Mobilités, flux et réseaux dans la mondialisation
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La mondialisation est la
mise en relation des différentes parties du monde
grâce à la multiplication de flux de natures
très différentes. Et l'un des
phénomènes les plus visibles de cette
mondialisation est que l'on assiste depuis quelques
décennies à une explosion des
mobilités de personnes, de marchandises, de
capitaux et d'informations grâce à des
réseaux de communications et de transports de plus en
plus performants et de moins en moins
coûteux.
Problématique : En quoi la croissance exponentielle des flux et des réseaux de communications (matériels ou immatériels) est-elle au cœur du processus de la mondialisation ? Et pourquoi affirme-t-on que ce sont eux qui structurent l'espace géographique mondial ?
Problématique : En quoi la croissance exponentielle des flux et des réseaux de communications (matériels ou immatériels) est-elle au cœur du processus de la mondialisation ? Et pourquoi affirme-t-on que ce sont eux qui structurent l'espace géographique mondial ?
1. Un monde de réseaux et de flux
a. Un processus historique
Les réseaux et les flux existent depuis que
l'homme se déplace. Même aux temps de la
Préhistoire et des chasseurs nomades, les
migrations existaient et certaines routes (terrestres ou
fluviales) étaient plus empruntées que
d'autres au cours de déplacements de populations
qui parcouraient de courtes, moyennes ou longues
distances.
Au fil des siècles, l'Homme a appris à construire des routes. La Via Domitia des Romains, par exemple, reliait Rome à l'Espagne en traversant le Sud de la Gaule. Le rôle de cette route était de permettre des déplacements rapides et sécurisés de troupes et de commerçants. Elle devint un vrai « boulevard » de circulation.
Les Croisades, au Moyen âge, sont un excellent exemple de migrations de population massives sur de longues distances, terrestres et maritimes. Saint Louis fit construire un port à Aigues-Mortes afin que les chevaliers français puissent embarquer pour la Terre Sainte. Les armateurs vénitiens mirent en place une quantité impressionnante de navires pour transporter les croisés. Des marchands italiens bravèrent les dangers qui les guettaient durant le voyage et installèrent des comptoirs de commerce à Jérusalem, Tripoli, Edesse, etc.
La mondialisation est bien un processus historique de très longue durée. Ce qui change aujourd'hui, c'est l'échelle, l'ampleur de la mobilité des hommes, l'importance des flux et la multiplication des réseaux. La circulation des biens et des hommes connaît un essor qui s'étend à l'espace mondial tout entier.
Au fil des siècles, l'Homme a appris à construire des routes. La Via Domitia des Romains, par exemple, reliait Rome à l'Espagne en traversant le Sud de la Gaule. Le rôle de cette route était de permettre des déplacements rapides et sécurisés de troupes et de commerçants. Elle devint un vrai « boulevard » de circulation.
Les Croisades, au Moyen âge, sont un excellent exemple de migrations de population massives sur de longues distances, terrestres et maritimes. Saint Louis fit construire un port à Aigues-Mortes afin que les chevaliers français puissent embarquer pour la Terre Sainte. Les armateurs vénitiens mirent en place une quantité impressionnante de navires pour transporter les croisés. Des marchands italiens bravèrent les dangers qui les guettaient durant le voyage et installèrent des comptoirs de commerce à Jérusalem, Tripoli, Edesse, etc.
La mondialisation est bien un processus historique de très longue durée. Ce qui change aujourd'hui, c'est l'échelle, l'ampleur de la mobilité des hommes, l'importance des flux et la multiplication des réseaux. La circulation des biens et des hommes connaît un essor qui s'étend à l'espace mondial tout entier.
Doc. 1. Première croisade Godefroy de Bouillon (1060-1100) et les croises naviguant vers la Terre Sainte | Doc. 2. Quai des Croisades, la Tour de Constance et les remparts, Aigues-Mortes, Languedoc-Roussillon, France |
b. Quelques définitions incontournables
Mobilité : le
terme mobilité fait allusion à des
déplacements de personnes qu'il s'agisse de
migrations, de tourisme ou de mouvements
pendulaires.
Les flux : les flux peuvent être matériels ou immatériels, mais ils concernent toujours des phénomènes de circulation (de personnes, de marchandises, de capitaux, d'informations...).
