Méthodologie du commentaire de texte
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1. Qu'est-ce qu'un commentaire de texte ?
a. Les instructions officielles
Le commentaire de texte est l'un des trois sujets
proposés à l'épreuve de philosophie
au baccalauréat général. Les
instructions officielles décrivent
précisément le type de texte pouvant
être proposé à
l'explication :
- L'auteur du texte à expliquer doit figurer dans la liste des auteurs au programme.
- Pour éviter toute inégalité entre les candidats, l'extrait à commenter ne doit pas être trop connu et donc susceptible d'avoir été étudié en classe pendant l'année.
- Le texte à expliquer est relativement court : entre 10 et 20 lignes.
- Le texte doit avoir rapport avec l'une des notions au programme et poser un problème philosophique que le candidat devra identifier, expliciter, voire critiquer.
La formule officielle figurant dans tous les énoncés est toujours la même ; elle est ainsi rédigée :
« Expliquez le texte suivant.
La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension du texte, du problème dont il est question. »
On ne demande donc pas par conséquent au candidat de réciter tout ce qu'il pourrait avoir appris sur l'auteur de texte, mais bien d'aborder le texte avec un regard neuf afin de l'étudier de façon claire et approfondie.
- L'auteur du texte à expliquer doit figurer dans la liste des auteurs au programme.
- Pour éviter toute inégalité entre les candidats, l'extrait à commenter ne doit pas être trop connu et donc susceptible d'avoir été étudié en classe pendant l'année.
- Le texte à expliquer est relativement court : entre 10 et 20 lignes.
- Le texte doit avoir rapport avec l'une des notions au programme et poser un problème philosophique que le candidat devra identifier, expliciter, voire critiquer.
La formule officielle figurant dans tous les énoncés est toujours la même ; elle est ainsi rédigée :
« Expliquez le texte suivant.
La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise. Il faut et il suffit que l'explication rende compte, par la compréhension du texte, du problème dont il est question. »
On ne demande donc pas par conséquent au candidat de réciter tout ce qu'il pourrait avoir appris sur l'auteur de texte, mais bien d'aborder le texte avec un regard neuf afin de l'étudier de façon claire et approfondie.
b. Le but du commentaire de texte
On peut considérer le commentaire de texte comme
une dissertation sur
texte : le commentaire a donc les
mêmes exigences que la dissertation proprement
dite. En d'autres termes, il faut, comme dans la
dissertation, poser un problème philosophique
et s'efforcer d'y répondre. Cependant, le
candidat n'expose pas un problème qu'il aurait
élaboré lui-même, mais il doit
mettre en évidence la problématique apparaissant dans le
texte et montrer comment l'auteur affirme sa
thèse.
Il s'agit donc d'expliquer le texte. L'objectif doit être d'éclairer le propos de l'auteur, afin de mieux le comprendre : définir les termes difficiles ou spécifiques, rendre clair le sens, puis montrer pourquoi l'auteur adopte la position qui est la sienne. Il ne suffit pas de répéter ce que le texte dit, mais bien de reconstituer le mouvement d'une pensée réfléchie procédant de façon progressive et cohérente.
En bref, il faut rendre compréhensible le texte, comme si on avait à l'expliquer à quelqu'un d'autre.
Il s'agit donc d'expliquer le texte. L'objectif doit être d'éclairer le propos de l'auteur, afin de mieux le comprendre : définir les termes difficiles ou spécifiques, rendre clair le sens, puis montrer pourquoi l'auteur adopte la position qui est la sienne. Il ne suffit pas de répéter ce que le texte dit, mais bien de reconstituer le mouvement d'une pensée réfléchie procédant de façon progressive et cohérente.
En bref, il faut rendre compréhensible le texte, comme si on avait à l'expliquer à quelqu'un d'autre.
2. Que ne faut-il pas faire ?
Contrairement à ce que les élèves
pensent souvent, le commentaire de texte est loin
d'être l'épreuve la plus facile.
Même s'il peut sembler rassurant d'avoir le support
du texte comme travail, il faut veiller à ne pas
tomber dans un certain nombre de pièges :
a. La paraphrase
Il ne s'agit pas de répéter (et a
fortiori en moins bien) ce que l'auteur a dit, mais
d'expliciter sa pensée afin de la faire mieux
comprendre. Expliquer un texte n'est pas le recopier tel quel en
changeant simplement quelques mots. Il faut montrer au
correcteur qu'on a compris le texte.
b. Le commentaire vague et lointain
Il est inutile de réduire le texte à un
simple prétexte pour une réflexion plaquée de
l'extérieur sur l'auteur ou sur une
notion. Il faut toujours rester
fidèle au texte et, en quelque sorte,
lui rendre hommage.
c. L'explication mot à mot du texte
Chercher à commenter de
façon exhaustive chaque détail
du texte serait bien trop long et surtout inutile. Il
faut pouvoir avoir une vision
d'ensemble du texte et retranscrire son
mouvement d'ensemble.
