Les métropoles, des territoires au cœur de la mondialisation
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La mondialisation des échanges a largement
contribué à accroître le rôle et le
poids des villes, en développant un
phénomène appelé la «
métropolisation ». Aujourd'hui, on affirme
que les métropoles sont au cœur même de
la mondialisation et que ce sont elles qui organisent
l'espace planétaire.
1. Les métropoles sont les centres d'impulsion de
la mondialisation
a. De la ville à la métropole
• Qu'est-ce qu'une
métropole?
Une métropole est une grande ville dont l’activité et le pouvoir de décision s’étendent sur un très large territoire. C'est une ville qui s'affirme en raison de son dynamisme économique, politique, financier et culturel, et de sa capacité à s'insérer dans de multiples réseaux.
Aujourd'hui, les villes ne sont plus seulement de simples lieux de regroupement de populations et d'activités. Certaines d'entre elles commandent de plus ou moins vastes territoires. En raison de leur taille, de leurs fonctions et de leurs équipements, elles deviennent des villes qui occupent une fonction principale à la tête d'un réseau urbain.
Les plus grandes métropoles disposent de bâtiments symboles du pouvoir : politique (le Parlement européen à Bruxelles, le Capitole à Washington), économique (les bourses à Tokyo, Paris et Londres, le quartier de Wall Street à New York), en matière d'information et de télécommunication (grandes tours de télécommunications à Toronto).
• Qu'appelle-t-on phénomène de « métropolisation » ?
En 1950, 83 agglomérations comptaient plus d'un million d'habitants. Il y en avait 500 en 2011, dont 55 dépassaient les 5 millions et 23 avaient franchi le seuil des 10 millions. C'est le phénomène de la métropolisation, c'est-à-dire la concentration des activités et des hommes dans de grandes villes qui exercent de plus en plus de fonctions de commandement. Ces fonctions de commandement peuvent être de plusieurs ordres : politique, stratégique, financier, commercial, culturel, universitaire...
Remarque
Le terme de « métropolisation » ne s'emploie pas que pour les agglomérations de plus d'un million d'habitants. Il s'agit d'un processus mondial qui agit à plusieurs échelles : ce regroupement et cette extension des activités et des hommes peuvent s'exercer dans des villes de différentes envergures (mondiale, régionale, nationale... ).
Une métropole est une grande ville dont l’activité et le pouvoir de décision s’étendent sur un très large territoire. C'est une ville qui s'affirme en raison de son dynamisme économique, politique, financier et culturel, et de sa capacité à s'insérer dans de multiples réseaux.
Aujourd'hui, les villes ne sont plus seulement de simples lieux de regroupement de populations et d'activités. Certaines d'entre elles commandent de plus ou moins vastes territoires. En raison de leur taille, de leurs fonctions et de leurs équipements, elles deviennent des villes qui occupent une fonction principale à la tête d'un réseau urbain.
Les plus grandes métropoles disposent de bâtiments symboles du pouvoir : politique (le Parlement européen à Bruxelles, le Capitole à Washington), économique (les bourses à Tokyo, Paris et Londres, le quartier de Wall Street à New York), en matière d'information et de télécommunication (grandes tours de télécommunications à Toronto).
Doc.1. La bourse de Tokyo | Doc.2. Wall Sreet |
• Qu'appelle-t-on phénomène de « métropolisation » ?
En 1950, 83 agglomérations comptaient plus d'un million d'habitants. Il y en avait 500 en 2011, dont 55 dépassaient les 5 millions et 23 avaient franchi le seuil des 10 millions. C'est le phénomène de la métropolisation, c'est-à-dire la concentration des activités et des hommes dans de grandes villes qui exercent de plus en plus de fonctions de commandement. Ces fonctions de commandement peuvent être de plusieurs ordres : politique, stratégique, financier, commercial, culturel, universitaire...
