La vie politique française depuis 1981
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Quelles sont les caractéristiques de la vie politique
française depuis 1981 ?
1. Les années Mitterrand (1981-1995)
a. Le premier septennat de François
Mitterrand
En mai 1981, pour la
première fois de l'histoire de la Ve
République, un socialiste, François Mitterrand, remporte
l'élection présidentielle face au
candidat sortant, Valéry
Giscard d'Estaing.
François Mitterrand décide de dissoudre l'Assemblée nationale et de provoquer ainsi des élections législatives que les socialistes remportent à la majorité absolue.
Donc à la tête de l'État comme à l'Assemblée nationale : l'alternance droite-gauche est à l'œuvre.
François Mitterrand décide de dissoudre l'Assemblée nationale et de provoquer ainsi des élections législatives que les socialistes remportent à la majorité absolue.
Donc à la tête de l'État comme à l'Assemblée nationale : l'alternance droite-gauche est à l'œuvre.
b. Les grandes réformes
La gauche entreprend d'importantes
réformes :
- politique de nationalisation limitée toutefois à quelques secteurs (la banque) ;
- politique de décentralisation : l'État transfert une partie de ses compétences vers les collectivités territoriales, confiant ainsi aux présidents des conseils régionaux et généraux des pouvoirs élargis.
D'autres réformes comme l'abolition de la peine de mort, la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures ou encore le lancement de la politique de grands travaux tels que la pyramide du Louvre marquent les débuts de ce septennat.
Mais la crise économique s'aggrave et conduit le gouvernement socialiste à changer d'orientation à partir de 1983 : c'est le début de la « politique de rigueur » ou « d'austérité » qui marque la fin des réformes sociales.
- politique de nationalisation limitée toutefois à quelques secteurs (la banque) ;
- politique de décentralisation : l'État transfert une partie de ses compétences vers les collectivités territoriales, confiant ainsi aux présidents des conseils régionaux et généraux des pouvoirs élargis.
D'autres réformes comme l'abolition de la peine de mort, la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures ou encore le lancement de la politique de grands travaux tels que la pyramide du Louvre marquent les débuts de ce septennat.
Mais la crise économique s'aggrave et conduit le gouvernement socialiste à changer d'orientation à partir de 1983 : c'est le début de la « politique de rigueur » ou « d'austérité » qui marque la fin des réformes sociales.
c. La cohabitation
En 1986, la gauche
perd les élections
législatives au profit de la
droite. François
Mitterrand doit alors choisir son Premier
ministre au sein de la nouvelle majorité
: Jacques Chirac, chef du RPR et maire de Paris
devient Premier ministre et inaugure la première
cohabitation. Cette cohabitation ne
provoque du reste aucune crise politique.
d. Le second septennat
Réélu en 1988, François Mitterrand
clôt la période des grandes réformes
sociales par la création du RMI
en 1988 et se
lance dans une grande politique
européenne qui aboutit en
1991 à la
signature du traité de
Maastricht, traité qui établit
l'Union européenne.
Mais la montée du chômage, les scandales touchant l'entourage de Mitterrand entraînent, aux législatives de 1993, une large victoire de la droite qui conduit à la deuxième cohabitation, avec Édouard Balladur comme Premier ministre.
Cette deuxième cohabitation ne dure que deux ans puisque le second septennat de Mitterrand s'achève en 1995.
Mais la montée du chômage, les scandales touchant l'entourage de Mitterrand entraînent, aux législatives de 1993, une large victoire de la droite qui conduit à la deuxième cohabitation, avec Édouard Balladur comme Premier ministre.
Cette deuxième cohabitation ne dure que deux ans puisque le second septennat de Mitterrand s'achève en 1995.
2. Le retour de la droite : de Chirac à
Sarkozy
a. Le septennat de Chirac (1995-2002)
Le candidat RPR, Jacques
Chirac remporte l'élection
présidentielle de 1995 sur les thèmes
de la « fracture sociale »
et du chômage.
Mais une fois au pouvoir, Jacques Chirac et son premier ministre Alain Juppé ne parviennent pas à résoudre ces problèmes et donc à tenir leurs promesses électorales. La seule réforme durable qui a abouti est la suppression du service national en 1996.
En 1997, sur les conseils de Dominique de Villepin, secrétaire général de l'Élysée, le président Chirac dissout l'Assemblée nationale et provoque de nouvelles élections législatives, pensant que les urnes lui donneraient une majorité plus forte.
Or, c'est l'inverse qui se produit : c'est la gauche qui remporte les législatives et pour la troisième fois sous la Ve République : une nouvelle période de cohabitation s'ouvre et c'est le socialiste Lionel Jospin qui est nommé Premier ministre.
Mais une fois au pouvoir, Jacques Chirac et son premier ministre Alain Juppé ne parviennent pas à résoudre ces problèmes et donc à tenir leurs promesses électorales. La seule réforme durable qui a abouti est la suppression du service national en 1996.
