Liaison et élision
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- Connaitre les liaisons et les élisons.
- Il y a un effet de l'écrit sur l'oral : ce sont les liaisons qui permettent de lier une consonne finale normalement muette et la voyelle du mot suivant (mot commençant par une voyelle ou un « h » muet).
- Il y a aussi un effet de l'oral sur l'écrit : ce sont les élisions. La voyelle finale d'un mot est alors supprimée et remplacée par une apostrophe lorsque ce mot est placé avant un mot commençant par une voyelle ou un « h » muet.
- Dans les deux cas, le but est de faciliter la prononciation.
Historiquement, la langue orale précède la
langue écrite : l'homme a su parler avant
d'écrire.
Un jeune enfant apprend également à parler
avant d'apprendre à écrire.
- Lorsqu'il y a un effet de l'écrit sur l'oral : ce sont les liaisons.
- Lorsqu'il y a un effet de l'oral sur l'écrit : ce sont les élisions.
Lorsqu'un mot se termine par une consonne muette
(–d, –t, –n, –r, –s,
–x, –t), il arrive, à l'oral,
que cette consonne soit liée à la voyelle
ou au « h » muet qui débute
le mot suivant.
On dit alors que l'on fait une liaison qui
facilite la prononciation.
C'est un effet de l'écrit sur l'oral.
Dans une liaison, la lettre peut changer de
son :
- les lettres « s » et
« x » se prononcent
[z] ;
Exemple :
Je veux aller au cinéma. - la lettre « d » se
prononce [t] ;
Exemple :
un grand arbre » - la lettre « f » se prononce
[v] ;
Exemple :
Ilyès a neuf ans. - les adjectifs terminés en –ain,
–ein, –en se prononcent comme s'ils
étaient au féminin.
Exemple :
en plein élan
Il existe des liaisons obligatoires ; d'autres sont facultatives, ou encore interdites.
On fait obligatoirement la liaison :
- entre le déterminant et le
nom ;
Exemple :
les arbres - entre l'adjectif et le nom lorsque
l'adjectif est placé avant le nom ;
Exemple :
un dernier arbre » - entre le pronom sujet et le verbe
conjugué (que le pronom soit placé
avant ou après le verbe) ;
Exemples :
ils ont / ont-ils - entre le verbe
« être » et
l'attribut du sujet ;
Exemple :
Ce sommet est inaccessible. - entre l'auxiliaire et le participe
passé dans les temps
composés ;
Exemple :
elles ont enlevé - entre une préposition et le
déterminant qui la suit.
Exemple :
dans une arène
La liaison est aussi obligatoire dans certaines
expressions.
de temps à autre ; de but en blanc
La liaison est facultative dans les autres cas.
Par exemple, la phrase « Elle fit
irruption. » peut se prononcer en
marquant la liaison ou pas.
On ne marque jamais la liaison :
- après la conjonction de coordination
« et » ;
Exemple :
du pain et une brioche - avant un
« h » aspiré ;
Exemple :
les homards - entre un participe passé au
pluriel et le mot suivant.
Exemple :
Ils sont arrivés au jardin.
Dans ces cas, la liaison ne facilite pas la
prononciation, elle n'est donc pas marquée.
L'élision consiste à supprimer la voyelle finale d'un mot et à la remplacer par une apostrophe lorsque ce mot est placé avant un mot commençant par une voyelle ou un « h » muet.
l'arbre, l'arbalète, l'oeil, l'homme...
La raison est liée à la
prononciation : il est plus facile et rapide
de dire « l'arbre » plutôt
que « le arbre ».
Ce sont surtout les voyelles A et E qui
sont élidées.
La voyelle A finale est élidée devant un
mot qui commence par une voyelle.
Dans ce cas :
- le déterminant
« la » devient
« l' » ;
Exemple :
l'annonce - le pronom
personnel « la »
devient « l' ».
Exemple :
La voiture ? Je l'achète !
La voyelle E finale est le plus souvent élidée devant un mot qui commence par une voyelle, c'est le cas pour :
- le déterminant
« le » qui
devient
« l' » ;
Exemple :
l'auteur - pour le
sujet « je »
qui devient « j'
» ;
Exemple :
J'arrive ! - les pronoms compléments le, me, te,
se qui deviennent
« l' »,
« m' »,
« t' »,
« s' » ;
Exemple :
Je l'appelle ; je m'appelle ; je t'appelle ; elle s'appelle. - le pronom
« ce » qui devient
« c' » ;
Exemple :
C'est lui. - le pronom relatif ou la conjonction de
subordination « que »
qui devient
« qu' » ;
Exemple :
Je crois qu'elle arrive.
Devant les pronoms sujets « il » ou « ils », il y a élision de la conjonction de subordination « si » qui devient « s' ».
Je me demande s'il pourra venir.
En langage familier, le pronom sujet
« tu » peut être
élidé.
T'es sûr ?
Cette élision n'est pas correcte à l'écrit.
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