Attention ! Cela n'empêche pas qu'il est absolument nécessaire d'être le plus attentif possible au texte : il faut en partir et toujours finalement y revenir.
Attention ! Cela n'empêche pas qu'il est absolument nécessaire d'être le plus attentif possible au texte : il faut en partir et toujours finalement y revenir.
3. Le travail préparatoire au brouillon
a. Relire plusieurs fois le texte
Il est inutile (et certainement impossible) de vouloir
tout comprendre d'un
coup, mais il faut aborder le texte avec patience.
L'incompréhension relative du texte peut
s'avérer être bénéfique :
elle va faire que vous allez vous arrêter sur
les points difficiles et que vous allez les
interroger.
Ces premières lectures doivent être actives :
- souligner les mots difficiles qu'il faudra ensuite définir ;
- encadrer les mots de liaison pour mettre en évidence la structure du texte ;
- souligner (si nécessaire dans des couleurs différentes) les idées importantes du texte.
Ces premières lectures doivent être actives :
- souligner les mots difficiles qu'il faudra ensuite définir ;
- encadrer les mots de liaison pour mettre en évidence la structure du texte ;
- souligner (si nécessaire dans des couleurs différentes) les idées importantes du texte.
b. Repérer la construction logique du texte
À partir de ces premières lectures, il faut
mettre en évidence le plan : il s'agit de
voir comment s'organise le
texte en notant bien les propositions
importantes et en relevant leur fonction par rapport
à l'ensemble du passage (s'agit-il d'un
exemple ? d'une thèse ? de la
réfutation d'une thèse ? etc.). Il est
fondamental de noter la progression de la
pensée de l'auteur en identifiant des
parties. Ne pas
hésiter pour cela à numéroter les
lignes du texte.
c. Identifier le thème, la thèse et le
problème du texte
Le travail d'analyse doit permettre de formuler
trois points essentiels (et absolument indispensables
dans toute étude de texte) qui figureront dans
l'introduction du devoir :
- le thème du texte : l'idée générale abordée sous un angle précis, la notion en jeu
- la thèse de l'auteur : l'idée directrice organisant le texte, c'est-à-dire la proposition générale qui conduit le texte et qui dépend souvent de la fonction de celui-ci (démonstration, critique, position...)
- le problème sous-jacent au passage : l'aporie centrale, l'énigme décisive
Il s'agit de voir à quelle(s) question(s) répond le texte : cette question n'est pas toujours explicitée par l'auteur, mais c'est au candidat de la mettre en évidence. Comme dans la dissertation, c'est une contradiction ou un paradoxe qu'il faut cerner.
- le thème du texte : l'idée générale abordée sous un angle précis, la notion en jeu
- la thèse de l'auteur : l'idée directrice organisant le texte, c'est-à-dire la proposition générale qui conduit le texte et qui dépend souvent de la fonction de celui-ci (démonstration, critique, position...)
- le problème sous-jacent au passage : l'aporie centrale, l'énigme décisive
Il s'agit de voir à quelle(s) question(s) répond le texte : cette question n'est pas toujours explicitée par l'auteur, mais c'est au candidat de la mettre en évidence. Comme dans la dissertation, c'est une contradiction ou un paradoxe qu'il faut cerner.
4. Comment organiser le commentaire ?
a. Une démarche double : à la
fois analyse et synthèse
Le but de l'explication est de faire jaillir l'implicite contenu
dans le texte. La démarche est donc
double :
- Une démarche analytique : expliciter les termes, analyser les concepts et les oppositions sur lesquels le texte est construit. Pour cela, il faut définir chaque nouveau terme de façon rigoureuse et précise, non pas seulement dans son sens général, mais surtout dans le contexte du texte. On peut alors citer en les mettant entre guillemets des portions de phrase du texte avant d'en proposer une explication rigoureuse.
- Une démarche synthétique : montrer les relations entre les termes et transcrire le cheminement de la pensée de l'auteur, le mouvement du texte, son articulation. Pour cela, il faut toujours avoir une vue générale du texte et garder en tête le problème que l'auteur cherche à résoudre.