Remarque
Le terme de « métropolisation » ne s'emploie pas que pour les agglomérations de plus d'un million d'habitants. Il s'agit d'un processus mondial qui agit à plusieurs échelles : ce regroupement et cette extension des activités et des hommes peuvent s'exercer dans des villes de différentes envergures (mondiale, régionale, nationale... ).
b. Des paysages urbains bien spécifiques,
mais en restructuration permanente
• Des paysages urbains bien
spécifiques
Dans les continents de vieille tradition urbaine, les centres des métropoles regroupent des bâtiments anciens, des lieux de culte et parfois les traces d'anciennes fortifications.
Dans les pays « neufs » (Australie, Canada, États-Unis), les centres-villes sont caractérisés par une structure récente, formée de grands immeubles (gratte-ciel), souvent des bureaux, constituant des centres d'affaires appelés Central Business District (CBD).
Dans tous les cas, la diffusion des véhicules individuels a favorisé l'étalement urbain vers la périphérie.
Dans les pays en voie de développement (PED), la ségrégation spatiale est encore forte entre la banlieue aisée et les bidonvilles où l'importance de l'habitat informel traduit les carences de gestion des pouvoirs publics face à la croissance urbaine.
• Des espaces urbains métropolitains en restructuration permanente
La nouvelle organisation mondiale a généré la diffusion d'un paysage urbain qui se développe dans toutes les grandes villes : la création d'un urbanisme vertical dans les quartiers d'affaires (concentration des pouvoirs de décision, économique et financier), le développement des équipements de communication satellitaire (téléports) et de communication rapide (aéroports)...
La croissance urbaine ne se traduit pas uniquement par la concentration des populations et par l'augmentation des densités urbaines, mais aussi par une croissance spatiale. La ville s'étend au fur et à mesure de sa croissance démographique. Par exemple, Los Angeles (États-Unis) ou Caracas (Venezuela) s'étendent sur 10 000 km2. L'extension urbaine aboutit à l'intégration de villes périphériques dans le tissu urbain ou à la liaison des villes entre elles par des cordons urbains, formant des conurbations.
• L'exemple de Londres
Pour être à la hauteur d'une ville mondiale, Londres a commencé à se restructurer : les Docklands (ancien quartier des docks) sont les témoins de cette transformation de la capitale, dont le CBD s'est dédoublé. Ce nouveau quartier construit en 1981, Canary Wharf, a été restructuré en centre d'affaires et en quartiers résidentiels. Il abrite aujourd'hui les bureaux de plus de 700 firmes, plusieurs dizaines de milliers de logements de luxe ainsi que d'importants équipements de loisirs.
Les Jeux Olympiques de 2012 se sont déroulés à Londres. Ses responsables ont mis en place les structures nécessaires à un événement d'une telle ampleur. Les JO ont permis de redessiner une partie de la carte de l'Est londonien. Soucieux de réduire les déséquilibres sociaux spatiaux de la capitale, les responsables ont fait construire le City Airport, de nouvelles lignes de métro ainsi qu'un site d'accueil dans l'est de la capitale, et notamment dans le quartier de Stratford – longtemps extrêmement pauvre.
Dans les continents de vieille tradition urbaine, les centres des métropoles regroupent des bâtiments anciens, des lieux de culte et parfois les traces d'anciennes fortifications.
Dans les pays « neufs » (Australie, Canada, États-Unis), les centres-villes sont caractérisés par une structure récente, formée de grands immeubles (gratte-ciel), souvent des bureaux, constituant des centres d'affaires appelés Central Business District (CBD).
Doc.3. Paris, ville de vieille tradition urbaine | Doc.4. Manhattan, l'exemple type d'un centre-ville moderne |
Dans tous les cas, la diffusion des véhicules individuels a favorisé l'étalement urbain vers la périphérie.
Dans les pays en voie de développement (PED), la ségrégation spatiale est encore forte entre la banlieue aisée et les bidonvilles où l'importance de l'habitat informel traduit les carences de gestion des pouvoirs publics face à la croissance urbaine.
• Des espaces urbains métropolitains en restructuration permanente
La nouvelle organisation mondiale a généré la diffusion d'un paysage urbain qui se développe dans toutes les grandes villes : la création d'un urbanisme vertical dans les quartiers d'affaires (concentration des pouvoirs de décision, économique et financier), le développement des équipements de communication satellitaire (téléports) et de communication rapide (aéroports)...
