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Vers un désarmement nucléaire

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1. La réconciliation américano-soviétique
a. Un nouveau contexte en Union soviétique
Avec le décès, en 1982, de Leonid Brejnev s’ouvre une période d’incertitudes pour l’Union soviétique. Hormis la période stalinienne, le système soviétique n’est pas un système dictatorial personnel. Le pouvoir est un pouvoir collectif, issu d’un accommodement entre des courants parfois fortement antagonistes. Brejnev avait su, durant près de vingt ans, faire la synthèse de ces différents courants. Par ailleurs, il incarnait toute une génération de dirigeants soviétiques, mais une génération qui n’a pas su préparer sa relève.

Ainsi, son successeur direct, Youri Andropov décède également, peu de temps après son accession au pouvoir.
Et le successeur d’Andropov, Constantin Tchernenko, meurt également très rapidement. En l’espace de trois années, l’Union soviétique voit donc se suivre trois dirigeants dont les décès successifs ouvrent une véritable crise de succession.
C’est finalement Mikhaïl Gorbatchev, l’un des plus jeunes dirigeants soviétiques, qui devient, en 1985, le principal dirigeant de l’Union soviétique. Mais le pays dont il prend alors la tête est un pays affaibli de l’intérieur.

La course aux armements, la priorité à l’industrie lourde et les pratiques de concussion ont entravé le développement économique ; le niveau de vie reste faible en comparaison de l’Occident. Par ailleurs, ainsi que le révèlent l’affaire du Boeing sud-coréen, abattu par erreur par l’aviation soviétique, ou encore la catastrophe de Tchernobyl, l’appareil militaire lui-même ne semble plus en mesure de constituer l’ossature du régime. Dès lors, il devient évident qu’une pause dans des relations internationales conflictuelles est nécessaire. C’est en tout cas l’analyse de M. Gorbatchev.

b. La reprise du dialogue bilatéral
C’est donc à l’initiative de l’Union soviétique et plus particulièrement de Mikhaïl Gorbatchev que le dialogue est renoué avec les Etats-Unis. Dès son accession au pouvoir, il entreprend une série de voyages en Occident. Depuis les rencontres Brejnev-Nixon du début des années 1970, il n’y avait plus eu de rencontres au sommet entre les dirigeants des deux superpuissances. Gorbatchev relance donc cette tradition des rencontres bilatérales entre Etats-Unis et Union soviétique. C’est au cours de l’une d’entre elles, à Malte, à Noël 1989, que Georges Bush père, président des Etats-Unis, et Gorbatchev annoncent conjointement la fin de la Guerre froide. Pour donner des gages de bonne volonté à ses interlocuteurs occidentaux, Mikhaïl Gorbatchev annonce une série de réformes internes : c’est l’ère de la Glasnost (« transparence ») et de la Perestroïka (« restructuration »).

Censées incarner la volonté d’ouverture de l’Union soviétique, ces réformes, directement inspirées de l’œuvre de Khrouchtchev n’indiquent toutefois pas de volonté de rompre avec le communisme. Au contraire : il s’agit pour Gorbatchev de réformer le système soviétique afin de garantir sa durée. La reprise du dialogue bilatéral doit, dans l’esprit de Gorbatchev, permettre à l’Union soviétique de mener les réformes indispensables à la survie du système communiste, dans un monde apaisé.

2. Le désarmement : un objectif prioritaire
a. Une multiplicité d’initiatives spectaculaires
Avec l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir, l’Union soviétique renonce à poursuivre le déploiement des SS20 en Europe centrale. Dès l’année suivante, en 1986, l’Union soviétique relance les négociations START (Strategic Armements Reduction Talks) qui concernent la réduction des armements stratégiques, c’est-à-dire les missiles nucléaires d’une portée supérieure à 5 500 km. En décembre 1987, le traité de Washington (soviético-américain) prévoit la destruction des missiles à moyenne portée (« option zéro »). C’est la fin de la crise des euromissiles.
Dans les années qui suivent, diverses négociations amplifient le mouvement. Mais surtout, pour la première fois, des mesures de contrôle des engagements pris sont décidées et appliquées.
Les deux superpuissances s’attachent aussi à prendre des mesures de désarmement dans le domaine non nucléaire, c’est-à-dire les forces conventionnelles. On assiste ainsi à des réductions du nombre de chars, de pièces d’artillerie et d’hommes de troupe déployés en Europe.
b. Les limites d’un désarmement bilatéral
Le désarmement voulu par les deux superpuissances reste malgré tout un désarmement limité. Tout d’abord, les deux Grands conservent des moyens de destruction d’une ampleur considérable. La réduction du nombre de vecteurs nucléaires s’est faite d’abord par la destruction des vecteurs les plus anciens, dont une bonne partie touchait à l’obsolescence. Ensuite, des pays sont restés à l’écart de cette réduction, telle la France dont les responsables successifs ont estimé qu’elle ne disposait pas de capacité de destruction déraisonnée. La conception française a toujours été de mettre en place une dissuasion du faible au fort, c’est-à-dire de posséder des capacités de destruction limitées, destinées avant tout à faire peur à un éventuel adversaire.

Par ailleurs, les responsables français ont considéré que la volonté des deux superpuissances d’inclure dans le désarmement les capacités nucléaires nationales reviendrait finalement à s’en remettre à la protection nucléaire américaine, c’est-à-dire à limiter l’indépendance nationale.
En outre, la dislocation de l’Union soviétique qui a entraîné l’apparition de nouveaux Etats, disposant d’une capacité nucléaire sinon de fait, du moins potentielle, constitue une autre limite, de taille, au désarmement.

L’essentiel

Les difficultés que rencontre l’Union soviétique au début des années 1980 mettent fin au nouvel expansionnisme soviétique. En quelques années, une nouvelle période de détente se met en place, spectaculairement marquée par le désarmement et la fin de la Guerre froide.

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