Invention, élocution, disposition, action
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- Connaitre les divisions de la rhétorique.
- La rhétorique utilise différents moyens pour persuader le lecteur ou l’auditoire. Ce système mis en place à l’époque de la Grèce antique permet de proposer une méthode de conception de discours et de textes qui instruisent, émeuvent et plaisent à la fois.
- Tous ces codes sont bien sûr à adapter à chaque situation : la rhétorique est un ensemble de ressources libres, pas un parcours figé à suivre nécessairement étape après étape.
Classiquement, on considère qu’il est nécessaire d’organiser un discours en quatre ou cinq parties :
- l’exorde ;
- la narration ;
- la confirmation ;
- la réfutation ;
- la péroraison.
Elle se fait principalement selon deux modalités. Soit en captant la bienveillance de l’auditoire (son attention et sa sympathie) par une adresse, une présentation de soi et une exposition claire et percutante du sujet. C’est dans cette partie que se déploie notamment la preuve éthique.
On peut aussi entrer dans le vif du sujet sans préambule, pour souligner l’urgence de la situation par exemple : on parle alors d’attaque ex abrupto. Ce style d’entrée en matière est fréquent dans le discours délibératif.
Cet exposé doit être clair, concis, précis, et apporter des informations essentielles à la compréhension de l’argumentation qui va suivre. La narration doit aussi être agréable et ne pas hésiter à susciter les passions pour émouvoir l’auditoire.
L’orateur peut choisir de privilégier uniquement la confirmation de sa conclusion, la réfutation de celle de son opposant(e), ou faire successivement l’un et l’autre. L’orateur doit choisir ses arguments et les organiser par exemple du plus faible au plus fort.
Elle reprend les éléments du discours en les résumant et les amplifie en faisant appel aux passions. C’est le moment privilégié de la preuve par les passions (susciter la colère, l’indignation, la pitié, la gratitude...) et de l’amplification qui grandit ou élargit l’objet du discours pour montrer son importance en utilisant toutes les ressources de l’élocution. C’est en quelque sorte le point d’orgue du discours.
L’orateur peut soit utiliser des raisonnements, des arguments type, des « lieux communs » comme preuves logiques (logos).
Cependant, il peut aussi chercher à susciter les passions (pathos) ou à s’appuyer sur l’image de lui-même qu’il veut présenter à l’auditoire, en paraissant sensé, bienveillant et sincère de préférence (ethos).
Il ne s’agit pas de l’apprendre par cœur pour le répéter mécaniquement, mais de le mémoriser au point de pouvoir improviser selon notamment les réactions de l’auditoire. Il doit permettre à l’orateur d’afficher une aisance naturelle.
Tout cela permet de rendre vivant un discours et d'éviter qu'il soit ennuyeux, voire inaudible. L’orateur est aussi un acteur qui doit « jouer » les passions, comme la colère, la crainte, l’abattement, la joie, etc.
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