La croissance urbaine ne se traduit pas uniquement par la concentration des populations et par l'augmentation des densités urbaines, mais aussi par une croissance spatiale. La ville s'étend au fur et à mesure de sa croissance démographique. Par exemple, Los Angeles (États-Unis) ou Caracas (Venezuela) s'étendent sur 10 000 km2. L'extension urbaine aboutit à l'intégration de villes périphériques dans le tissu urbain ou à la liaison des villes entre elles par des cordons urbains, formant des conurbations.
Doc.5. Beverly Hills, la banlieue de Los Angeles (États-Unis) |
• L'exemple de Londres
Pour être à la hauteur d'une ville mondiale, Londres a commencé à se restructurer : les Docklands (ancien quartier des docks) sont les témoins de cette transformation de la capitale, dont le CBD s'est dédoublé. Ce nouveau quartier construit en 1981, Canary Wharf, a été restructuré en centre d'affaires et en quartiers résidentiels. Il abrite aujourd'hui les bureaux de plus de 700 firmes, plusieurs dizaines de milliers de logements de luxe ainsi que d'importants équipements de loisirs.
Les Jeux Olympiques de 2012 se sont déroulés à Londres. Ses responsables ont mis en place les structures nécessaires à un événement d'une telle ampleur. Les JO ont permis de redessiner une partie de la carte de l'Est londonien. Soucieux de réduire les déséquilibres sociaux spatiaux de la capitale, les responsables ont fait construire le City Airport, de nouvelles lignes de métro ainsi qu'un site d'accueil dans l'est de la capitale, et notamment dans le quartier de Stratford – longtemps extrêmement pauvre.
c. La métropole : une concentration des
principaux flux et acteurs de la mondialisation
• Les métropoles
polarisent les flux de plusieurs natures
Cette polarisation des flux en tous genres des métropoles est rendue possible par la densité et la modernité de leurs infrastructures de transport et de communication.
En matière de flux de marchandises ou de personnes, Singapour, par exemple, peut être considérée comme un pôle majeur de la mondialisation : son aéroport – l'aéroport de Changi – accueille 42 millions de passagers par an (il se situait au 18e au rang mondial en 2011) et 1,8 millions de tonnes de marchandises y transitent chaque année (11e rang mondial).
En ce qui concerne les flux financiers, Francfort est, par exemple, en tant que siège de la Banque centrale, l'une des capitales financières européennes. À une autre échelle, la bourse de New York est la plus grande du monde. Elle effectue la moitié des transitions financières mondiales.
• Les métropoles abritent les principaux acteurs de la mondialisation : les FTN
Les firmes transnationales (ou FTN) sont des entreprises de très grande taille disposant de plusieurs filiales dans de nombreux États et dont la stratégie s’organise à l’échelle mondiale. Leur chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions de dollars par an avec un nombre de salariés qui dépasse les 75 millions. Avec leurs filiales, elles réalisent 60 % des échanges internationaux et sont ainsi les actrices principales des flux mondiaux de produits manufacturés. Ces firmes ont des activités dans le monde entier, mais elles conservent un ancrage national par l'implantation de sièges sociaux dans les métropoles de leurs pays d'origine.
Les flux peuvent être matériels ou
immatériels, mais ils concernent toujours des
phénomènes de circulation (de personnes,
de marchandises, de capitaux, d'informations...).
Cette polarisation des flux en tous genres des métropoles est rendue possible par la densité et la modernité de leurs infrastructures de transport et de communication.
En matière de flux de marchandises ou de personnes, Singapour, par exemple, peut être considérée comme un pôle majeur de la mondialisation : son aéroport – l'aéroport de Changi – accueille 42 millions de passagers par an (il se situait au 18e au rang mondial en 2011) et 1,8 millions de tonnes de marchandises y transitent chaque année (11e rang mondial).
En ce qui concerne les flux financiers, Francfort est, par exemple, en tant que siège de la Banque centrale, l'une des capitales financières européennes. À une autre échelle, la bourse de New York est la plus grande du monde. Elle effectue la moitié des transitions financières mondiales.