Réseaux : lorsque l'on évoque les réseaux, on parle des liaisons qui relient et connectent ensemble des territoires, qu'ils soient routiers, ferroviaires, maritimes, aériens ou numériques. Il existe des réseaux matériels, qui sont visibles et discontinus (autoroutes ou fibre optique), des réseaux de personnes et des réseaux immatériels (communications par satellites).
Hub : un hub est un aéroport international qui sert de plateforme de correspondance et de redistribution entre les lignes longs courriers et les lignes intérieures. Roissy, en France, est un hub mondial : 60 millions de voyageurs y atterrissent ou transitent chaque année.
Les flux : les flux peuvent être matériels ou immatériels, mais ils concernent toujours des phénomènes de circulation (de personnes, de marchandises, de capitaux, d'informations...).
Réseaux : lorsque l'on évoque les réseaux, on parle des liaisons qui relient et connectent ensemble des territoires, qu'ils soient routiers, ferroviaires, maritimes, aériens ou numériques. Il existe des réseaux matériels, qui sont visibles et discontinus (autoroutes ou fibre optique), des réseaux de personnes et des réseaux immatériels (communications par satellites).
Hub : un hub est un aéroport international qui sert de plateforme de correspondance et de redistribution entre les lignes longs courriers et les lignes intérieures. Roissy, en France, est un hub mondial : 60 millions de voyageurs y atterrissent ou transitent chaque année.
c. Espaces connectés,
périphériques ou en marge
La production et la circulation croissante des flux
renforce les interdépendances entre les
territoires, tisse des réseaux à toutes
les échelles et engendre une
différenciation des espaces.
L'accessibilité aux réseaux conditionne
en effet les rapports de pouvoir et de puissance entre
les régions du monde et les États. Ils
permettent de contrôler un territoire. Des flux
quantitativement importants (matériels ou
immatériels, licites ou illicites), constituent,
pour un pays, un bon indicateur de son degré
d'intégration dans la mondialisation.
Avoir un territoire connecté au reste du monde
et aux plus importants réseaux internationaux
est donc essentiel pour le dynamisme d'un
État.
• Les espaces connectés aux réseaux mondiaux
Certains espaces sont considérés comme centraux, ils sont très dynamiques, constituent des nœuds de communications majeurs et sont totalement connectés aux centres d'impulsion mondiaux. Il s'agit, pour l'essentiel, de la dorsale européenne, des mégalopoles américaines et japonaises et d'une partie de l'Asie du Sud-Est. Les espaces connectés sont des espaces moteurs de la mondialisation, des centres d'impulsion économiques, financiers et culturels internationaux qui sont privilégiés en terme de développement des réseaux, à savoir, des métropoles urbaines et des littoraux.
• Les espaces périphériques ou marginalisés
D'autres espaces se trouvent en situation périphérique (c'est le cas de pays émergents comme le Brésil et l'Inde, par exemple), voire à la marge (Afrique subsaharienne et Amérique latine) de cette connexion des espaces. Les espaces en périphérie sont équipés de certaines structures qui permettent d'accueillir et d'envoyer des flux de populations et de marchandises, d'informations et financiers, mais pas suffisamment pour jouer le rôle de plaques-tournantes internationales. Les États en marge, eux, ne disposent pas, ou très peu, de ces infrastructures et de ces possibilités d'échanges.
• Les espaces connectés aux réseaux mondiaux
Certains espaces sont considérés comme centraux, ils sont très dynamiques, constituent des nœuds de communications majeurs et sont totalement connectés aux centres d'impulsion mondiaux. Il s'agit, pour l'essentiel, de la dorsale européenne, des mégalopoles américaines et japonaises et d'une partie de l'Asie du Sud-Est. Les espaces connectés sont des espaces moteurs de la mondialisation, des centres d'impulsion économiques, financiers et culturels internationaux qui sont privilégiés en terme de développement des réseaux, à savoir, des métropoles urbaines et des littoraux.
• Les espaces périphériques ou marginalisés
D'autres espaces se trouvent en situation périphérique (c'est le cas de pays émergents comme le Brésil et l'Inde, par exemple), voire à la marge (Afrique subsaharienne et Amérique latine) de cette connexion des espaces. Les espaces en périphérie sont équipés de certaines structures qui permettent d'accueillir et d'envoyer des flux de populations et de marchandises, d'informations et financiers, mais pas suffisamment pour jouer le rôle de plaques-tournantes internationales. Les États en marge, eux, ne disposent pas, ou très peu, de ces infrastructures et de ces possibilités d'échanges.
