugue comme le
conditionnel présent.
Il situe une action passée (exprimée dans une subordonnée) comme future par rapport à une autre action passée (exprimée dans la principale).
Il situe une action passée (exprimée dans une subordonnée) comme future par rapport à une autre action passée (exprimée dans la principale).
Exemples :
Le professeur décida qu'il rendrait les copies plus tard.
J'étais sûre que j'obtiendrais une bonne note.
Le professeur décida qu'il rendrait les copies plus tard.
J'étais sûre que j'obtiendrais une bonne note.
b. Le futur antérieur du passé
Le futur antérieur du passé se
conjugue comme le conditionnel passé
(première forme). Il situe une action
(exprimée dans une subordonnée) qui est
future par rapport à une action
passée (exprimée dans la principale)
et antérieure à une action au futur du
passé.
Exemple :
Il disait (imparfait) que, quand il aurait retrouvé (futur antérieur du passé) mon livre, il me le rendrait (futur du passé).
Il disait (imparfait) que, quand il aurait retrouvé (futur antérieur du passé) mon livre, il me le rendrait (futur du passé).
L'essentiel
Le récit mêle les temps simples et
composés : ils sont complémentaires entre
les actions qui durent et de moindre importance, et les faits
délimités de premier plan qui interrompent le
fil du récit et l'expression du futur dans le
passé.
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