Comment se crée et se répartit la valeur ajoutée ?
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- Calculer la valeur ajoutée dans des cas simples.
- Analyser le partage de la valeur ajoutée.
- La valeur ajoutée correspond à la création de richesses par les agents économiques.
- On analyse son évolution par branche ou secteur d’activité.
- La valeur ajoutée est ensuite distribuée à l’ensemble des agents économiques qui ont contribué à sa création, notamment les salariés, les actionnaires et l’État.
- Valeur ajoutée
- Valeur ajoutée brute par secteur institutionnel
- Partage de la valeur ajoutée entre les différents agents économiques
Cette valeur ajoutée se calcule en retirant du chiffre d’affaire les consommations intermédiaires, c’est-à-dire les valeurs créées par d’autres entreprises et qu’elle a utilisées dans son processus productif.
L’achat de farine pour fabriquer du pain correspond à une consommation intermédiaire pour un boulanger.
La VA est ensuite partagée entre les différents agents économiques qui ont participé à sa création :
- les salariés, qui vont percevoir une rémunération en échange de la force de travail fournie ;
- les actionnaires, par le paiement des dividendes ;
- l’État, par le paiement des impôts ;
- la rémunération du capital par la réalisation de bénéfices ;
- les revenus mixtes.
En économie, on distingue 5 branches ou secteurs d’activité :
- l’agriculture ;
- la construction ;
- l’industrie ;
- les services marchands ;
- les services non marchands.
Chaque année, l’INSEE publie les comptes de la nation, avec la répartition de la valeur ajoutée par branches. En 2017, la VA réalisée par les différents secteurs d’activité s’échelonnait de la sorte :
- services marchands : 56,8 % ;
- services non marchands : 22,4 % ;
- construction : 5,6 % ;
- industrie : 13,4 % ;
- agriculture : 1,8 %.
Depuis 1949, cette répartition a beaucoup évolué. Par exemple, l’agriculture n’a cessé de perdre de l’importance dans la création de richesses, passant de presque 20 % de la VA à moins de 2 % de nos jours. La construction est restée stable au fil des années, avec 5,5 % de la VA. Le secteur qui a le plus évolué est celui des services non marchands : en 1949, ils ne représentaient que 12,8 %, contre plus de 20 % aujourd’hui, ce qui explique la transformation de la France en économie ou société de services.
Pendant les Trente Glorieuses, les syndicats étant puissants et le chômage faible, le partage de la VA se fait au bénéfice des salariés. Les entreprises sont contraintes de proposer des salaires attractifs pour juguler leur taux de rotation.
Dans les années 80, les crises économiques engendrent un chômage plus important. Ce chômage, qui devient rapidement un chômage massif, met les entreprises en position favorable pour diminuer la progression des salaires dans la VA. Le rapport de force s’inverse et les syndicats sont contraints de diminuer leurs revendications devant l’ampleur que prend la crise.
Certaines politiques économiques influencent le partage de la VA. Par exemple, au début des années 1980, pour rétablir les bénéfices des entreprises, dans l’espoir de relancer les investissements, le gouvernement décide de mener une politique de rigueur : la progression des salaires est bloquée, l’imposition des entreprises est en baisse, ce qui va faire augmenter la part des bénéfices.
Un partage de la VA trop en faveur du capital risque de déstabiliser la consommation des ménages, principal moteur de la croissance économique. Inversement, des revendications salariales trop fortes vont pousser les entreprises à délocaliser ou à substituer du capital au travail.
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