2. Des flux mondiaux en forte croissance
On assiste, depuis 50 ans, à une extraordinaire
croissance des
échanges commerciaux internationaux, des
flux migratoires, des flux financiers et de tous les flux
invisibles, licites ou illicites. La proximité
géographique est rendue plus aisée par la
baisse généralisée du coût des
transports (maritimes et aériens notamment) et par
Internet.
a. Flux de marchandises
Depuis les années 70, un vaste réseau de
transports s'est formé, engendré par des
innovations techniques considérables. On parle
même d'une « seconde révolution des
transports ».
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• Le porte-conteneurs
Le premier type de transport concerné est le transport maritime. Il représente aujourd'hui les 2/3 des échanges internationaux. Le porte-conteneur est aujourd'hui le principal outil du commerce mondial, le mode de transport de marchandises le plus employé. Le conteneur standard est une immense boîte de 20 pieds de long, de 39 m3 et d'une capacité de 20,3 tonnes. La conteneurisation permet de rationaliser le transport des marchandises (moins cher et quantités embarquées bien plus importantes que l'avion).
Les conteneurs voyagent sur des porte-conteneurs immenses. Ils peuvent abriter toutes sortes de produits manufacturés (électronique, textile, nourriture, ameublement). Il existe même des conteneurs réfrigérés ou cuves. La flotte mondiale de porte-conteneurs en 2011 était de 5 911 bateaux. Tous les grands ports du monde sont équipés de terminaux de conteneurs. Ces navires énormes ont permis de multiplier les échanges mondiaux de marchandises par 20.
• Les routes maritimes
Cargos, pétroliers, minéraliers et porte-conteneurs suivent des routes maritimes, sortes de couloirs marins larges de quelques kilomètres qui tentent de faire circuler les marchandises dans les meilleures conditions de sécurité et de rapidité possibles. Les océans sont ainsi sillonnées par un certain nombre de voies commerciales qui ont été dessinées au fil des siècles en fonction de points de passages obligatoires (comme certains canaux et certains détroits), des contraintes naturelles (courants marins, vents, côtes, récifs...) et des frontières politiques. Ces routes maritimes supportent au moins 80 % du trafic international des marchandises.
• L'intermodalité
L'intermodalité correspond à un système de transbordement des conteneurs qui permet aux vendeurs d'utiliser des moyens de transport complémentaires sans rupture de charge ou presque. Par exemple, un produit lambda est conçu en Allemagne. Pour bénéficier de coûts de fabrication moins élevés, la société le fait fabriquer dans une usine de Corée du Sud. Une fois les milliers de produits lambda achevés, le fabriquant doit les expédier dans les différents pays du monde, à des milliers de kilomètres de là où ils doivent être vendus.
C'est là qu'intervient le transport multimodal : les objets fabriqués sont emballés dans des conteneurs, chargés sur des camions grâce à des grues. Les camions les acheminent de l'usine au port. Une fois dans le port, d'autres grues les chargent sur des porte-conteneurs et les marchandises effectuent ainsi leurs voyages jusqu'aux ports où les attendent des trains ou des camions qui vont à nouveau les transporter jusqu'à des entrepôts.
L'aéroport de Roissy Charles de Gaulle à Paris est une plate-forme multimodale (une plate-forme qui offre la possibilité d'associer plusieurs modes de transports : maritime, ferroviaire, routier, fluvial, aérien...).
