Vers un désarmement nucléaire
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Ainsi, son successeur direct, Youri Andropov
décède également, peu de temps
après son accession au pouvoir.
Et le successeur d’Andropov, Constantin
Tchernenko, meurt également très rapidement.
En l’espace de trois années, l’Union
soviétique voit donc se suivre trois dirigeants dont les
décès successifs ouvrent une véritable
crise de succession.
C’est finalement Mikhaïl Gorbatchev,
l’un des plus jeunes dirigeants soviétiques, qui
devient, en 1985, le principal dirigeant de l’Union
soviétique. Mais le pays dont il prend alors la
tête est un pays affaibli de l’intérieur.
La course aux armements, la priorité à l’industrie lourde et les pratiques de concussion ont entravé le développement économique ; le niveau de vie reste faible en comparaison de l’Occident. Par ailleurs, ainsi que le révèlent l’affaire du Boeing sud-coréen, abattu par erreur par l’aviation soviétique, ou encore la catastrophe de Tchernobyl, l’appareil militaire lui-même ne semble plus en mesure de constituer l’ossature du régime. Dès lors, il devient évident qu’une pause dans des relations internationales conflictuelles est nécessaire. C’est en tout cas l’analyse de M. Gorbatchev.
Censées incarner la volonté d’ouverture de l’Union soviétique, ces réformes, directement inspirées de l’œuvre de Khrouchtchev n’indiquent toutefois pas de volonté de rompre avec le communisme. Au contraire : il s’agit pour Gorbatchev de réformer le système soviétique afin de garantir sa durée. La reprise du dialogue bilatéral doit, dans l’esprit de Gorbatchev, permettre à l’Union soviétique de mener les réformes indispensables à la survie du système communiste, dans un monde apaisé.
Dans les années qui suivent, diverses négociations amplifient le mouvement. Mais surtout, pour la première fois, des mesures de contrôle des engagements pris sont décidées et appliquées.
Les deux superpuissances s’attachent aussi à prendre des mesures de désarmement dans le domaine non nucléaire, c’est-à-dire les forces conventionnelles. On assiste ainsi à des réductions du nombre de chars, de pièces d’artillerie et d’hommes de troupe déployés en Europe.
Par ailleurs, les responsables français ont
considéré que la volonté des deux
superpuissances d’inclure dans le désarmement les
capacités nucléaires nationales reviendrait
finalement à s’en remettre à la protection
nucléaire américaine, c’est-à-dire
à limiter l’indépendance nationale.
En outre, la dislocation de l’Union soviétique qui
a entraîné l’apparition de nouveaux Etats,
disposant d’une capacité nucléaire sinon de
fait, du moins potentielle, constitue une autre limite, de
taille, au désarmement.
Les difficultés que rencontre l’Union soviétique au début des années 1980 mettent fin au nouvel expansionnisme soviétique. En quelques années, une nouvelle période de détente se met en place, spectaculairement marquée par le désarmement et la fin de la Guerre froide.
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