Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll
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Objectif
Saisir les caractéristiques d’un récit
merveilleux moderne
1. L'auteur
Lewis Carroll (1832-1898), de son vrai nom
Charles Lutwidge Dodgson, est né dans le
Lancashire, dans un presbytère de
l’église anglicane où son
père était pasteur, au sein d’une
famille de 11 enfants, qui étaient tous gauchers et
qui bégayaient. Cette particularité et cet
isolement ont influencé la sensibilité du
jeune garçon doué et singulier : il
reprendra les thèmes de l’inversion et du
miroir, du langage désarticulé dans ses
écrits.
D’abord professeur de mathématiques sévère, il devient photographe, notamment de jeunes filles dont l’une lui inspire le personnage d’Alice et pour qui il invente des aventures merveilleuses (Alice Liddell) puis un écrivain célèbre.
Il rédige en 1865 Les Aventures d’Alice au pays des merveilles, puis la suite De l’Autre Côté du miroir en 1871, qui sont des récits fantasmagoriques dans lesquels tout est onirisme (univers du rêve). De même, La Chasse au Snark, en 1876 est un poème narratif placé aussi sous le signe de l’étrange, et de la fantaisie. Il est l’auteur de nombreux articles littéraires et scientifiques, de traités linguistiques et d’autres textes narratifs.
D’abord professeur de mathématiques sévère, il devient photographe, notamment de jeunes filles dont l’une lui inspire le personnage d’Alice et pour qui il invente des aventures merveilleuses (Alice Liddell) puis un écrivain célèbre.
Il rédige en 1865 Les Aventures d’Alice au pays des merveilles, puis la suite De l’Autre Côté du miroir en 1871, qui sont des récits fantasmagoriques dans lesquels tout est onirisme (univers du rêve). De même, La Chasse au Snark, en 1876 est un poème narratif placé aussi sous le signe de l’étrange, et de la fantaisie. Il est l’auteur de nombreux articles littéraires et scientifiques, de traités linguistiques et d’autres textes narratifs.
2. L'oeuvre
a. Résumé
Assise à côté de sa sœur qui
lit, Alice s'ennuie, quand un lapin blanc aux yeux roses
passe devant elle et sort une montre de sa poche,
s'écriant : « Je suis en
retard ! En retard ! En
retard ! ».
Alice se lance à la poursuite de l’animal et tombe dans un terrier dont la pente est aussi longue que lente. La chute aboutit sur un monde irréel. Elle rencontre une galerie de personnages étranges et se trouve confrontée à des non-sens qui relèvent plus du rêve étrange que de la réalité. Elle ne se reconnait plus (sa taille varie, elle oublie ses connaissances…), elle hésite entre logique et folie (conversations étranges avec le chapelier, le loir et le lièvre de Mars), elle affronte des situations absurdes (avec la Reine de cœur meurtrière ou la chat du Cheshire).
Les aventures d’Alice prennent fin lorsque la Reine de cœur proclame sa mise à mort et qu’Alice émerge de son rêve en s’écriant : « Farce et non-sens ! »
@ KatBuslaeva / iStock
Alice se lance à la poursuite de l’animal et tombe dans un terrier dont la pente est aussi longue que lente. La chute aboutit sur un monde irréel. Elle rencontre une galerie de personnages étranges et se trouve confrontée à des non-sens qui relèvent plus du rêve étrange que de la réalité. Elle ne se reconnait plus (sa taille varie, elle oublie ses connaissances…), elle hésite entre logique et folie (conversations étranges avec le chapelier, le loir et le lièvre de Mars), elle affronte des situations absurdes (avec la Reine de cœur meurtrière ou la chat du Cheshire).