Descriptif | Avantages | |
Porte-conteneur | Principal outil de commerce international le plus utilisé au monde. C'est une boîte de 20 pieds de long, 39 m3 et 20,3 tonnes de capacité. Il permet de transporter efficacement les conteneurs. | Peu cher pour des quantités embarquées plus importantes que dans l'avion. Il permet la conteneurisation. Les conteneurs peuvent transporter toutes sortes de produits et peuvent être réfrigérés ou pas. Les grands ports sont aujourd'hui adaptés en ayant des terminaux de conteneurs. Les échanges mondiaux de marchandises ont été multipliés par 20 grâce à ce ce moyen de transport. |
Routes maritimes | Couloirs marins empruntés pour faire circuler des marchandises par les cargos, pétroliers, minéraliers et porte-conteneur. Ce sont des voies commerciales dessinées au fil des siècles en fonction des points de passages obligatoires, des contraintes naturelles et politiques. | Permet la circulation rapide de marchandises en toute sécurité. Ces routes ou voies commerciales supportent 80 % du trafic international des marchandises. |
Intermodalité | L'utilisation de plusieurs modes de transports complémentaires pour acheminer les conteneurs de marchandises des usines aux acheteurs. Le transport multimodal : les produits sont emballés dans des conteneurs, transportés par des camions, bateaux, porte-conteneurs et trains. Exemple de plate-forme multimodale : aéroport Roissy Charles de Gaulle à Paris. | Un système de transport qui fait intervenir plusieurs modes de transports pour assurer la rapidité de livraison des marchandises. |
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• Le porte-conteneurs
Le premier type de transport concerné est le transport maritime. Il représente aujourd'hui les 2/3 des échanges internationaux. Le porte-conteneur est aujourd'hui le principal outil du commerce mondial, le mode de transport de marchandises le plus employé. Le conteneur standard est une immense boîte de 20 pieds de long, de 39 m3 et d'une capacité de 20,3 tonnes. La conteneurisation permet de rationaliser le transport des marchandises (moins cher et quantités embarquées bien plus importantes que l'avion).
Les conteneurs voyagent sur des porte-conteneurs immenses. Ils peuvent abriter toutes sortes de produits manufacturés (électronique, textile, nourriture, ameublement). Il existe même des conteneurs réfrigérés ou cuves. La flotte mondiale de porte-conteneurs en 2011 était de 5 911 bateaux. Tous les grands ports du monde sont équipés de terminaux de conteneurs. Ces navires énormes ont permis de multiplier les échanges mondiaux de marchandises par 20.
• Les routes maritimes
Cargos, pétroliers, minéraliers et porte-conteneurs suivent des routes maritimes, sortes de couloirs marins larges de quelques kilomètres qui tentent de faire circuler les marchandises dans les meilleures conditions de sécurité et de rapidité possibles. Les océans sont ainsi sillonnées par un certain nombre de voies commerciales qui ont été dessinées au fil des siècles en fonction de points de passages obligatoires (comme certains canaux et certains détroits), des contraintes naturelles (courants marins, vents, côtes, récifs...) et des frontières politiques. Ces routes maritimes supportent au moins 80 % du trafic international des marchandises.
• L'intermodalité
L'intermodalité correspond à un système de transbordement des conteneurs qui permet aux vendeurs d'utiliser des moyens de transport complémentaires sans rupture de charge ou presque. Par exemple, un produit lambda est conçu en Allemagne. Pour bénéficier de coûts de fabrication moins élevés, la société le fait fabriquer dans une usine de Corée du Sud. Une fois les milliers de produits lambda achevés, le fabriquant doit les expédier dans les différents pays du monde, à des milliers de kilomètres de là où ils doivent être vendus.
C'est là qu'intervient le transport multimodal : les objets fabriqués sont emballés dans des conteneurs, chargés sur des camions grâce à des grues. Les camions les acheminent de l'usine au port. Une fois dans le port, d'autres grues les chargent sur des porte-conteneurs et les marchandises effectuent ainsi leurs voyages jusqu'aux ports où les attendent des trains ou des camions qui vont à nouveau les transporter jusqu'à des entrepôts.
L'aéroport de Roissy Charles de Gaulle à Paris est une plate-forme multimodale (une plate-forme qui offre la possibilité d'associer plusieurs modes de transports : maritime, ferroviaire, routier, fluvial, aérien...).
b. Flux d'êtres humains
La très forte croissance des
flux migratoires est
aussi constitutive de la mondialisation. Les hommes n'ont
jamais été aussi mobiles et cette
mobilité s'opère à toutes les
échelles.
Avec la mondialisation, les flux migratoires se sont internationalisés. Il y a à peine 40 ans la proportion des hommes et des femmes nés dans une autre pays que l'endroit où ils résidaient était de 2 %. En 2012, ils en représentaient 3 %. On estime qu'il y a environ entre 190 et 200 millions de personnes déplacées dans le monde (1/3 de migrations familiales, 1/3 de migrations professionnelles et 1/3 de réfugiés). Il y a également des migrants clandestins estimés à 40 millions environ. Toutes les régions de la planète sont aujourd'hui concernées par ce phénomène.
