Le principe fondamental de la statique
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- Connaitre le PFS, principe fondamental de la statique.
- Identifier les situations d’usage du PFS.
- Résoudre un problème de statique avec 2 forces ou 3 forces parallèles.
- Un solide se trouve à l’équilibre statique si ni lui, ni les les éléments qui le composent, sont en mouvement.
- En équilibre statique, le PFS (principe fondamental de la statique) indique que la somme des forces est nulle, de même que la somme des moments est nulle.
- Dans le cas des solides soumis à deux forces, ou trois forces parallèles, le PFS permet de directement déterminer les caractéristiques manquantes de certaines forces.
Il existe deux types d'actions mécaniques.
- Les actions mécaniques de contact.
Exemple
Liaison pivot entre deux pièces. - Les actions mécaniques à distance.
Exemples
La gravité, l'électromagnétisme.
Pour noter une action mécanique, on utilise la notation suivante.
avec :
|
est l'action mécanique exercée au point A par la pièce 2 sur la pièce 3.
Graphiquement, une action mécanique sera représentée par une force, aussi appelée vecteur force.
La force qui modélise l’action mécanique est définie par :
- son point d'application (son origine) ;
- sa direction (horizontale, verticale, une droite, etc.) ;
- son sens (vers le bas, vers la droite, de A à B, etc.) ;
- sa norme ou son intensité, en Newton (N).
Le moment pousse le solide qui le subit à entrer en rotation autour d’un point. Ce point est appelé pivot.
L’unité du moment est le N·m.
Un problème plan est une situation dans laquelle les actions mécaniques ne se produisent que dans un plan de l’espace. Les forces ont alors uniquement des composantes suivant deux axes, souvent et .
Dans le cas d’un problème plan, le moment produit par une action mécanique est perpendiculaire au plan sur lequel les forces sont appliquées. Les moments se produisent donc uniquement autour de l’axe .
Le moment d’une action mécanique se note de la manière suivante.
avec :
|
est le moment qui résulte au point B, de l’action mécanique exercée au point A par la pièce 1 sur la pièce 5.
On peut observer l’effet produit par un moment en d’autres points que son pivot. Dans le cas d’un problème plan, on peut pour cela utiliser la formule du bras de levier pour calculer la valeur du moment au niveau du second point.
avec :
|
- Au niveau de son point d’application, le moment d’une force est nul.
- Dans cette formule, on se trouve dans le cas d’un problème plan, sur le plan (Oxy). Le moment est donc autour de l’axe , et on peut étudier uniquement sa composante sur cet axe, qui devient scalaire : d’où l’indice z après les M et la disparition de la flèche du vecteur au dessus des M.
Sur le dessin ci-dessous, on s’intéresse à l’action mécanique représentée par le vecteur partant du point B.
Si l’on souhaite déterminer le moment par rapport à un autre point, comme le point D par exemple, on va utiliser la formule du bras de levier.
N·m
- la somme de ces forces est égale au vecteur nul : ;
- la somme des moments des ces forces, exprimés en un même point P, est égale au vecteur nul : .
On résume le PFS avec le torseur statique :
.
Le torseur statique est une manière de modéliser la force et le moment qui résultent d’une action mécanique lorsque l’on doit résoudre un problème de statique.
Ce torseur statique est aussi noté de la manière suivante, axe par axe :
La conséquence du PFS, d'un point de vue graphique est la suivante : si un solide (une pièce) est en équilibre, alors les vecteurs représentant les actions mécaniques qui s'appliquent au solide s’annulent si on les met bout à bout (c'est-à-dire qu'on doit revenir au point de départ).
Si un solide en équilibre est soumis à exactement deux actions mécaniques extérieures, alors ces deux actions mécaniques ont :
- la même norme ;
- la même direction ;
- des sens opposés.
De plus, la droite qui relie les points d'origine de ces deux actions mécaniques est la direction de ces deux actions mécaniques.
Dans ces circonstances, il est facile de déterminer les caractéristiques d'une force lorsqu'on connait l'autre.
On étudie l’assemblage suivant.
Le PFS donne : .
Ces actions mécaniques ont la même norme, la même direction (droite (AB)) mais sont de sens opposés.
Graphiquement, les deux vecteurs s’annulent.
On peut aussi noter que, si un solide A exerce une action mécanique sur un solide B, alors le solide B exerce en retour une action mécanique sur le solide A.
Ces deux actions mécaniques auront la même intensité, la même direction mais seront de sens opposés. On a donc, par exemple . C’est le principe d’action-réaction.
Si un solide en équilibre est soumis à exactement trois actions mécaniques extérieures, alors ces trois actions mécaniques peuvent avoir des directions parallèles ou non parallèles.
Dans le cas où les trois actions mécaniques ont des directions parallèles, la somme des normes signées doit être nulle.
La norme signée est la norme, accompagnée d’un signe (+ ou –) qui permet d’indiquer le sens du vecteur dont la norme est issue.
Dans ces circonstances, il est facile de déterminer les caractéristiques manquantes de certaines actions mécaniques à partir d’informations sur les autres actions mécaniques.
On isole le tablier 2 (structure porteuse) du pont ci-dessous, qui est maintenu par les appuis 0 et 1.
Le PFS donne : .
Les trois forces sont toutes verticales, la somme de leurs normes signées sera donc nulle. On a ici .
Graphiquement, les trois vecteurs s’annulent.
Dans le cas où les trois actions mécaniques ont des directions non parallèles, ces directions sont alors concourantes, c’est-à-dire qu’elles se croisent en un même point.
Il faut alors appliquer une méthode de résolution, graphique ou analytique, pour déterminer les caractéristiques manquantes de certaines actions mécaniques.
On isole la biellette 3 ci-dessous.
Le PFS donne :
- .
Graphiquement, si on met les trois vecteurs qui représentent les actions mécaniques bout à bout, ils s’annulent.
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