Les aventures d’Alice prennent fin lorsque la Reine de cœur proclame sa mise à mort et qu’Alice émerge de son rêve en s’écriant : « Farce et non-sens ! »
@ KatBuslaeva / iStock
b. Thèmes et personnages
• Du réel au Pays des
merveilles
Le terrier du lapin blanc symbolise le passage de la réalité (l’ennui d’Alice, le quotidien fade) au rêve (un monde sans loi ni sens logique), du jardin d’Alice à un monde où les repères de la normalité n’existent plus. De plus, la communication est bouleversée puisque les questions restent sans réponse ; le temps est suspendu puisqu’ « il est toujours six heures » ; les frontières entre l’humain, l’animal et l’inanimé n’existent plus puisque tout prend vie. La fuite dans le rêve permet de quitter une réalité frustrante.
• De l’enfance à l’âge de raison
L’enfance se caractérise par l’insouciance : Alice est une aventurière insouciante, s’engageant sans réflexion dans le terrier du Lapin, duquel elle ne sait pas sortir. Sa spontanéité lui crée problème dans ses relations avec les personnages étranges qu’elle rencontre.
La confrontation avec un autre monde est déroutante : elle aboutit dans un monde inconnu, nourri des peurs de l’enfance (peur d’être perdu, de ne pas être compris, peur de la mort), un monde de cauchemars (inadaptation de la taille, des mots, de l’attitude…).
La recherche de son identité : Alice ne se reconnait plus. Elle subit des métamorphoses physiques (sa taille est inadaptée) et connait des difficultés intellectuelles : elle oublie le savoir scolaire qui lui permettrait d’identifier le lieu dans lequel elle évolue.
L’expérience, l’initiation : Alice grandit, déterminée à prouver à son entourage qui la considère comme trop rêveuse qu’elle peut faire preuve d’une courtoisie exemplaire. Elle comprend à travers ses rencontres le monde qu’il va lui falloir aborder, les non-sens de la vie, les excès de nombre d’hommes, l’injustice de certains, l’égoïsme d’autres… Elle apprend à coexister, prenant le sens du monde réel et déclarant son aventure comme un « non-sens »…
Le terrier du lapin blanc symbolise le passage de la réalité (l’ennui d’Alice, le quotidien fade) au rêve (un monde sans loi ni sens logique), du jardin d’Alice à un monde où les repères de la normalité n’existent plus. De plus, la communication est bouleversée puisque les questions restent sans réponse ; le temps est suspendu puisqu’ « il est toujours six heures » ; les frontières entre l’humain, l’animal et l’inanimé n’existent plus puisque tout prend vie. La fuite dans le rêve permet de quitter une réalité frustrante.
• De l’enfance à l’âge de raison
L’enfance se caractérise par l’insouciance : Alice est une aventurière insouciante, s’engageant sans réflexion dans le terrier du Lapin, duquel elle ne sait pas sortir. Sa spontanéité lui crée problème dans ses relations avec les personnages étranges qu’elle rencontre.
La confrontation avec un autre monde est déroutante : elle aboutit dans un monde inconnu, nourri des peurs de l’enfance (peur d’être perdu, de ne pas être compris, peur de la mort), un monde de cauchemars (inadaptation de la taille, des mots, de l’attitude…).
La recherche de son identité : Alice ne se reconnait plus. Elle subit des métamorphoses physiques (sa taille est inadaptée) et connait des difficultés intellectuelles : elle oublie le savoir scolaire qui lui permettrait d’identifier le lieu dans lequel elle évolue.
L’expérience, l’initiation : Alice grandit, déterminée à prouver à son entourage qui la considère comme trop rêveuse qu’elle peut faire preuve d’une courtoisie exemplaire. Elle comprend à travers ses rencontres le monde qu’il va lui falloir aborder, les non-sens de la vie, les excès de nombre d’hommes, l’injustice de certains, l’égoïsme d’autres… Elle apprend à coexister, prenant le sens du monde réel et déclarant son aventure comme un « non-sens »…
L'essentiel
Le personnage d’Alice a inspiré dessinateurs,
cinéastes, chanteurs, littéraires qui ont tous
donné un sens particulier à l’œuvre
de Carroll, ce que l’auteur entend et entendrait
sans avoir voulu imposer une fonction pédagogique
à ses récits de
l’étrange…
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