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Type | Descriptif | Raison (s) | |
Migration interne |
Migration pendulaire |
Déplacements quotidiens (ex. : domicile/travail et travail/domicile) Passages frontaliers : le migrant habite dans la ville/le pays où le loyer est moins cher et travaille dans la ville/le pays frontalier où le salaire est plus attractif. |
- Etalement urbain - Disparités fiscales - Disparités en terme de loyer ou du prix de l'immobilier. |
Le déménagement | Changer de logement et changer de ville | Raisons liées au travail, à la vie de couple, à la famille, à la fin des études, etc. | |
Migration internationale |
Migration économique |
Migration de population des pays en voie de développement ou sous-développés vers des pays riches. Les pays émetteurs : Afrique, Asie du Sud-Est, Amérique centrale. Les pays récepteurs : Australie, États-Unis, Canada, l'UE. |
En général ce sont des hommes en recherche d'emplois ou des femmes et des enfants rejoignant le père déjà installé dans le pays récepteur. La pauvreté dans le pays émetteur est aussi une raison. On peut voir apparaître le Brain drain ou « fuite des cerveaux » |
Migration politique | Il y a environ 20 millions de réfugiés politiques dans le monde en 2012. Il doivent alors faire une demande de droit d'asile dans le pays d'accueil. | Les réfugiés quittent leurs pays pour échapper aux dictatures, génocides, à la prison ou à la mort. | |
Mobilité nationale et internationale temporaire | Tourisme international | Depuis 1950, les flux touristiques augmentent de 6,5% / an. On comptabilisait 25 millions de touristes internationaux en 1950 et 850 millions en 2009. Ces touristes proviennent essentiellement d'Amérique du nord et de l'UE. | Ils visent les littoraux (héliotropisme) et voyagent pour le patrimoine et la culture du pays visité. |
Avec la mondialisation, les flux migratoires se sont internationalisés. Il y a à peine 40 ans la proportion des hommes et des femmes nés dans une autre pays que l'endroit où ils résidaient était de 2 %. En 2012, ils en représentaient 3 %. On estime qu'il y a environ entre 190 et 200 millions de personnes déplacées dans le monde (1/3 de migrations familiales, 1/3 de migrations professionnelles et 1/3 de réfugiés). Il y a également des migrants clandestins estimés à 40 millions environ. Toutes les régions de la planète sont aujourd'hui concernées par ce phénomène.
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• Les migrations
internes
Les migrations pendulaires : les mobilités locales quotidiennes entre les zones périurbaines et les métropoles (dans le cadre de déplacements domicile/travail le matin et travail/domicile le soir) sont un phénomène important dans les pays du Nord. Depuis 1985, la mobilité des hommes sur courte et moyenne distance (soit entre 50 et 150 km) s'est accrue de 45 % environ. Cette donnée s'explique en partie par l'étalement urbain, les disparités fiscales entre une zone et une autre, les disparités en terme de loyers ou de prix de l'immobilier (entre milieu semi-rural ou péri-urbain et milieu urbain). On parle également de migrations pendulaires lors de passages frontaliers. On habite dans le pays où les loyers sont les moins élevés, mais on travaille dans celui où les salaires sont les plus attractifs.
Les déménagements : ces migrations sont liées à des parcours de vie, en relation avec la famille, le conjoint ou le travail, parfois avec la fin des études. Elles peuvent également survenir au moment de la retraite (certains Français, par exemple, partent définitivement vivre au soleil dans le midi au moment de leur retraite).
• Des migrations internationales
On classe communément ces migrations en deux catégories :
Les migrations économiques :
Les migrants sont généralement des jeunes hommes peu ou pas qualifiés qui cherchent un emploi. Il peut s'agir également de femmes et d'enfants partant rejoindre des époux et/ou des pères déjà installés. États-Unis, Union européenne et Australie sont les premières régions réceptrices. Les pays émetteurs sont avant tout des États du Sud (États d'Asie du Sud-Est, du continent africain et d'Amérique centrale). Le Nord fait rêver comme un eldorado où la vie pourrait être moins dure.
Les migrations économiques ne naissent pas toutes de la misère. Le phénomène de Brain Drain, désigne le mouvement de travailleurs qualifiés ou très qualifiés qui sont accueillis par d'autres États (pas uniquement par des pays du Nord, les pays émergents sont de plus en plus attractifs). On parle de « fuite des cerveaux ».