• Les métropoles abritent les principaux acteurs de la mondialisation : les FTN
Les firmes transnationales (ou FTN) sont des entreprises de très grande taille disposant de plusieurs filiales dans de nombreux États et dont la stratégie s’organise à l’échelle mondiale. Leur chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions de dollars par an avec un nombre de salariés qui dépasse les 75 millions. Avec leurs filiales, elles réalisent 60 % des échanges internationaux et sont ainsi les actrices principales des flux mondiaux de produits manufacturés. Ces firmes ont des activités dans le monde entier, mais elles conservent un ancrage national par l'implantation de sièges sociaux dans les métropoles de leurs pays d'origine.
2. Les métropoles sont des carrefours et des
interfaces de la mondialisation
a. La littoralisation des métropoles
• Les métropoles
favorisent une «littoralisation»
Les métropoles sont souvent situées sur des façades maritimes très actives, interfaces essentielles de la mondialisation, favorisant ainsi une « littoralisation » de l'économie mondiale. Les interfaces maritimes, sur lesquelles se trouvent d'importantes plates-formes portuaires (telles que Shanghai, Los Angeles, Hambourg...), sont des lieux qui concentrent les différents flux de la planète.
Singapour, par exemple, est le 1er port mondial en tonnage global et le 1er port à conteneurs du monde.
Les conteneurs peuvent transporter toutes sortes de produits et peuvent être réfrigérés ou pas. Les grands ports sont aujourd'hui adaptés en ayant des terminaux de conteneurs. Les échanges mondiaux de marchandises ont été multipliés par 20 grâce à ce moyen de transport.
La véritable épine dorsale de la mondialisation étant le trafic par conteneurs et les réseaux maritimes qui lui sont associés (98 % des échanges intercontinentaux en volume), certains ports et métropoles littorales concentrent de nombreuses activités qui intègrent les régions concernées dans le mouvement des échanges liés à la mondialisation.
Les métropoles sont souvent situées sur des façades maritimes très actives, interfaces essentielles de la mondialisation, favorisant ainsi une « littoralisation » de l'économie mondiale. Les interfaces maritimes, sur lesquelles se trouvent d'importantes plates-formes portuaires (telles que Shanghai, Los Angeles, Hambourg...), sont des lieux qui concentrent les différents flux de la planète.
Singapour, par exemple, est le 1er port mondial en tonnage global et le 1er port à conteneurs du monde.
Les conteneurs peuvent transporter toutes sortes de produits et peuvent être réfrigérés ou pas. Les grands ports sont aujourd'hui adaptés en ayant des terminaux de conteneurs. Les échanges mondiaux de marchandises ont été multipliés par 20 grâce à ce moyen de transport.
La véritable épine dorsale de la mondialisation étant le trafic par conteneurs et les réseaux maritimes qui lui sont associés (98 % des échanges intercontinentaux en volume), certains ports et métropoles littorales concentrent de nombreuses activités qui intègrent les régions concernées dans le mouvement des échanges liés à la mondialisation.
b. Des métropoles interconnectées
• « Un
archipel métropolitain mondial
»
Les métropoles constituent des nœuds de communications et forment entre elles un réseau, appelé « archipel métropolitain mondial » extrêmement bien relié. Elles commandent l'espace mondial par réseaux inter-connectés et sont reliées entre elles par des axes de communication performants.
Lorsque l'on évoque les réseaux, on parle des liaisons qui relient et connectent l'ensemble des territoires, qu'ils soient routiers, ferroviaires, maritimes, aériens ou numériques. Il existe des réseaux matériels, qui sont visibles et discontinus (autoroutes ou fibre optique), des réseaux de personnes et des réseaux immatériels (communication par satellite).
• Des axes de communication performants
Ces métropoles fonctionnent en réseau et sont reliées entre elles par des flux permanents d'informations, de décisions, de capitaux, de marchandises et de personnes. Pour être intégrée à la mondialisation, une métropole doit être aisément accessible grâce à la présence d'un hub aéroportuaire ou d'un grand port et doit se trouver au cœur de réseaux terrestres, maritimes et de télécommunications performants. Osaka, par exemple, située au cœur du Japon, dispose d'excellentes liaisons avec toutes les autres grandes villes du pays et d'un accès rapide à toutes les grandes métropoles de la zone Asie-Pacifique.
