Accorder le sujet et le verbe dans la phrase complexe
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- Savoir accorder un sujet et son verbe dans une phrase complexe.
- Dans une phrase complexe, il y a au moins deux verbes conjugués.
- Chaque verbe peut avoir son sujet et s'accorder avec lui de manière indépendante.
- Un seul sujet peut aussi commander plusieurs verbes coordonnés, ou commander à la fois le verbe de la proposition principale et celui d'une proposition subordonnée relative.
Pour écrire une phrase, il faut que tous les mots
soient correctement accordés entre eux.
L'accord du verbe conjugué avec le sujet est
obligatoire et essentiel car il permet de mieux
se faire comprendre. C'est un accord qui crée souvent
des erreurs.
Dans une phrase complexe, il y a au moins deux verbes
conjugués.
- de deux propositions juxtaposées ;
Exemple :
La grenouille coasse, l'abeille bourdonne. - de deux propositions coordonnées ;
Exemple :
Lily aimerait un nouveau sac à dos car le sien est déchiré. - d'un sujet qui commande deux verbes
coordonnés ;
Exemple :
Ryad a arrosé le potager et a cueilli quelques tomates. - d'une proposition principale et d'une proposition
subordonnée relative ;
Exemple :
Millie commande le plat [que tu veux goûter]. - de plus de deux verbes conjugués
(donc de plus de deux propositions).
Exemple :
Les petits danseurs s’élancent sur la piste, effectuent quelques belles pirouettes, puis enchainent avec des entrechats.
En fonction de ces structures, le lien entre le sujet et le
verbe peut être difficile à voir : il faut
toujours bien penser à l'accord du verbe avec le
sujet.
Il s'agit en fait de deux phrases simples
indépendantes réunies dans une
phrase complexe. Chaque verbe a alors un sujet
propre, et l'accord du verbe conjugué se
passe dans chaque proposition comme s'il
s'agissait de phrases simples.
Phrases simples : Max regarde les arbres par la fenêtre. Les arbres sont recouverts de givre.
Phrase complexe : Max regarde les arbres par la fenêtre, ils sont recouverts de givre.
→ « Max » est le sujet du verbe « regarde », qui s'accorde à la 3e personne du singulier.
→ Le pronom « ils » (mis pour « les arbres ») est le sujet du verbe « sont », qui s'accorde à la 3e personne du pluriel.
Il s'agit en fait de deux phrases simples
indépendantes réunies dans une phrase
complexe.
Chaque verbe a alors un sujet propre, et
l'accord du verbe conjugué se passe dans
chaque proposition comme s'il s'agissait de phrases
simples.
Phrases simples : La neige tombe depuis plusieurs jours. Les villes semblent immobiles.
Phrase complexe : La neige tombe depuis plusieurs jours et les villes semblent immobiles.
→ Le nom « neige » est le sujet du verbe « tombe » qui s'accorde à la 3e personne du singulier.
→ Le nom « villes » est le sujet du verbe « semblent » qui s'accorde à la 3e personne du pluriel.
Une phrase peut parfois contenir deux verbes (ou plus)
qui ont le même sujet. On donne alors, dans
une même phrase, plusieurs indications sur ce que
fait le sujet ou comment il est, sans
répéter le sujet.
Les verbes sont alors coordonnés, et
ils s'accordent tous de la même
façon avec le sujet.
L'important est d'accorder tous les verbes, et de
ne pas en oublier un.
Les joueurs entrent sur le terrain et commencent à s'échauffer.
→ Le nom « joueurs » est le sujet des verbes « entrent » et « commencent », qui s'accordent à la 3e personne du pluriel. Les verbes sont liés par la conjonction de coordination « et ».