Les migrations politiques :
20 millions de réfugiés politiques vivent ailleurs que dans leurs pays d'origine. Ce sont des migrants qui ont dû quitter leur patrie, leurs proches, leur culture, leur histoire familiale pour survivre. Opposants à une dictature, personnes visées par un génocide, ils ont été contraints de se réfugier dans un autre pays dans lequel ils ont effectué une demande de droit d'asile. En règle générale, les réfugiés politiques partent pour éviter la prison ou la mort.
• Des mobilités nationales et internationales temporaires : le tourisme
On constate un essor considérable des flux touristiques depuis 1950 (+ 6,5 %/an en moyenne). Le touriste international a quadruplé lors des 30 dernières années. En 2009, plus de 850 millions de touristes internationaux (25 millions dans les années 50), provenant, pour l'essentiel, d'Amérique du Nord et d'Europe (80 % du total mondial des vacanciers) se sont concentrés sur les littoraux (on parle d'héliotropisme), dans les États et les métropoles au patrimoine historique et naturel riche.
Les migrations pendulaires : les mobilités locales quotidiennes entre les zones périurbaines et les métropoles (dans le cadre de déplacements domicile/travail le matin et travail/domicile le soir) sont un phénomène important dans les pays du Nord. Depuis 1985, la mobilité des hommes sur courte et moyenne distance (soit entre 50 et 150 km) s'est accrue de 45 % environ. Cette donnée s'explique en partie par l'étalement urbain, les disparités fiscales entre une zone et une autre, les disparités en terme de loyers ou de prix de l'immobilier (entre milieu semi-rural ou péri-urbain et milieu urbain). On parle également de migrations pendulaires lors de passages frontaliers. On habite dans le pays où les loyers sont les moins élevés, mais on travaille dans celui où les salaires sont les plus attractifs.
Les déménagements : ces migrations sont liées à des parcours de vie, en relation avec la famille, le conjoint ou le travail, parfois avec la fin des études. Elles peuvent également survenir au moment de la retraite (certains Français, par exemple, partent définitivement vivre au soleil dans le midi au moment de leur retraite).
• Des migrations internationales
On classe communément ces migrations en deux catégories :
Les migrations économiques :
Les migrants sont généralement des jeunes hommes peu ou pas qualifiés qui cherchent un emploi. Il peut s'agir également de femmes et d'enfants partant rejoindre des époux et/ou des pères déjà installés. États-Unis, Union européenne et Australie sont les premières régions réceptrices. Les pays émetteurs sont avant tout des États du Sud (États d'Asie du Sud-Est, du continent africain et d'Amérique centrale). Le Nord fait rêver comme un eldorado où la vie pourrait être moins dure.
Les migrations économiques ne naissent pas toutes de la misère. Le phénomène de Brain Drain, désigne le mouvement de travailleurs qualifiés ou très qualifiés qui sont accueillis par d'autres États (pas uniquement par des pays du Nord, les pays émergents sont de plus en plus attractifs). On parle de « fuite des cerveaux ».
Les migrations politiques :
20 millions de réfugiés politiques vivent ailleurs que dans leurs pays d'origine. Ce sont des migrants qui ont dû quitter leur patrie, leurs proches, leur culture, leur histoire familiale pour survivre. Opposants à une dictature, personnes visées par un génocide, ils ont été contraints de se réfugier dans un autre pays dans lequel ils ont effectué une demande de droit d'asile. En règle générale, les réfugiés politiques partent pour éviter la prison ou la mort.
• Des mobilités nationales et internationales temporaires : le tourisme
On constate un essor considérable des flux touristiques depuis 1950 (+ 6,5 %/an en moyenne). Le touriste international a quadruplé lors des 30 dernières années. En 2009, plus de 850 millions de touristes internationaux (25 millions dans les années 50), provenant, pour l'essentiel, d'Amérique du Nord et d'Europe (80 % du total mondial des vacanciers) se sont concentrés sur les littoraux (on parle d'héliotropisme), dans les États et les métropoles au patrimoine historique et naturel riche.
c. Flux immatériels
Les déplacements d'informations et de capitaux
s'ils sont totalement
dématérialisés, sont
cependant également très mobiles. Seules,
les infrastructures qui permettent leur transmission sont
visibles dans le paysage (antennes d'opérateurs en
téléphonie mobile, câbles terrestres
ou sous-marins).