Les métropoles constituent des nœuds de communications et forment entre elles un réseau, appelé « archipel métropolitain mondial » extrêmement bien relié. Elles commandent l'espace mondial par réseaux inter-connectés et sont reliées entre elles par des axes de communication performants.
Lorsque l'on évoque les réseaux, on parle des liaisons qui relient et connectent l'ensemble des territoires, qu'ils soient routiers, ferroviaires, maritimes, aériens ou numériques. Il existe des réseaux matériels, qui sont visibles et discontinus (autoroutes ou fibre optique), des réseaux de personnes et des réseaux immatériels (communication par satellite).
• Des axes de communication performants
Ces métropoles fonctionnent en réseau et sont reliées entre elles par des flux permanents d'informations, de décisions, de capitaux, de marchandises et de personnes. Pour être intégrée à la mondialisation, une métropole doit être aisément accessible grâce à la présence d'un hub aéroportuaire ou d'un grand port et doit se trouver au cœur de réseaux terrestres, maritimes et de télécommunications performants. Osaka, par exemple, située au cœur du Japon, dispose d'excellentes liaisons avec toutes les autres grandes villes du pays et d'un accès rapide à toutes les grandes métropoles de la zone Asie-Pacifique.
Un hub est un aéroport international
qui sert de plate-forme de correspondance et de
redistribution entre les lignes longs courriers et les
lignes intérieures. Roissy, en France, est
un hub mondial : 60 millions de voyageurs y
atterrissent ou transitent chaque année.
c. Des inégalités socio-spatiales
• Les métropoles sont à la
fois complémentaires et concurrentes.
Les métropoles des tats riches du Nord jouent un
rôle de redistribution de flux vers des
métropoles de seconde importance qui
émergent dans les pays du Sud (comme São
Paulo ou Bombay, par exemple). Que ce soit dans les unes
ou dans les autres, des disparités
socio-spatiales marquent le territoire urbain.
• Les métropoles du Nord ne sont pas épargnées par la montée des inégalités socio-spatiales. Les banlieues des grandes villes concentrent les exclus et les petits revenus. Aujourd'hui, 13 % des Français vivent dans des quartiers pauvres (soit 8,3 millions de personnes). Aux États-Unis, c'est au contraire dans les quartiers centraux des grandes villes que l'on trouve les ghettos, espaces défavorisés depuis plusieurs dizaines d'années.
• Dans les métropoles du Sud, les disparités socio-spatiales sont bien plus importantes. L'exemple de Mexico est significatif. Cette ville de 18 millions d'habitants est l'une des plus grandes métropoles de la planète. Elle concentre à la fois les hommes, mais également une grande partie des activités du pays. Capitale économique, politique et financière, elle assume les fonctions d'une grande métropole. Cependant, elle subit une très forte pression démographique avec des populations qui arrivent de tout le Mexique (fort exode rural). De ce fait, les disparités sociales et spatiales y sont fortes car la ville ne parvient pas à fournir du travail et des logements à tout le monde. Les bidonvilles côtoient les quartiers résidentiels. Les CBD des métropoles des pays émergents (Brésil, Inde, Chine...) participent aux échanges de la mondialisation. En revanche, les bidonvilles, pourtant localisés au sein de la même métropole, n'y sont pas intégrés.
• Les métropoles du Nord ne sont pas épargnées par la montée des inégalités socio-spatiales. Les banlieues des grandes villes concentrent les exclus et les petits revenus. Aujourd'hui, 13 % des Français vivent dans des quartiers pauvres (soit 8,3 millions de personnes). Aux États-Unis, c'est au contraire dans les quartiers centraux des grandes villes que l'on trouve les ghettos, espaces défavorisés depuis plusieurs dizaines d'années.
