Cohérence temporelle et concordance des temps
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- Savoir respecter la cohérence temporelle et la concordance des temps selon les textes.
- La cohérence temporelle représente l'équilibre indispensable entre les temps des verbes à l'intérieur d'un texte.
- La concordance des temps représente l'équilibre entre les temps de conjugaison à l'intérieur d'une phrase complexe.
- Ces deux principes sont fondamentaux pour l'organisation des phrases et des textes, et pour les rendre compréhensibles par celui qui lit ou écoute.
La cohérence temporelle dépend donc du
genre de texte qui est produit et du fait
qui y est raconté.
Un récit est généralement
écrit au passé.
On utilise trois temps principaux :
- le passé simple ;
- l'imparfait ;
- le plus-que-parfait.
► Le passé
simple permet de raconter des actions
ou évènements principaux
: c'est la partie narrative du
texte. On parle aussi d'actions de premier plan.
Il sauta au-dessus du mur et courut vers la cabane.
► L'imparfait permet de faire
des descriptions (de personnages, de lieux),
d'indiquer des actions habituelles (qui font
partie de la vie quotidienne du personnage) ou des
actions longues en arrière-plan de
l'action principale.
Il mangeait son dessert lorsque le téléphone sonna.
→ L'action de manger est longue et représente seulement la description du contexte (l'arrière-plan).
→ L'évènement (l'action courte) est la sonnerie du téléphone (au passé simple).
L'imparfait permet donc de rédiger la partie descriptive du texte.
A. La forêt était pleine d'arbres étranges et d'animaux mystérieux. → description
B. Tous les matins, il se rasait la barbe. → habitude
C. Pendant qu'il mangeait, le téléphone sonna. → contexte + verbe d'événement au passé simple
► Le plus-que-parfait sert
à exprimer une action qui s'est
déroulée avant une autre action dans
le passé.
Yacine quitta le parc. Auparavant, il était resté assis plus d'une heure à réfléchir.
→ Le plus-que-parfait « était resté » permet de décrire une action qui a eu lieu avant que Yacine ne quitte le parc.
Dans un récit au passé, le conditionnel permet d'exprimer une action future dans le passé.
Il ne savait pas encore que sa décision serait positive.
On utilise principalement le présent, le passé composé, l'imparfait, le plus-que-parfait, le futur simple, le conditionnel présent.
► Le présent permet de
raconter des actions en cours au moment
où l'on en parle.
► Le passé
composé permet de raconter des
actions passées et terminées, qui
ont un prolongement dans le présent.
► L'imparfait permet de
décrire des actions, ou de
parler d'actions habituelles ou en cours
dans le passé.
► Le plus-que-parfait exprime une
action qui s'est déroulée avant une
autre action dans le passé.
► Le futur
et le conditionnel sont
utilisés pour leur valeur habituelle :
des évènements à venir
(futur simple), ou des évènements
hypothétiques (conditionnel présent).
1. Les autorités interrogent actuellement plusieurs personnes. (évènement en cours – présent)
2. Les caméras de surveillance les ont filmés à 4 heures du matin. (action passée, terminée – passé composé)
3. Ils se dirigeaient vers l'usine. (action de second plan, en cours dans le passé – imparfait).
4. Il s'agirait de quatre hommes. (information incertaine – conditionnel)
5. Une conférence de presse aura lieu dans l'après-midi. (évènement prévu dans le futur – futur)
Pour choisir les temps du passé, les mêmes règles s'appliquent alors :
- le passé composé indique un évènement terminé ;
- l'imparfait indique la description ou les actions habituelles.
Si l'on imagine un texte documentaire sur les dinosaures, on a deux possibilités pour l'écrire :
A. Le présent de vérité générale :
« Les dinosaures vivent sur Terre pendant des millions d'années. La grande majorité d'entre eux se nourrit d'herbe. »
→ Les dinosaures sont décrits comme si on les voyait devant soi.
B. Le passé :
« Les dinosaures ont vécu sur Terre pendant des millions d'années. La grande majorité d'entre eux se nourrissait d'herbe. »
→ La 1re information est terminée (les dinosaures ont disparu – passé composé) alors que la 2e exprime une habitude, une action répétée. (ils mangeaient tous les jours de l'herbe – imparfait)
La cohérence temporelle revient alors à
conserver la logique de l'impératif ou de
l'infinitif tout au long du texte.
A. Mettez 2 pincées de poivre, ajoutez la sauce. Faites cuire pendant 30 minutes au four.
B. Mettre 2 pincées de poivre, ajouter la sauce. Faire cuire pendant 30 minutes au four.
À l'intérieur d'une phrase complexe (qui
contient donc plusieurs verbes), il faut être
particulier vigilant sur la concordance des temps.
Ces règles permettent de lier le temps du verbe
de la proposition principale et le temps du verbe de la
proposition subordonnée.
La concordance des temps est différente selon que
le verbe de la subordonnée exprime une action ou
un fait qui a lieu avant, en même
temps ou après ce qui est
exprimé par le verbe de la principale.
L'antériorité est exprimée par un verbe conjugué :
- au passé composé si le verbe de la principale est au présent ;
- au plus-que-parfait si le verbe de la principale est au passé.
A. Il n'est (présent) pas d'accord avec ce que son patron lui a proposé (passé composé).
B. Il n'était (imparfait) pas d'accord avec ce que son patron lui avait proposé (plus-que-parfait).
La simultanéité est exprimée par un verbe conjugué :
- au présent si le verbe de la principale est au présent ;
- à l'imparfait si le verbe de la principale est au passé.
A. Il n'est (présent) pas d'accord avec ce que son patron lui propose (présent).
B. Il n'était (imparfait) pas d'accord avec ce que son patron lui proposait (imparfait).
La
postériorité est
exprimée par un verbe conjugué au
présent du subjonctif, quel que soit le
temps du verbe de la proposition principale.
Au moment de l'action du verbe de la principale, ce qui
vient après n'est pas encore réel :
c'est pourquoi on utilise le subjonctif.
A. Je sors avant qu'il ne pleuve.
→ Il ne pleut pas encore : on met donc au subjonctif.
B. Il est sorti avant qu'il ne pleuve.
→ Il ne pleuvait pas encore : on met donc au subjonctif.
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