Affirmer son point de vue dans l'argumentation
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- Savoir comment affirmer son point de vue dans l’argumentation.
- Le point de vue que l’énonciateur soutient dans une argumentation s’appelle la thèse.
- Pour soutenir un point de vue, une opinion, l’énonciateur utilise des arguments. Ce sont des faits ou des idées qui prouvent qu’il a raison.
- On utilise des des exemples pour rendre plus clair et illustrer un argument.
Un sujet de réflexion invite à exprimer une
opinion, un point de vue sur un
thème donné. Cela se fait sous la forme
d’un texte argumentatif.
Il est important de bien définir :
- quelle est la thèse, c'est-à-dire quelle est l’opinion défendue ;
- qui la soutient, cela peut être indiqué par les pronoms « je », « nous » ou « on » ;
- qui est le destinataire, par exemple : un enfant, un adulte, un adversaire, une foule d'inconnus, etc.
Pour qu’une argumentation soit efficace, il est
nécessaire de bien
choisir et de bien organiser les arguments qui
soutiennent sa thèse. En effet, les arguments
doivent être choisis en fonction du destinataire.
Les arguments peuvent être de toute
nature. On trouve des arguments historiques,
moraux, techniques, juridiques, statistiques,
culturels, religieux, scientifiques, etc. Ils donnent
souvent des indices sur la personnalité de celui
qui soutient la thèse.
Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger. → un simple raisonnement
Selon mon médecin, les kiwis sont très bons pour la santé. → un argument d'autorité
La vie m'a appris qu'il valait mieux sortir de chez soi avec un parapluie. → l'expérience
Vous dîtes que les chiens sont méchants mais ils sont très utiles pour les personnes aveugles. → un exemple
On trouve 3 types de progression :
- la progression linéaire : les thèmes s'enchainent d'une phrase à l'autre. Exemple : Acheter une voiture demande beaucoup d'argent. Or l'argent se gagne difficilement de nos jours.
- la progression à thème constant : le thème reste le même d'une phrase à l'autre. Exemple : Acheter une voiture demande beaucoup d'argent. Mais acheter une voiture est aussi très utile.
- la progression à thème éclaté : elle établit une hiérarchie entre un thème et ses sous-thèmes c'est-à-dire entre une thèse et les arguments qui la défendent. Exemple : Il est important de pouvoir se déplacer facilement en ville (A). Acheter une voiture (A.1) demande beaucoup d'argent. Certains abonnements de transport (A.2) sont très chers aussi. Louer un vélo (A.3) peut être une bonne solution parfois.
Dans un même texte argumentatif, on utilise souvent les 3 types thématiques.
On peut faire appel :
- à la raison. Il s'agit de convaincre par l'enchainement des arguments, par des affirmations reliées entre elles grâce à des liens logiques ;
- aux sentiments. L'émetteur veut persuader en jouant sur les émotions du destinataire. On peut l'émouvoir, faire appel à son imagination ou le faire rire de la thèse adverse (utilisation de l'ironie) ;
- aux exemples. Les exemples rendent un argument plus clair et plus concret. Ils peuvent être tirés de la vie quotidienne, de l’actualité, de l’Histoire, de la littérature, etc. ;
- aux citations. Elles sont utiles si celui qui est cité est connu pour son autorité c'est-à-dire ses compétences sur le sujet traité ;
- à la thèse adverse : il s'agit d'adopter une partie de la thèse adverse pour mieux la réfuter.
Les outils grammaticaux utiles dans une argumentation sont :
- les connecteurs logiques. Ils lient les arguments entre eux. Exemple : « ainsi », « donc », « d’abord », « mais », « en revanche », etc.
- les compléments circonstanciels de cause, de conséquence, de but, d'opposition, de comparaison, etc. ;
- le présent de vérité générale. Il donne un caractère général au raisonnement ;
- des pronoms et déterminants indéfinis. Exemple : « on », « chacun », « tout », « la plupart », etc. ;
- des adverbes et locutions adverbiales. Exemple : « en général », « toujours », « parfois », etc. ;
- des pronoms personnels ou des déterminants possessifs de la 1re personne ;
- des marques de 2e personne pour s’adresser directement à son interlocuteur ;
- des types de phrases variés : injonctives (à l’impératif) ou interrogatives (question oratoire) ;
Les éléments lexicaux utiles dans une argumentation sont :
- des expressions qui signalent un point de vue personnel. Exemple : « personnellement », « en ce qui me concerne », « pour ma part », « quant à moi », « selon moi », etc.
- des termes mélioratifs et péjoratifs. Exemple : « mieux », « pire », « moins que » ;
- des figures de style pour mettre en valeur une idée ;
- des procédés de modalisation pour nuancer ses propos ;
- des verbes d’opinion. Exemple : « estimer », « être sûr », « penser », « trouver que », « croire », etc.
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