• Dans les métropoles du Sud, les disparités socio-spatiales sont bien plus importantes. L'exemple de Mexico est significatif. Cette ville de 18 millions d'habitants est l'une des plus grandes métropoles de la planète. Elle concentre à la fois les hommes, mais également une grande partie des activités du pays. Capitale économique, politique et financière, elle assume les fonctions d'une grande métropole. Cependant, elle subit une très forte pression démographique avec des populations qui arrivent de tout le Mexique (fort exode rural). De ce fait, les disparités sociales et spatiales y sont fortes car la ville ne parvient pas à fournir du travail et des logements à tout le monde. Les bidonvilles côtoient les quartiers résidentiels. Les CBD des métropoles des pays émergents (Brésil, Inde, Chine...) participent aux échanges de la mondialisation. En revanche, les bidonvilles, pourtant localisés au sein de la même métropole, n'y sont pas intégrés.
3. Des métropoles hiérarchisées en
fonction de leur rôle dans la mondialisation
Certaines villes, bien implantées au centre de
multiples réseaux, sont parvenues à attirer
à elles les plus grands centres de commandement
politique, économique, financier, culturel et
universitaire. Ce sont des villes qui exercent un
véritable magnétisme et qui comptent dans
l'organisation du monde.
• Les nébuleuses
Le regroupement des populations dans les villes a créé des zones de fortes densités de peuplement. L'Europe occidentale, le Nord de l'Inde, l'Est de la Chine forment aujourd'hui de vastes nébuleuses urbaines.
• Les mégalopoles
Lorsque les banlieues de très grandes agglomérations multimillionnaires se rejoignent, on parle plus volontiers de mégalopoles.
Dans cet ensemble, des hiérarchies se renforcent : dans le monde, trois mégalopoles (régions très vastes, fortement urbanisées) regroupent des métropoles dont l'influence financière, économique et culturelle – et diplomatique – s'exerce à l'échelle mondiale. Centres d'impulsion du monde, elles influent sur la politique mondiale : la mégalopole américaine (de Boston à Washington), la mégalopole japonaise (de Tokyo à Fukuoka) et la nébuleuse urbaine d'Europe occidentale (de Londres à Milan) sont à la tête de la hiérarchie urbaine mondiale.
Les mégalopoles polarisent les activités : 90 % des opérations financières de la planète s'effectuent entre les trois mégalopoles de la Triade, 80 % des connaissances scientifiques s'y concentrent. Ce sont des espaces parcourus par des axes qui réalisent une partie majeure de la production mondiale. Si l'on prend l'exemple du Tokaido : la mégalopole japonaise est à l'origine de 85 % de la production japonaise et la bourse de Tokyo est la 2e bourse du monde. Cette ville compte huit centres d'affaires et également un aéroport international qui a drainé 62 millions de passagers en 2011.
Il existe également trois mégalopoles en formation : une sur la côte Ouest des États-Unis (plus précisément la zone urbaine qui va de San Francisco à San Diego en passant par Los Angeles), une autre sur la côte Est de l'Amérique du Sud (une zone littorale comprise entre Rio de Janeiro et Buenos Aires) et une dernière en Asie de l'Est (qui va de Séoul à Hong Kong).
• Les villes mondiales (ou villes globales)
En 1991, la sociologue et économiste Saskia Sassen définit dans son ouvrage The Global City ce qu'est une ville mondiale. Elle estime que l'économie de la planète a évolué et continue d'évoluer de la manière suivante : concentration des activités de coordination et de commandement dans un nombre limité de métropoles mais, en revanche, dispersion planétaire des activités de production. En fonction des critères qu'elle avait retenus, trois métropoles pouvaient être considérées comme des villes mondiales : New York, Londres et Tokyo. Quelques années plus tard, en réévaluant certains critères, Paris fut ajouté à la liste.
New York, Tokyo, Londres, Shanghai et Paris sont les principaux centres d'impulsion de la mondialisation.
• L'archipel mégapolitain mondial
La mondialisation a donné forme à l'organisation d'un système de villes appelé « archipel mégapolitain mondial ». Ce dernier est formé de l'ensemble des agglomérations qui dirigent le monde, c'est-à-dire une trentaine de villes. Les quatre premières sont les quatre premières villes mondiales : New York, Londres, Paris et Tokyo.
