Les Etats-Unis : un modèle de démocratie libérale

La démocratie américaine repose sur le principe d'équilibre des pouvoirs. Aussi, la constitution prévoit-elle une séparation des pouvoirs entre le président (exécutif), la Cour suprême (judiciaire) et le Congrès (législatif lui-même partagé par la Chambre des représentants et le Sénat).
Il s'agit d'un régime présidentiel. Le président est à la fois chef de l'Etat et chef de l'exécutif, il joue un rôle important en matière législative (fixe une partie de l'agenda des Chambres, élabore le budget de la nation).
Toutefois, le Congrès reste une institution parlementaire puissante. Il n'entérine pas systématiquement les propositions émanant de la présidence. Il utilise ses pouvoirs judiciaires pour enquêter sur tous les sujets, mettant parfois en difficulté le chef de l'exécutif (Watergate, Irangate, Monicagate...).

Les sollicitations électorales à l'intérieur d'un Etat sont multiples : on élit presque tous les tenants d'une charge politique et judiciaire. La citoyenneté américaine se définit donc par une double appartenance : aux Etats-Unis et à l'Etat où on réside.
Les droits des Etats sont variés (le système d'éducation, l'aide sociale sont décentralisés) mais ils tendent à décliner face à la puissance croissante de l'Etat fédéral. Celui-ci intervient ponctuellement pour résoudre des problèmes économiques ou sociaux nécessitant une approche macroéconomique.

Les combats et les conséquences de la Seconde Guerre mondiale ont convaincu les Américains de défendre et de moderniser leurs pratiques démocratiques. Dans les années 1960, le droit de vote est élargi aux minorités noires et le principe « one man, one vote » est appliqué pour les élections à la Chambre des représentants et dans les chambres des Etats : désormais le nombre de délégués est défini en fonction de la population de la circonscription.
Aujourd'hui pourtant, la faible participation électorale et la crise institutionnelle avérée lors des dernières élections présidentielles sont révélatrices d'une désaffection des Américains pour la vie politique. Bien souvent par négligence, ils n'accomplissent pas les formalités nécessaires à l'exercice du droit de vote.

L'opposition idéologique entre les deux grands partis (Républicain et Démocrate) n'est pas systématique, elle n'est réelle que sur quelques grands choix politiques : le rôle du gouvernement ou l'importance de la défense nationale.
Aussi, une partie de l'électorat américain double son appartenance à l'un des partis d'un soutien aux libéraux (représentant la gauche américaine et favorables à l'intervention de l'Etat dans la vie économique et sociale) ou aux conservateurs (qui défendent la libre entreprise et se méfient du pouvoir fédéral).
Toutefois, le choix électoral se détermine de plus en plus à partir des prestations médiatiques des candidats.