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Fonctionnement | Avantages | Conséquences | |
Flux d'informations | Rendu possible grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). |
Internet donne un accès planétaire à l'information et pousse à la mobilité (exode rural, émigration légale ou illégale...). |
Disparités dans certains villages et dans les pays du sud qui ne bénéficient pas tous des mêmes facilités d'accès (câbles, Internet, TV). |
Flux de connaissance | Alliances « transfrontières » entre entreprises et universités de grandes mégalopoles. |
- Facteur clé du
développement (notamment
économique et industriel) des pays,
essentiellement du Nord et émergents. - Attire la main d’œuvre qualifiée. |
On voit apparaître le phénomène de Brain drain (déplacement de cerveau) : permet de faire voyager les connaissances intellectuelles, culturelles, scientifiques. |
Flux financiers |
- Mise en place de systèmes de
communication permettant de relier les places
financières 24h/24 (banques qui
fonctionnent en réseaux). - La majeure part des capitaux circulent entre les États riches. - Centres de finance mondiaux : l'UE, États-Unis, Asie de l'Est. - 3 grandes bourses planétaires : Tokyo, New York, Londres. |
- Le flux d'IDE (Investissement Direct)
multiplié par 30 en 25 ans. - L'émigration participe aux flux financiers. Les migrants envoient de l'argent à leurs familles. |
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• Flux
d'informations
Aujourd'hui, on peut affirmer que l'information est planétaire. Cependant, il convient de nuancer cette portée « planétaire » car il existe des milliers de villages, des millions de personnes dans les pays du Sud qui n'ont pas accès à l'information qu'offrent les chaînes de télévision internationales ni, surtout, à Internet.
Cette diffusion spectaculaire de l'information à l'échelle planétaire est devenue possible grâce aux Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Internet peut être considéré comme l'un des faits majeurs de ces 20 dernières années. Ce phénomène n'est pas sans conséquences puisque s'il permet au plus grand nombre d'avoir accès à une quantité d'informations impressionnante, il génère également des espoirs de vie meilleure et pousse à la mobilité (exode rural, émigration légale ou illégale...).
• Flux de connaissances
Les flux mondiaux de connaissance sont en train de devenir un facteur clé du développement (notamment économique et industriel) des pays, essentiellement du Nord et émergents. Il existe en effet, de très nombreuses alliances qualifiées de « transfrontières » entre entreprises et universités et les métropoles les plus puissantes cherchent par tous les moyens à attirer une main d'œuvre hautement qualifiée. Ce brain drain, c'est-à-dire ce déplacement de cerveaux vers des pays dans lesquels ils ne sont pas nés concourt naturellement à faire voyager les connaissances culturelles, intellectuelles, scientifiques... partout dans le monde.
• Flux financiers
Aujourd'hui, les flux de capitaux irriguent la planète entière. Le marché financier est réellement devenu planétaire grâce à la création de systèmes de communication qui relient les places financières entre elles 24h sur 24. Cependant, si chaque région du monde est concernée par le phénomène, c'est avant tout entre les États riches que circule la majeure part des capitaux. Les centres de la finance mondiale se concentrent dans l'Union européenne, en Amérique du Nord et en Asie de l'Est (Japon, Chine...).
Les trois plus grandes Bourses de la planète par leur capitalisation sont celles de New York, Tokyo et Londres. Ces États riches d'une Triade élargie à l'Asie orientale, concentrent également les flux d'IDE (investissements Directs Étrangers), qui ont été multipliées par 30 en 25 ans. Sur les 12 milliards de dollars qui ont été investis en IDE durant l'année 2006, 9 l'ont été par et en direction des pays riches du Nord qui bénéficient des services de banques fonctionnant en réseaux et qui peuvent donc émettre des virements de compte à compte en quelques secondes seulement. L'émigration est également à l'origine de flux financiers relativement importants entre États du Nord (qui accueillent) et États du Sud (qui constituent des points de départ). Nombres d'immigrés installés dans les pays du Nord envoient régulièrement de l'argent à leurs familles restées dans leurs pays d'origine.