• Les nébuleuses
Le regroupement des populations dans les villes a créé des zones de fortes densités de peuplement. L'Europe occidentale, le Nord de l'Inde, l'Est de la Chine forment aujourd'hui de vastes nébuleuses urbaines.
• Les mégalopoles
Lorsque les banlieues de très grandes agglomérations multimillionnaires se rejoignent, on parle plus volontiers de mégalopoles.
Dans cet ensemble, des hiérarchies se renforcent : dans le monde, trois mégalopoles (régions très vastes, fortement urbanisées) regroupent des métropoles dont l'influence financière, économique et culturelle – et diplomatique – s'exerce à l'échelle mondiale. Centres d'impulsion du monde, elles influent sur la politique mondiale : la mégalopole américaine (de Boston à Washington), la mégalopole japonaise (de Tokyo à Fukuoka) et la nébuleuse urbaine d'Europe occidentale (de Londres à Milan) sont à la tête de la hiérarchie urbaine mondiale.
Les mégalopoles polarisent les activités : 90 % des opérations financières de la planète s'effectuent entre les trois mégalopoles de la Triade, 80 % des connaissances scientifiques s'y concentrent. Ce sont des espaces parcourus par des axes qui réalisent une partie majeure de la production mondiale. Si l'on prend l'exemple du Tokaido : la mégalopole japonaise est à l'origine de 85 % de la production japonaise et la bourse de Tokyo est la 2e bourse du monde. Cette ville compte huit centres d'affaires et également un aéroport international qui a drainé 62 millions de passagers en 2011.
Il existe également trois mégalopoles en formation : une sur la côte Ouest des États-Unis (plus précisément la zone urbaine qui va de San Francisco à San Diego en passant par Los Angeles), une autre sur la côte Est de l'Amérique du Sud (une zone littorale comprise entre Rio de Janeiro et Buenos Aires) et une dernière en Asie de l'Est (qui va de Séoul à Hong Kong).
• Les villes mondiales (ou villes globales)
En 1991, la sociologue et économiste Saskia Sassen définit dans son ouvrage The Global City ce qu'est une ville mondiale. Elle estime que l'économie de la planète a évolué et continue d'évoluer de la manière suivante : concentration des activités de coordination et de commandement dans un nombre limité de métropoles mais, en revanche, dispersion planétaire des activités de production. En fonction des critères qu'elle avait retenus, trois métropoles pouvaient être considérées comme des villes mondiales : New York, Londres et Tokyo. Quelques années plus tard, en réévaluant certains critères, Paris fut ajouté à la liste.
New York, Tokyo, Londres, Shanghai et Paris sont les principaux centres d'impulsion de la mondialisation.
• L'archipel mégapolitain mondial
La mondialisation a donné forme à l'organisation d'un système de villes appelé « archipel mégapolitain mondial ». Ce dernier est formé de l'ensemble des agglomérations qui dirigent le monde, c'est-à-dire une trentaine de villes. Les quatre premières sont les quatre premières villes mondiales : New York, Londres, Paris et Tokyo.
L'essentiel
Les grandes métropoles, et notamment les villes dites
globales, sont des centres de commandement
majeurs ou secondaires de l'espace
mondialisé. Elles constituent des nœuds
de communication (grands ports, hubs
aéroportuaires...) et forment entre elles un
réseau, appelé « archipel
métropolitain mondial » extrêmement
bien relié. Elles polarisent les flux de toutes
natures grâce à la densité et
à la modernité de leurs infrastructures
de transport et de communication. Elles entretiennent entre
elles des relations complexes : des relations
financières et commerciales à travers les
circuits financiers existants entre les principales bourses
ou les grands établissements bancaires et financiers,
et des relations liées aux flux de voyageurs (affaires
ou tourisme).
Les métropoles sont souvent situées sur des façades maritimes très actives, en position d'interface, favorisant ainsi une « littoralisation » de l'économie mondiale.
Les métropoles sont souvent situées sur des façades maritimes très actives, en position d'interface, favorisant ainsi une « littoralisation » de l'économie mondiale.
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