→ Il s'agit d'un cas particulier de deux propositions coordonnées où le sujet est identique : il est alors plus simple de ne pas le répéter. Au lieu d'écrire « Les joueurs entrent sur le terrain et les joueurs commencent à s'échauffer. », on écrit « Les joueurs entrent sur le terrain et commencent à s'échauffer. »
Dans le cas d'une phrase complexe composée d'une proposition subordonnée relative (complément du nom), il faut observer le pronom relatif et distinguer :
- une proposition subordonnée relative introduite par « qui » ;
- une proposition subordonnée relative introduite par « que ».
Dans le cas d'une proposition subordonnée
relative introduite par le pronom
« qui », le verbe
conjugué de la proposition subordonnée
relative s'accorde avec le pronom
« qui ».
► Dans le cas où la proposition
subordonnée relative fait partie du
complément du verbe, il faut identifier le
référent du pronom
« qui » pour connaitre sa
personne et son nombre.
Max regarde les arbres [qui sont recouverts de givre].
→ Dans cet exemple, le pronom « qui » représente « les arbres ».
Le verbe conjugué « sont » doit s'accorder à la 3e personne du pluriel.
Le verbe « regarde » s'accorde à la 3e personne du singulier avec le sujet « Max ».
→ On peut décomposer la phrase complexe en deux phrases simples pour bien voir les accords sujet-verbe : Max regarde les arbres. Les arbres sont recouverts de givre.
► Dans le cas où la proposition
subordonnée relative fait partie du groupe
sujet, il faut également identifier le
référent du pronom pour connaitre
sa personne et son nombre.
Max [qui est dans la maison] regarde les arbres recouverts de givre.
→ Dans cet exemple, le pronom « qui » représente « Max ».
Le verbe conjugué « est » doit s'accorder à la 3e personne du singulier.
Le verbe « regarde » s'accorde aussi à la 3e personne du singulier avec le sujet « Max ».
→ On peut décomposer la phrase complexe en deux phrases simples pour bien voir les accords sujet-verbe : Max est dans la maison. Max regarde les arbres recouverts de givre.
Dans le cas d'une proposition subordonnée relative introduite par le pronom « que », le pronom « que » ne peut pas être sujet : la proposition subordonnée relative contient donc un sujet et un verbe qui s'accorde avec ce sujet.
Les arbres [que Max regarde] sont recouverts de givre.
→ Dans cet exemple, « Max » est le sujet du verbe conjugué « regarde » qui doit s'accorder à la 3e personne du singulier (dans la proposition subordonnée relative).
Le groupe nominal « les arbres » est le sujet du verbe « sont », qui s'accorde donc à la 3e personne du pluriel (dans la proposition principale).
→ On peut décomposer la phrase complexe en deux phrases simples pour bien voir les accords sujet-verbe : Les arbres sont recouverts de givre. Max regarde les arbres.
On voit dans cet exemple une difficulté qui existe régulièrement : les deux verbes conjugués se suivent (« regarde sont ») mais ils ne sont pas dans la même proposition, et n'ont donc pas le même sujet.
Il est donc nécessaire d'être très attentif aux accords dans ces phrases et de bien chercher les sujets qui correspondent aux verbes conjugués.
Certaines phrases contiennent plus de deux verbes conjugués mais, en les analysant, on constate que l'on retrouve les différents cas cités précédemment.
[Max regarde les arbres [qui sont recouverts de givre]], [ils ressemblent à des statues de glace].
→ On a ici :
– deux propositions juxtaposées par une virgule ;
– une proposition subordonnée relative dans la proposition 1.
[Max regarde les arbres], [ils sont recouverts de givre et ressemblent à des statues de glace].
→ On a ici :
– deux propositions juxtaposées par une virgule ;
– deux verbes coordonnés dans la proposition 2 par la conjonction « et ».
[Max [qui est dans la maison] regarde les arbres [qui ressemblent à des statues de glace.]]
→ On a ici :
– une proposition principale ;
– une proposition subordonnée relative qui complète le groupe sujet « Max » ;
– une autre proposition subordonnée relative qui complète le complément du verbe « les arbres ».
Dans tous ces exemples, on retrouve les stratégies
d'accord du verbe en fonction du type de proposition.
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