En 1997, sur les conseils de Dominique de Villepin, secrétaire général de l'Élysée, le président Chirac dissout l'Assemblée nationale et provoque de nouvelles élections législatives, pensant que les urnes lui donneraient une majorité plus forte.
Or, c'est l'inverse qui se produit : c'est la gauche qui remporte les législatives et pour la troisième fois sous la Ve République : une nouvelle période de cohabitation s'ouvre et c'est le socialiste Lionel Jospin qui est nommé Premier ministre.
b. Le choc électoral de 2002 et le
deuxième mandat de Chirac
La campagne présidentielle de 2002 voit, comme en 1988, un président en
exercice, Jacques Chirac, s'opposer
à son premier ministre Lionel Jospin mais la grande
nouveauté est que les candidats ne briguent
plus un mandat de 7 ans mais de 5
ans.
Mais la bataille entre les deux hommes ne dure que le temps du premier tour puisque Lionel Jospin n'arrive qu'en troisième position, derrière Jean-Marie le Pen, leader du Front National et véritable outsider de cette élection. Ce choc du premier tour conduit les Français à se reporter massivement sur Jacques Chirac au second lui assurant ainsi une victoire écrasante avec plus de 82 % des suffrages exprimés.
Le second mandat de Chirac est marqué par quelques mesures du gouvernement Raffarin :
- assouplissement des 35 heures ;
- réforme de la sécurité sociale ;
- lutte contre la délinquance notamment routière...
Mais c'est surtout sur le plan international que Chirac gagne des points en s'opposant notamment à l'action unilatérale des États-Unis contre l'Irak.
La fin de son quinquennat est marquée par l'antipathie que son Premier ministre, Dominique de Villepin et lui-même portent à Nicolas Sarkozy, le très populaire ministre de l'Intérieur.
Mais la bataille entre les deux hommes ne dure que le temps du premier tour puisque Lionel Jospin n'arrive qu'en troisième position, derrière Jean-Marie le Pen, leader du Front National et véritable outsider de cette élection. Ce choc du premier tour conduit les Français à se reporter massivement sur Jacques Chirac au second lui assurant ainsi une victoire écrasante avec plus de 82 % des suffrages exprimés.
Le second mandat de Chirac est marqué par quelques mesures du gouvernement Raffarin :
- assouplissement des 35 heures ;
- réforme de la sécurité sociale ;
- lutte contre la délinquance notamment routière...
Mais c'est surtout sur le plan international que Chirac gagne des points en s'opposant notamment à l'action unilatérale des États-Unis contre l'Irak.
La fin de son quinquennat est marquée par l'antipathie que son Premier ministre, Dominique de Villepin et lui-même portent à Nicolas Sarkozy, le très populaire ministre de l'Intérieur.
c. Les présidentielles de 2007 et
l'élection de Nicolas Sarkozy
Accusé de manigancer pour discréditer son
ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin se
retrouve écarté de la candidature à
la présidentielle. En peu de temps, Nicolas Sarkozy s'impose
comme le candidat naturel de son parti.
Il démissionne de son poste de ministre de
l'intérieur et se lance à la conquête
du pouvoir.
Le premier tour s'annonce plutôt difficile car, bien qu'assuré par les sondages d'arriver premier, il reste que, pour la place de second, la socialiste Ségolène Royal et le centriste François Bayrou sont au coude à coude. Ségolène Royal, peu soutenue par les cadres de son parti, fait moins peur que François Bayrou, qui pourrait bénéficier au second tour d'un report massif des voix de la gauche.
Mais c'est finalement Ségolène Royal qui parvient au second tour et Nicolas Sarkozy l'emporte très largement avec 53 % des suffrages exprimés. Son mandat a pris fin avec l'élection de son successeur, François Hollande, en mai 2012.
Le premier tour s'annonce plutôt difficile car, bien qu'assuré par les sondages d'arriver premier, il reste que, pour la place de second, la socialiste Ségolène Royal et le centriste François Bayrou sont au coude à coude. Ségolène Royal, peu soutenue par les cadres de son parti, fait moins peur que François Bayrou, qui pourrait bénéficier au second tour d'un report massif des voix de la gauche.
Mais c'est finalement Ségolène Royal qui parvient au second tour et Nicolas Sarkozy l'emporte très largement avec 53 % des suffrages exprimés. Son mandat a pris fin avec l'élection de son successeur, François Hollande, en mai 2012.
L'essentiel
La période qui court de 1981 à nos jours est
marqué par le sceau de la nouveauté avec
dès 1981, l'arrivée de la gauche au pouvoir,
une première sous la Cinquième
République. Ensuite, à trois reprises la France
connaît l'expérience de la cohabitation et enfin
lors de l'élection présidentielle de 2002, le
candidat de l'extrême droite Jean-Marie le Pen est
présent au second tour.
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