- Une démarche analytique : expliciter les termes, analyser les concepts et les oppositions sur lesquels le texte est construit. Pour cela, il faut définir chaque nouveau terme de façon rigoureuse et précise, non pas seulement dans son sens général, mais surtout dans le contexte du texte. On peut alors citer en les mettant entre guillemets des portions de phrase du texte avant d'en proposer une explication rigoureuse.
- Une démarche synthétique : montrer les relations entre les termes et transcrire le cheminement de la pensée de l'auteur, le mouvement du texte, son articulation. Pour cela, il faut toujours avoir une vue générale du texte et garder en tête le problème que l'auteur cherche à résoudre.
b. L'identification des enjeux du texte
Commenter un texte, c'est aussi noter en quoi celui-ci
est essentiel et offre un point de vue original sur
un problème majeur. Pour cela, il est souvent
intéressant de mener une
réflexion critique sur la thèse
adoptée par le philosophe.
On pourra ainsi discuter de la fécondité de la solution apportée par l'auteur et donc faire apparaître la validité philosophique de la thèse soutenue. Il est souvent judicieux de la confronter à d'autres perspectives ou à d'autres doctrines philosophiques. On peut alors citer d'autres auteurs venant soit appuyer la thèse du philosophe commenté, soit la remettre en question. La condition toutefois est d'utiliser ses connaissances à bon escient et de ne pas transformer le commentaire en récitation de cours.
Éventuellement, on peut essayer de faire ressortir certaines équivoques ou contradictions au sein du texte et tenter de dépasser ces contradictions. Mais il faut pour cela être très prudent et replacer le texte dans son contexte historique et culturel et ne pas faire d'anachronismes.
Par exemple, dans le commentaire d'un texte de Platon, il serait plus que maladroit de dire que Platon s'est « trompé » en définissant la conscience et qu'il a « oublié » de parler du Surmoi et du Ça... alors que ces concepts ont été inventés 24 siècles plus tard par Freud !
On pourra ainsi discuter de la fécondité de la solution apportée par l'auteur et donc faire apparaître la validité philosophique de la thèse soutenue. Il est souvent judicieux de la confronter à d'autres perspectives ou à d'autres doctrines philosophiques. On peut alors citer d'autres auteurs venant soit appuyer la thèse du philosophe commenté, soit la remettre en question. La condition toutefois est d'utiliser ses connaissances à bon escient et de ne pas transformer le commentaire en récitation de cours.
Éventuellement, on peut essayer de faire ressortir certaines équivoques ou contradictions au sein du texte et tenter de dépasser ces contradictions. Mais il faut pour cela être très prudent et replacer le texte dans son contexte historique et culturel et ne pas faire d'anachronismes.
Par exemple, dans le commentaire d'un texte de Platon, il serait plus que maladroit de dire que Platon s'est « trompé » en définissant la conscience et qu'il a « oublié » de parler du Surmoi et du Ça... alors que ces concepts ont été inventés 24 siècles plus tard par Freud !
c. Quel plan adopter ?
Il est fortement conseillé de faire une
analyse
linéaire, plutôt qu'un
commentaire composé qui
bouleverserait l'ordre des raisons suivi par
l'auteur.
Pour être au plus proche de la progression logique de la pensée de l'auteur, le plan du devoir pourra suivre et épouser le mouvement du texte, de telle sorte que les parties adoptées dans le commentaire correspondent aux parties identifiées dans le texte.
Par exemple, si un extrait de texte est construit sur l'exposé puis la critique d'une doctrine, on pourra composer son devoir en explicitant dans une première partie la théorie incriminée et en commentant dans la deuxième partie la critique qu'en fait l'auteur.
L'éventuel commentaire critique de la thèse de l'auteur pourra soit être intégré à l'explication proprement dite, soit être concentré dans une partie séparée. Cependant, si on adopte cette solution, il faudra veiller à ne pas perdre de vue la structure argumentative du texte.
Pour être au plus proche de la progression logique de la pensée de l'auteur, le plan du devoir pourra suivre et épouser le mouvement du texte, de telle sorte que les parties adoptées dans le commentaire correspondent aux parties identifiées dans le texte.
Par exemple, si un extrait de texte est construit sur l'exposé puis la critique d'une doctrine, on pourra composer son devoir en explicitant dans une première partie la théorie incriminée et en commentant dans la deuxième partie la critique qu'en fait l'auteur.
L'éventuel commentaire critique de la thèse de l'auteur pourra soit être intégré à l'explication proprement dite, soit être concentré dans une partie séparée. Cependant, si on adopte cette solution, il faudra veiller à ne pas perdre de vue la structure argumentative du texte.
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