Aujourd'hui, on peut affirmer que l'information est planétaire. Cependant, il convient de nuancer cette portée « planétaire » car il existe des milliers de villages, des millions de personnes dans les pays du Sud qui n'ont pas accès à l'information qu'offrent les chaînes de télévision internationales ni, surtout, à Internet.
Cette diffusion spectaculaire de l'information à l'échelle planétaire est devenue possible grâce aux Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Internet peut être considéré comme l'un des faits majeurs de ces 20 dernières années. Ce phénomène n'est pas sans conséquences puisque s'il permet au plus grand nombre d'avoir accès à une quantité d'informations impressionnante, il génère également des espoirs de vie meilleure et pousse à la mobilité (exode rural, émigration légale ou illégale...).
• Flux de connaissances
Les flux mondiaux de connaissance sont en train de devenir un facteur clé du développement (notamment économique et industriel) des pays, essentiellement du Nord et émergents. Il existe en effet, de très nombreuses alliances qualifiées de « transfrontières » entre entreprises et universités et les métropoles les plus puissantes cherchent par tous les moyens à attirer une main d'œuvre hautement qualifiée. Ce brain drain, c'est-à-dire ce déplacement de cerveaux vers des pays dans lesquels ils ne sont pas nés concourt naturellement à faire voyager les connaissances culturelles, intellectuelles, scientifiques... partout dans le monde.
• Flux financiers
Aujourd'hui, les flux de capitaux irriguent la planète entière. Le marché financier est réellement devenu planétaire grâce à la création de systèmes de communication qui relient les places financières entre elles 24h sur 24. Cependant, si chaque région du monde est concernée par le phénomène, c'est avant tout entre les États riches que circule la majeure part des capitaux. Les centres de la finance mondiale se concentrent dans l'Union européenne, en Amérique du Nord et en Asie de l'Est (Japon, Chine...).
Les trois plus grandes Bourses de la planète par leur capitalisation sont celles de New York, Tokyo et Londres. Ces États riches d'une Triade élargie à l'Asie orientale, concentrent également les flux d'IDE (investissements Directs Étrangers), qui ont été multipliées par 30 en 25 ans. Sur les 12 milliards de dollars qui ont été investis en IDE durant l'année 2006, 9 l'ont été par et en direction des pays riches du Nord qui bénéficient des services de banques fonctionnant en réseaux et qui peuvent donc émettre des virements de compte à compte en quelques secondes seulement. L'émigration est également à l'origine de flux financiers relativement importants entre États du Nord (qui accueillent) et États du Sud (qui constituent des points de départ). Nombres d'immigrés installés dans les pays du Nord envoient régulièrement de l'argent à leurs familles restées dans leurs pays d'origine.
L'essentiel
Les hommes ont constitué des réseaux de
communication et mis en place des flux de toutes sortes depuis la
Préhistoire. Les échanges commerciaux,
financiers, politiques, culturels et religieux qui se sont
mis en place entre l'Europe et les Amériques existent
depuis la découverte des Caraïbes par Christophe
Colomb en 1492. Ce qui change aujourd'hui, c'est la
densité et la multiplicité des
flux et des réseaux qui relient chaque point du
globe. La planète entière est connectée
grâce à des réseaux très
divers et parcourue d'un point à l'autre par
des flux
matériels (marchandises, touristes,
migrants politiques, migrants économiques) et
immatériels
(informations, culture, communications).
Cependant, il existe des disparités dans cette connexion. Alors que certaines régions sont parfaitement reliées entre elles (les États de la Triade, la Chine et une partie de l'Asie du Sud-Est), d'autres en sont encore à la périphérie ou à la marge (États d'Afrique du Nord, d'Amérique latine, Afrique). Ces derniers États, qui comptent parmi les PMA (pays les moins avancés) ne disposent pas des infrastructures suffisantes pour que des réseaux leur permettant une meilleure intégration dans la mondialisation.
Cependant, il existe des disparités dans cette connexion. Alors que certaines régions sont parfaitement reliées entre elles (les États de la Triade, la Chine et une partie de l'Asie du Sud-Est), d'autres en sont encore à la périphérie ou à la marge (États d'Afrique du Nord, d'Amérique latine, Afrique). Ces derniers États, qui comptent parmi les PMA (pays les moins avancés) ne disposent pas des infrastructures suffisantes pour que des réseaux leur permettant une meilleure intégration dans la mondialisation.
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