Étude de cas : un débat politique, la France et l'Europe
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Objectif :
Comment le débat politique s’exprime-t-il en
France sur la question européenne ?
1. Les fondements du débat
a. La construction européenne
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, certains pays
d’Europe occidentale décident de
s’associer dans le domaine économique. La
Communauté Européenne du Charbon et de
l’Acier (CECA)
est fondée en 1951 : elle réunit la
France, la RFA, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg
et l’Italie.
En 1957, une nouvelle étape de la construction européenne est franchie : le traité de Rome institue un marché commun entre les 6 pays : c’est la Communauté économique européenne (CEE).
En 1957, une nouvelle étape de la construction européenne est franchie : le traité de Rome institue un marché commun entre les 6 pays : c’est la Communauté économique européenne (CEE).
b. Le principal clivage
Les élargissements de la CEE et les
compétences confiées à celle-ci vont
alors susciter des débats entre les
différents partis politiques français. Tous
ne s’accordent pas sur une vision commune de
l’Europe. Deux grandes conceptions
s’affrontent :
- une Europe fédérale : les pouvoirs des États doivent être remplacés par les pouvoirs d’institutions européennes ;
- une Europe des nations : les pouvoirs des États sont conservés ; les pays membres ne font que coopérer.
- une Europe fédérale : les pouvoirs des États doivent être remplacés par les pouvoirs d’institutions européennes ;
- une Europe des nations : les pouvoirs des États sont conservés ; les pays membres ne font que coopérer.
2. Le débat dans le temps
a. Le premier élargissement de l’Europe
La question d’un premier
élargissement de la CEE se pose en
1972. Les
Français sont appelés à
s’exprimer sur ce sujet lors d’un
référendum. L’élargissement
est soutenu par le Président de la
République Georges
Pompidou et les partis de droite.
Les communistes s’y opposent et les socialistes sont divisés. Le référendum reçoit plus de 68 % de « oui ».
En 1973, le Royaume-Uni, le Danemark et l’Irlande sont intégrés à la CEE.
Les communistes s’y opposent et les socialistes sont divisés. Le référendum reçoit plus de 68 % de « oui ».
En 1973, le Royaume-Uni, le Danemark et l’Irlande sont intégrés à la CEE.
b. Le traité de Maastricht
En 1992, le
traité de
Maastricht est soumis au
référendum. Ce traité renforce les
pouvoirs de l’Europe en créant une Union
européenne. Il institue une citoyenneté
européenne et prévoit la
création d’une monnaie unique.
Le président François Mitterrand soutient le « oui » au référendum afin que le traité soit ratifié. Le clivage politique est alors clair :
Le « oui » l’emporte finalement de peu, à 51 %. Le traité de Maastricht sera bien ratifié.
Le président François Mitterrand soutient le « oui » au référendum afin que le traité soit ratifié. Le clivage politique est alors clair :
POUR le fait que le traité soit ratifié |
Division |
CONTRE le fait que le traité soit ratifié |
Les socialistes | La droite politique |
Les communistes
L'extrême-droite
|
Le « oui » l’emporte finalement de peu, à 51 %. Le traité de Maastricht sera bien ratifié.
Doc.1. La une de France Soir au lendemain
du référendum sur la ratification du traité de Maastricht |
c. Le référendum sur le traité
constitutionnel européen de 2005
En 2005, le
traité constitutionnel
européen est soumis au
référendum. Il s’agit d’une
nouvelle étape importante dans l’histoire de
la construction européenne : elle a pour but
de réunir dans un seul texte les
précédents traités qui se sont
accumulés.
Les socialistes sont pour le « oui », la droite est divisée, les communistes et l’extrême-droite y sont opposés.
Les Français votent pour le « non » à plus de 54 %. Cette opposition importante, qui empêche la ratification du traité, trouve plusieurs raisons : la population n’a plus confiance en l’Europe dans un contexte où le chômage ne cesse d’augmenter. Les électeurs ont également exprimé leur incompréhension de ne pas avoir été consultés avant l’entrée de 10 nouveaux États dans l’Union Européenne en 2004.
Les socialistes sont pour le « oui », la droite est divisée, les communistes et l’extrême-droite y sont opposés.
Les Français votent pour le « non » à plus de 54 %. Cette opposition importante, qui empêche la ratification du traité, trouve plusieurs raisons : la population n’a plus confiance en l’Europe dans un contexte où le chômage ne cesse d’augmenter. Les électeurs ont également exprimé leur incompréhension de ne pas avoir été consultés avant l’entrée de 10 nouveaux États dans l’Union Européenne en 2004.
L’essentiel
La question de l’Europe est le sujet de
débats entre les différents partis politiques
français depuis la création de la CEE en
1957. Elle oppose les fédéralistes aux
partisans d’une Europe des nations.
Les référendums organisés en France sur l’élargissement (1972), le traité de Maastricht (1992) et le traité constitutionnel européen (2005) ont mis à jour de grandes divergences d’opinion. Alors que les communistes et l’extrême-droite s’opposent à l’Europe, la droite et la gauche traditionalistes connaissent des divisions au sein même de leur parti respectif.
Les référendums organisés en France sur l’élargissement (1972), le traité de Maastricht (1992) et le traité constitutionnel européen (2005) ont mis à jour de grandes divergences d’opinion. Alors que les communistes et l’extrême-droite s’opposent à l’Europe, la droite et la gauche traditionalistes connaissent des divisions au sein même de leur parti respectif.
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